Bruno Tshibala opéré des yeux avec succès dans une clinique à Marseille
  • mar, 26/09/2017 - 07:50

Bruno Tshibala Nzhenze qui porte des lunettes fumées même dans l’obscurité en vue de protéger ses yeux, a été opéré dans une clinique de la vision à Marseille, dans le sud de la France pendant qu’il séjournait dans l’Hexagone. Le Premier ministre qui a participé au Kasaï à Kananga, dont il est originaire, à la Conférence sur la réconciliation, la paix et le développement dans le Grand Kasaï, a séjourné près de deux semaines en France, du 4 au 16 septembre, le temps de consulter un ophtalmologue et de subir une opération. Selon une source diplomatique congolaise citée par l’hebdomadaire français Jeune Afrique, le déplacement du chef de l’exécutif congolais était «essentiellement une visite médicale».

BLESSE AUX YEUX SOUS MOBUTU.
Auparavant, Tshibala se rendait régulièrement en Belgique consulter un spécialiste de la vision. Compagnon de lutte d’Etienne Tshisekedi décédé le 1er février à Bruxelles, Tshibala souffrait d’un problème de vue après qu’il eût été «blessé lors d’une manifestation contre Mobutu», assure son entourage. L’opération s’est déroulée «avec succès».
Malgré l’objet de sa visite, Tshibala a rencontré des personnalités françaises dont le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne, le sénateur Les Républicains (proche de Chirac) Ladislas Poniatowski et l’ancien ministre de l’Environnement Jean-Louis Borloo qui s’intéresse à l’électrification de l’Afrique. Mais aussi des hommes d’affaires et des médias français.
Invité le 18 septembre du journaliste de choc de Rfi Christophe Boisbouvier, Bruno Tshibala a notamment déclaré, répondant à la question «Mais pour la plupart des militants UDPS, le successeur d’Etienne, c’est son fils Félix. Or, celui-ci vous considère comme un traître!»: «Ce Monsieur Félix est un grand traître. Parce que d’abord la plupart des membres du parti n’acceptent pas qu’à l’UDPS, on puisse pratiquer une sorte de népotisme, qu’après la disparition du docteur Duvalier (de Haïti) que l’on connaisse encore des Bébés Doc au sein de l’UDPS qui est un parti démocratique et révolutionnaire. Voilà pourquoi, je considère que, s’il y a quelqu’un qui a trahi, c’est bel et bien monsieur Félix. Parce qu’il est allé tisser des liens, des alliances contre nature avec des gens qui ne sont pas de notre idéologie. Des membres du G-7 de Moïse Katumbi, qui sont des ultras libéraux. Alors que l’UDPS tout le monde le sait, est membre de l’Internationale socialiste, donc composé de socialistes».
A la question de Christophe Boisbouvier: «Autre couac dans l’application de l’accord du 31 décembre dernier: votre nomination en avril dernier. Selon l’accord, le Premier ministre doit être issu du Rassemblement de l’opposition. Or, vous êtes un dissident de ce Rassemblement!».

TSHIBALA EN VERVE.
Réponse fulgurante de Tshibala en verve: «Pas du tout Lorsque le président Etienne Tshisekedi est décédé, le 1er février, nous avions convenu au niveau du Rassemblement - c’est moi qui présidais les réunions! - que nous ne ferions rien jusqu’à l’enterrement de notre président. Et ça se passe comme ça dans tous les pays, dans toutes les cultures. Mais avant que le président ne soit enterré, une partie du Rassemblement se permet d’initier une réforme inopportune et immorale. Cette réforme a été à la base de la scission que nous avons connue! Il y a eu des courants, le courant humaniste et Tshisekediste que j’anime avec Joseph Olenga Nkoy et les autres, et le courant pro-Katumbi qui est un courant matérialiste, composé de gens qui ne sont pas des opposants, qui sont venus à l’opposition il y a moins de deux ans! Donc les historiques de l’opposition, les légitimes, se retrouvent dans l’autre courant, le courant qui se réclame du président Tshisekedi. Donc la nomination du Premier ministre en la personne de Bruno Tshibala que je suis, a été conforme à l’accord. Et le président Kabila a choisi, à ce jour, le doyen des opposants congolais. Parce que je totalise - il n’y a personne d’autre qui peut se targuer de totaliser autant d’années - 36 ans de combat aux côtés de Tshisekedi pour l’avènement de l’Etat de droit et la bonne gouvernance en RDC». Des uppercuts qui font très mal. Tshilombo devrait un jour réagir.
D. DADEI.


Related Posts

About author

Portrait de D. DADEI