Grâce à sa patrouille financière, l’IGF rend désuets clichés et stéréotypes péjoratifs longtemps collés à l'entreprise du Portefeuille
  • lun, 26/09/2022 - 15:30

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1561|LUNDI 26 SEPTEMBRE 2022.

Canards boiteux, voilà une expression longtemps collée aux entreprises du Portefeuille mais devenue inusitée. Des canards, que dis-je, des entreprises publiques se sont quasiment toutes redressées depuis quelque trois ans, au point de faire oublier cet établissement public qui a englouti au bas mot, plus de 180 millions de $US dont les deux tiers en crédits de la Banque mondiale : Comité de pilotage des entreprises publiques, Copirep de funeste mémoire. Jamais le Copirep n’a su redresser une seule entreprise au Congo.

Plus personne, pas un seul média n’en fait plus écho. Copirep, voilà un autre concept tombé en désuétude suite à l’entreprise menée par l’IGF, l'Inspection Générale des Finances.

Grâce à la patrouille financière, tous les mandataires publics ou presque ont considérablement amélioré leur management au point que des expressions type personnalités, managers vertébrés/invertébrés ont également disparu du vocabulaire rd-congolais.

LA LISTE N’EST PAS EXHAUSTIVE.
Inspecteur chef de service de l’IGF, Jules Alingete Key, est, nul doute, le symbole de la bonne gouvernance au Congo.
Ce gendarme de la bonne gouvernance empêche les choses de tourner en rond.
Il dit prendre son sommeil sereinement.

Inspecteur voilà 34 ans déjà, il a appris à avaler menaces et critiques sans jamais se dévoiler.
« Des attaques, c’est des choses auxquelles je suis habitué, voilà pourquoi je suis droit dans mes bottes », déclare-t-il.

Modeste, marié, père de deux enfants, à 59 ans, Jules Alingete Key confie que ce qui est en cours dans le cadre de la bonne gouvernance au Congo, il n'en porte aucun mérite. Celui-ci revient au seul Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. « On doit beaucoup plus parler de contrôle de la gestion des finances publiques que de ma personne », poursuit-il.

Ancien conseiller au ministère des Finances, ex-commissaire des comptes à la Regideso SA, Jules Alingete Key est aussi passé par la DGRK, la Direction Générale des Recettes de la ville de Kinshasa. Chaque fois qu’il est en contact avec des Congolais lambdas, le message qu'il entend le plus souvent est celui-ci : «Par pitié ! Ne nous décevez pas».

Répondant à la question du bien-fondé de la patrouille financière, il déclare que la patrouille financière est une opération de surveillance des dépenses et des recettes de l’État. C’est un contrôle préventif des Finances publiques, c’est un contrôle a priori de la dépense.

L’article 140 du règlement général sur la comptabilité publique stipule, en substances, rappelle-t-il, que « le contrôle de l’IGF peut être a priori, a posteriori ou concomitant».

La différence entre les trois modes de contrôle se situe sur la période sur laquelle le contrôle porte. Le contrôle a posteriori est ponctuelle. Il porte sur les actes de gestion d’une période déjà passée.

« Nous sommes en 2022 mais le contrôle porte sur 2021, sur un exercice clos. Ce contrôle suppose que le gestionnaire a terminé de poser les actes de 2021, qu’il a produit un rapport de gestion qui sera en effet la base de ce contrôle a posteriori.

Il examine ce rapport pour en déceler ou non des éléments d’irrégularités, de corruption, des malversations. Ce contrôle est limité dans le temps ». Le contrôle concomitant se déroule au même moment que les actes de gestion sont entrain d’être posés.
POLD LEVI.


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