Le P.A fait part de théâtralisation de la scène politique quand la priorité est de réinventer l’après COVID-19
  • lun, 07/09/2020 - 14:47

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1498|LUNDI 7 SEPTEMBRE 2020.

Chaque jour ne pouvant être un jour de campagne électorale, le Congo, sous le leadership légitime du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, doit se tourner vers la priorité d’aujourd’hui et de maintenant, à savoir, se réinventer un modèle de vie pour l’après-COVID-19 qui ne sera jamais comme avant la COVID-19, se reconstruire économiquement et socialement pour son bien et celui de son peuple, a déclaré, mot à mot, mardi 2 septembre, le P.A, le Parti pour l’Action, dont l’Autorité Morale et fondateur est le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba.
La prise de position faisait suite à diverses postures observées au sein de la classe politique congolaise ces dernières semaines.

Dès lors que certains acteurs politiques, «loin de faire montre de responsabilité, s’adonnent plutôt à la propagande permanente, à la manipulation à un niveau jamais atteint, à la vaine polémique, à la médiatisation ignorant le plus important pour le Congo et son Peuple : une existence comme pays et comme Etat, ce qui passe par des actions fortes et innovantes de Salut National», poursuit la déclaration du P.A.

Aussi, «Le P.A, le Parti pour l’Action et son Autorité Morale, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, qui ont tourné la page des Législatives de 2018, invitent fermement ces acteurs de quelque bord qu’ils soient à l’abandon de l’infantilisation, de la théâtralisation et de la safarisation de la vie politique par d’incessants coups bas et, face aux défis qui menacent notre existence comme nation, à mettre le cap sur l’avenir, à projeter le Congo dans le long terme, à préparer le pays à résister et à ne pas sombrer».

Surtout que dans le contexte d’aujourd’hui : «Le Congo, notre pays, fait face à une crise économique, financière et sociale majeure avec la fermeture des frontières, l’arrêt des exportations, l’absence de la production suite notamment, à la crise sanitaire planétaire de COVID-19, ce qui appelle notre Peuple, à l’instar d’autres Peuples du monde, à réinventer son avenir quand la récession jamais connue à ce jour frappe de plein fouet à nos portes», déclare le Parti pour l’Action.

«Tryphon Kin-kiey Mulumba, troisième figure emblématique du Cap pour le Changement, dès sa création, peu avant la tenue des élections du 30 décembre 2018, est un acteur politique majeur dans le pays», écrit le quotidien La Prospérité Congo.

«De génération en génération, il traverse les âges et il est mieux connu pour sa fertilité de l’esprit et son flair avéré dans l’anticipation des événements. Plein de fougue et d’initiatives, même s’il n’est plus à présenter, il y a lieu de retenir, néanmoins, qu’il est un homme entièrement dévoué au service du Congo et de son peuple. C’est d’ailleurs à ce titre-là, qu’il a eu à occuper plusieurs fonctions dans les institutions et, même, à consentir d’énormes sacrifices pour apporter sa pierre à l’avènement de la démocratie dont l’alternance pacifique intervenue au sommet de l’Etat, depuis le 24 janvier 2019, n’est qu’un des premiers fruits».

L’ESTOCADE.
Au moment où le P.A prenait ainsi position, deux candidats à la dernière Présidentielle, le pasteur Théodore Ngoyi et Martin Fayulu faisaient jonction pour annoncer qu’ils se joignaient pour mener une action judiciaire contre le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo accusé de haute trahison pour avoir nommé à la Cour de cassation, par ordonnance présidentielle, deux juges de la Cour constitutionnelle.

Pasteur Théodore Ngoyi est un avocat mais un autre avocat Célestin Bokongoma - qui se définit, comme «spécialiste du droit constitutionnel» - a su lui répondre en lui portant l’estocade notant que «quand il y a violation intentionnelle de la Constitution, le Congrès, dit l’exposé des motifs de la Constitution du 18 février 2006, a compétence pour déférer le Président de la République devant la Cour constitutionnelle pour violation de la Constitution et délit d’initié», a-t-il affirmé à la radio commerciale Top Congo expliquant qu’il n’y a que le Procureur général près la Cour constitutionnelle qui peut mettre en accusation le Chef de l’Etat, au fin d’une déchéance.

La loi-organique de 2013 sur l’organisation et le fonctionnement de la Cour constitutionnelle dispose en son article 5 «que le procureur général est le seul habilité à demander la tenue du Congrès dans la procédure de destitution du Président de la République». Aux termes de cette disposition, «le Congrès ne peut pas se réunir, dans cette procédure, ni sur convocation d’un des présidents des deux chambres, ni de qui que ce soit en dehors de la demande du Procureur général près la Cour constitutionnelle».

Me Bokongoma explique : dans le cas d’espèce, «le Congrès se réunit deux fois. D’abord pour autoriser le procureur général à poursuivre le Président de la République, ensuite pour le mettre en accusation».
Ainsi donc, «les deux Chambres réunis en Congrès, n’ont pas le pouvoir de destituer le Président de la République, le congrès n’a pour mission que de voter l’autorisation de poursuite».

Selon ce ce spécialiste de droit constitutionnel, «si (le Congrès) autorise les poursuites, il dépose le dossier auprès du Procureur général et celui-ci apprécie de l’opportunité de poursuite». En effet, «le Procureur général jouit de ce qu’on appelle le droit de l’opportunité de poursuites. Il peut apprécier si le contexte justifie qu’on poursuive un Chef de l’Etat», fait savoir Me Bokongoma, «encore qu’il faille démontrer qu’il s’agit des faits graves», note-t-il.

C’est ici le juriste pense que «le Procureur général (près la cour constitutionnelle) ne peut prendre la décision (de poursuivre le Président de la République)». Il avance : «dans les compétences qu’il est reconnu au Procureur général, vous pensez que cet homme dans le contexte politique de notre pays, peut mettre en accusation le Chef de l’Etat pour qu’on puisse organiser des élections, avec quels moyens?», s’interroge l’avocat, qui est, par ailleurs, Secrétaire général d’un parti politique, ouvertement pro Fatshi (entendez, Félix-Antoine Tshisekedi), « les transformateurs», de l’ancien député national, Toussaint Alonga.
avec AGENCES.


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