L’arrière-pays s’apprête à vibrer avec le projet de téléphonie rurale annoncé en conseil des ministres
  • lun, 28/04/2014 - 00:20

Il fallait bien trouver une parade. ça y est, on y est. Ce sera le projet de téléphonie rurale très couru au Congo.

Notre pays est immense - Dieu soit loué! Le pays est l’un des plus vastes, l’un des plus peuplés du Continent, avec 70% de sa population résidant dans l’arrière-pays, difficile d’accès, dépourvu d’infrastructures. D’où besoin énorme de désenclavement, besoin de sécurité et de sécurisation que seul permet un système de communication actuellement hélas! Inexistant, et depuis de longues années déjà! Les solutions apportées par l’industrie actuelle de la téléphonie numérique - qui compte pourtant six opérateurs - ne sont pas à la hauteur, touchant que 22 % de la population.
Le cahier des charges impose à ces six opérateurs (Airtel-Bharti, Vodacom, Tigo, Orange, Africell, Standard) un déploiement sur toute l’étendue du pays.
Hélas! Ces entreprises cotées en Bourse, recherchent le gain et invoquent les difficultés réelles certes d’accès du pays profond. D’où difficultés de ravitaillement en carburant et de maintenance pour le bon fonctionnement des équipements. Un opérateur - Tigo - avait même dû désactiver près de 200 sites en province. Il est clair que la trop faible densité et le faible niveau de pouvoir d’achat ajoutent au tableau.
C’est à l’état qu’il revient de rechercher des solutions alternatives idoïnes afin de faire face à ses responsabilités de gouvernance et de modernisation qui consistent à donner communication et connectivité à tous ses citoyens. D’où ce projet qui consiste à apporter communication et connectivité dans les zones rurales enclavées.
Ce projet, examiné dans toutes les commissions gouvernementales, enrichi par les services de la Primature, se présente sous forme de Décret dont la finalité est l’octroi des licences d’exploitation, par le ministre ayant les télécommunications dans ses attriobutions et qui permettront d’arrimer nos populations à la société de l’information et du savoir.

Enfin le e-government.
Un autre projet adopté à la réunion du Conseil des ministres en date de 22 avril dernier, il s’agit de l’information des Services publics de l’état.
Nos administrations publiques font face à une situation ci-après: chaque service public dispose peu ou de sa plate-forme informatique. Ces plates formes de qualité inégale ont été acquises très souvent en vue de parer au plus pressé. Chaque plate-forme dispose de ses données, qu’elle ne met à la disposition d’aucune autre, et ces données ne sont accessibles ni aux autres services, ni aux citoyens. En cette matière, chacun pour soi, Dieu pour tous. Chaque se décarcasse comme il peut. C’est comme quand la SNéL ne livre aucun service que chacun de nous - qui peut - se dote d’un groupe électrogène. Le but du projet piloté par le ministère des PTNTIC est de mettre en place le cerveau central du système informatique du pays qui permettra aux administrations publiques de s’interconnecter et de communiquer par l’échange des informations et au public d’avoir accès aux différents services d’état civil et administratifs (demande en ligne acte de naissance, feuille d’impôt, attestation de perte de pièce, permis de conduire, etc.).
Le Ministère des PTNTIC a, rappel-t-on, tôt, mis en place le portail gouvernemental (www.congo.gpuv.cd) en vue de créer un lien avec le public, le monde du business et, généralement, tout celui qui recherche une information estampillée, et qui demande certes, d’être mieux appuyé, mieux accompagné. Afin que le Congo soit présent sur la Société de l’Information. Serrons la ceinture: le pays s’aprête à décoller.
Alunga Mbuwa.

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