- mar, 22/07/2014 - 01:08
Le don de 92 millions de dollars fait au Congo prévoit d’accélérer l’émergence d’une société de l’information et l’essor de l’économie numérique.
Des va-et-vient des mois durant entre le cabinet du ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication et le bureau de représentation de la Banque Mondiale à Kinshasa viennent d’aboutir. Le Conseil d’administration de la Banque Mondiale a annoncé en fin de semaine qu’il a approuvé un don de 92,1 millions de dollars pour le financement d’infrastructures des télécommunications, plus précisément le projet de fibre optique. Au ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, avenue de la Démocratie, à Kinshasa, on se félicite de l’issue heureuse de ce dossier, un de plus à pouvoir aboutir.
Il s’agit d’un don de l’IDA (Association internationale de développement) qui vient en appui à la 5e phase du Projet prévu pour cinq ans de dorsale (backbone) de télécommunications en Afrique centrale. Selon le communiqué de la Banque, le financement permettra de développer les tronçons manquants dans le réseau national de fibre optique et de remédier à la distance qui sépare les pôles économiques les plus densément peuplés du pays tels que Kinshasa, Goma et Lubumbashi. Grâce à ce nouveau réseau entre les trois centres économiques du pays, les opérateurs des télécommunications privés auront accès à des infrastructures partagées qu’ils auraient été incapables de financer autrement.
ESSOR DE
L’ECONOMIE NUMERIQUE.
Les opérateurs seront ainsi en mesure d’offrir des services concurrentiels en continu sur tout le territoire, poursuit le communiqué.
En reliant les principaux pôles économiques du pays entre eux et via les pays voisins, aux réseaux régionaux et internationaux, ce projet permettra au Congo d’accéder aux moyens des télécommunications les plus modernes et les plus rapides à un prix nettement plus bas.
«Ce projet offre une occasion exceptionnelle de mettre en place des infrastructures capitales et d’exploiter le potentiel de transformation que recèlent les technologies de l’information et de la communication pour promouvoir la croissance et ouvrir de nouveaux débouchés aux citoyens congolais», explique Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale. Un volet d’assistance technique prévu dans le projet contribuera à améliorer la gouvernance dans le secteur. «Ce projet s’inscrit dans l’Initiative du Groupe de la Banque mondiale en faveur de la paix, de la stabilité et du développement économique dans la région des Grands Lacs. Il s’agit de développer les communications entre l’Est du pays et la capitale Kinshasa mais aussi d’améliorer la connectivité de la RDC avec les autres pays des Grands Lacs», précise Colin Bruce, directeur de l’intégration régionale en Afrique à la Banque mondiale.
Le projet prévoit d’accélérer l’émergence d’une société de l’information et l’essor de l’économie numérique. Il contribuera au déploiement de réseaux interconnectés dans le but de constituer un maillage régional grâce à des investissements adaptés.
Les activités permettront aussi de renforcer les instruments réglementaires et les capacités nécessaires à une réforme sectorielle. «Grâce aux TIC, ce projet va améliorer la portée et l’efficacité des services publics et privés en RDC et, plus généralement, la coopération et les échanges régionaux. Il devrait aussi avoir un impact sur la paix, la sécurité et le développement à long terme de la région des Grands Lacs, souligne Pierre Guislain, directeur du pôle des Pratiques mondiales pour les transports et les TIC à la Banque mondiale. Je me réjouis de contribuer au déploiement de la 5e phase du Projet de dorsale de télécommunication en RDC».