- mer, 06/11/2024 - 16:11
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1623|MERCREDI 6 NOVEMBRE 2024.
Il a gagné. Il l'a remporté haut la main. «Il n'y avait pas d'autres choix. Nous avons gagné. Nous avons (aussi) gagné le vote populaire. Les États-Unis nous ont donné un mandat sans précédent, puissant avec le Sénat. Vous avez de grands Sénateurs. Apparemment, la Chambre des Représentants aussi», a déclaré le candidat républicain, l'ancien président américain Donald Trump, lors de sa prise de parole non loin de Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride.
Certes, au matin du 6 novembre, heure de Kinshasa, heure d'Europe Occidentale, la victoire de Donald Trump n’était pas encore officiellement annoncée puisqu'on attendait encore des résultats. Mais les démocrates étaient en très mauvaise posture. La soirée bien meilleure pour les Républicains. Donald Trump a remporté les trois swing state dont le résultat a été annoncé : la Caroline du Nord, la Géorgie et la Pennsylvanie. Les Républicains ont aussi fait basculer le Sénat.
Pas si serré que ça ? Le scrutin s’annonçait particulièrement serré avec sept États clés présentés comme indécis. Il est possible que tous basculent finalement vers le côté républicain. Beaucoup d'analystes imaginaient aussi que le résultat ne serait pas connu dès ce matin de mercredi. Finalement, la victoire de Donald Trump, si elle se confirme, semble assez nette.
Mercredi 6 novembre, à 09.00' du matin (heure de Kinshasa, 03:00' du matin à Washington, 03:00' du matin à Dallas, au Texas), selon le décompte de l’agence de presse américaine Associated Press, AP en sigle, le républicain Donald Trump comptait désormais déjà sur le vote de 267 grands électeurs, sur les 270 nécessaires pour gagner.
Donald Trump avait déjà remporté trois « swing states » sur sept. La démocrate Kamala Harris, elle, a reporté sa prise de parole qu'elle avait annoncée en premier au départ. Ce recul signifiait tout. Son équipe de campagne a annoncé que la candidate démocrate ne s’exprimerait pas immédiatement, estimant qu’il restait des votes à compter.
Par contre, Donald Trump a pris la parole et a revendiqué la victoire. Donald Trump a revendiqué la victoire et a remercié les Américains pour l’avoir « élu 47ème président des États-Unis » : une victoire qui avait déjà été annoncée par la chaîne de télé conservatrice (donc pro-Trump), Fox News, la plus regardée aux États-Unis. Au réveil, tout indiquait que Donald Trump atteindrait le seuil des 270 grands électeurs, le nombre d'élus qu'il faut à la présidentielle américaine pour être irrattrapable et donc être proclamé Président élu.
Au matin, Donald Trump avait déjà remporté trois swing states : la Pennsylvanie (19 grands électeurs), la Géorgie et la Caroline du Nord (16 grands électeurs chacun).
En même temps que Donald Trump était sur le point d'être publiquement annoncé comme Candidat élu, son parti, le Parti républicain a pris le contrôle du Sénat. Les républicains ont ravi deux sièges auparavant détenus par les démocrates, obtenant la majorité avec 51 sièges sur 100. Jim Justice a gagné la sénatoriale en Virginie-Occidentale, une victoire attendue. Bernie Moreno a, lui, remporté la sénatoriale dans l’Ohio sur le fil face au démocrate Sherrod Brown, en poste depuis 2007. L’écart pourrait encore se creuser.
La grande incertitude concerne une potentielle victoire des républicains à la Chambre des représentants, ce qui permettrait au parti républicain de contrôler la branche exécutive (la présidence) et les deux chambres de la branche législative (le Congrès), comme lors de son arrivée à la Maison Blanche, en 2017. Selon le dernier décompte, les républicains comptent 191 élus et les démocrates, 169. La majorité est à 218.
Du côté des référendums locaux, le Colorado et le Maryland ont inscrit le droit à l’avortement dans leur Constitution. En Floride, la consultation visant à élargir le droit à l’avortement a échoué à recueillir les 60 % des voix nécessaires à son adoption et les électeurs ont refusé de légaliser la marijuana à des fins récréatives. De son côté, la Californie a adopté la proposition 36, renforçant les peines contre la petite délinquance et le trafic de drogue.
Connu pour être un anti-Trump en Europe et dans le monde, le président français Emmanuel Macron a tôt félicité le « président Donald Trump », juste après que le républicain a revendiqué la victoire. Le président français a publié un message sur X (ex-Twitter) pour se dire « prêt à travailler » avec le républicain, qui est en bonne voie pour emporter l’élection présidentielle.
«Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années. Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité» @EmmanuelMacron.
La cheffe du gouvernement italien Meloni a peu après félicité le « président élu Donald Trump » et loué l’alliance «inébranlable» entre l’Italie et les États-Unis.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a aussi félicité « chaleureusement » Trump en réaffirmant l’importance du lien Europe-États-Unis et a réaffirmé l’importance du «partenariat entre les peuples» européen et américain.
« Je félicite chaleureusement Donald J. Trump », a écrit Ursula von der Leyen sur le réseau X, imitée peu après par le président du Conseil européen, Charles Michel. « L’UE a hâte de poursuivre sa coopération constructive » avec les États-Unis, a relevé ce dernier sur le même réseau social.