Les Congolais jugent leurs leaders politiques
  • ven, 18/01/2013 - 16:50

Circulez, il n’ya rien à voir. L’institut de sondage Les Points note que les personnalités qui gagnent en 2012 sont citées par la population avec occurrence, depuis des années, comme les politiciens les plus populaires dans leurs provinces.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | 1ERE ED. N° 1210 | LE 14 JANVIER 2013.

Douze mois se sont écoulés et 2012 a refermé ses portes après avoir enregistré des événements en nombre. Ceux-ci ont été souvent l’œuvre des hommes politiques. Qu’ont donc retenu les Kinois de ces événements et que pensent-ils des hommes qui les ont influencés, d’une manière ou d’une autre? Députés nationaux, Ministres du Gouvernement central et Gouverneurs de province ont, fin 2012 encore, été «mesurés» par notre incontournable de sondage Institut Les Points qu’on ne présente plus, notre sondeur national ayant fait ses preuves. Ainsi bien que certains le contestent, Frédéric Panda, son directeur général, étale ses œuvres. Lors de la Présidentielle de 2006, il a été celui qui a donné le classement dans l’ordre au 1er tour comme au second et a prédit l’élection de l’AMP Joseph Kabila Kabange face au MLC Jean-Pierre Bemba Gombo. Encore tout récemment aux confrontations de Kisangani, de Matadi et de Kananga, ses gagnants ont été ceux qui l’ont été...

Philosophe quand il veut l’être, Frédéric Panda se satisfait: nul n’est prophète chez soi...

Dans l’intervalle, même un Caterpillar ne l’arrêtera pas. Cet ancien des meilleurs instituts d’opinion de France poursuit son travail, désignant les meilleurs et les moins bons, en attendant sa reconnaissance.

A l’issue d’une nouvelle enquête (réalisée du 19 au 20 décembre 2012 par SMS dans la ville de Kinshasa auprès de son échantillon de 1.000 personnes), Panda distribue ses points:

- l’Assemblée nationale, bien qu’individuellement, le président Aubin Minaku Ndajandjoku, membre de la Majorité Présidentielle peut compter sur une bonne opinion des Congolais, 67% des Congolais contre 21% pensent que la majorité parlementaire est «plus quantitative que qualitative».

DES CITADELLES INQUIÉTÉES.

Pour les Congolais, les Députés membres de la MP ne sont pas pertinents quand ils prennent la parole à l’hémicycle. Cependant, leur image est défendue par la sagesse du président Minaku qui tente de «sauver la case».

- Au hit-parade des 10 Députés cités par les Kinois en 2012, deux seulement appartiennent à la majorité contre huit issus de l’opposition. Puis Mwabilu Mbayu (élu de Kinshasa) vient en premier «pour son franc-parler». Suivi de de José Makila Sumanda (Equateur). Puis de Jean-Lucien Busa (Equateur).

- Au Gouvernement, circulez, il n’y a rien à voir. La situation n’a pas évolué. Au top-10, le ministre des Affaires étrangers, Raymond Tshibanda dont l’estime de la population a encore augmenté après sa dernière prestation à Kampala où le M-23 a affronté «une intelligence farouche de la délégation congolaise». Du point de vue des Congolais, même si le pays a perdu la guerre militaire, «nous l’avons gagnée au plan diplomatique».

Le pays a connu plusieurs succès diplomatiques, estime un sondé, l’image de marque de la R-dC redorée sur le plan international, les condamnations pleuvent sur le Rwanda émanant des puissances internationales et des personnalités influentes de la scène mondiales. Les Congolais portent cela à l’action du ministre Tshibanda.

A en croire les enquêtés, Raymond Tshibanda est resté «très constant et méticuleux». Ce qui a justifié la débandade du M-23 aux plénières de Kampala. 21% d’opinions favorables vont chez lui. Mais la révolution de la modernité n’est pas loin de là. Les PT&NTIC, on en parle désormais dans le pays et nul n’avait imaginé cela, confie un enquêté. Avec 19% d’avis favorables, le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba arrive à la deuxième place avec un paquet de réalisations en moins d’un an. Tout cela démontre la volonté de servir à la révolution de la modernité prônée par le président de la République.

Et on cite le passage à la technologie de 3G, la dotation du pays d’un portail officiel, la quasi «mise sous examen» des opérateurs du mobile - Vodacom, Airtel, Tigo et même Orange, etc., - passés jadis pour des Etats dans un Etat outre le rappel à l’ordre de l’audio-visuel privé qu’aucun ministre auparavant n’avait osé admonester et inquiéter...

De l’avis des Congolais, c’est la toute première fois en R-dC qu’un ministre du Gouvernement central «brave le mythe des intouchables dans le domaine de la télécommunication, en les mettant sous contrôle à la suite de la mauvaise qualité des services fournis aux usagers».

Il y a trop d’extorsion d’argent aux clients par diverses astuces des opérateurs. A cela s’ajoutent des fausses déclarations du nombre d’appels, ce qui entraîne un manque à gagner pour le trésor public. Du coup, installation de la passerelle pour les appels internationaux entrants.

Ministre de l’Intérieur, Muyej Mangez arrive à la troisième place. Il consolide son opinion et attire l’estime des Kinois. Il faut souligner qu’il est le premier à ce poste à avoir réussi à séduire les Kinois «par son intelligence» et la sécurité assurée lors du XIVème Sommet de la Francophonie cité d’ailleurs par 33% des Congolais comme le plus grand événement de l’année contre 26% des sondés ayant cité la prise de la ville de Goma par les rebelles du M-23. Il fait 10%.

- Dans les provinces, Jacques Mbadu et Jean Bamanisa ont séduit les Congolais. L’institut de sondage note que les personnalités qui gagnent en 2012 sont citées par la population avec occurrence, depuis des années, comme les politiciens les plus populaires dans leurs provinces.

LE SOFT/LES POINTS.

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