- ven, 04/07/2025 - 08:43
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1639 | LUNDI 16 JUIN 2025.
L’élu de la circonscription d’Idiofa fait impression sur les bancs de la Haute Chambre du parlement congolais.
S’il n'est pas le plus jeune sénateur du pays, il compte certainement parmi les plus jeunes qui siègent présentement à la chambre haute du Parlement. Celui qui fut le candidat n°1 dans la ville de Bandundu aux élections sénatoriales de la province du Kwilu, le candidat du Regroupement politique 2A/TDC, Action des Alliés Tous pour le Développement du Congo, proche de l’UDPS et de l’Union Sacrée de la Nation, sorti n°1 des urnes à ces scrutins organisés le 2 avril 2025 par la Commission Électorale Nationale Indépendante, CÉNI, s'offrant neuf bulletins à lui seul sur les 47 bulletins, suivi de loin par l'ancien Gouverneur de province Willy Itshundala Assang du Regroupement AACPG, six bulletins, puis par un troisième élu, six bulletins et, pour clôturer la liste, par Mme Marianne Bakiele, candidate indépendante, quatrième, cinq bulletins, Papy Labila Nkalim qui est avocat, fait ses premiers pas au Sénat en marquant des points. Originaire du territoire d'Idiofa, à l’extrême est de la province du Kwilu, dont il fut déjà l'élu n°1 des Députés provinciaux lors des scrutins de décembre 2023, le jeune sénateur continue de laisser ses marques quand il passe.
Me Papy Labila Nkalim s'est ainsi distingué à la Chambre haute du Parlement vendredi 13 juin 2025 lors d’une plénière. Celle-ci traitait du Rapport de la Commission ÉCOFIN, Économico-financière, du projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive (D.L.43-36/1 et D.L.43-36/2), de même que sur la loi de finances rectificative, exercice 2025, puis le rapport financier du Sénat.
LABILA VEUT ASSEOIR LE FIS.
Dans le but de trouver des portes aux défis de l’État face à la crise sécuritaire qui frappe trois provinces de l’Est, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l'Ituri, la Commission Économique et Financière de la Chamlbre haute a proposé la mise en place d’un Fonds d’Investissement Stratégique, FIS, qui devra palier à des défis financiers et à nombre d’autres impératifs.
Appuyant l’initiative de la création de cette institution d’appui financier, le Sénateur Papy Labila Nkalim a proposé certaines options qui viseraient à récolter les fonds pouvant aider le FIS à bien fonctionner.
Le sénateur du Kwilu proposer l’institution d’une taxe ou d’une redevance, aux paris sportifs et «à d’autres», tels les opérateurs des Mobil money, taxe ou redevance qui pourrait alimenter le FIS.
Papy Labila en a profité pour recommander à la Commission ÉCOFIN de ne pas s’intéresser, dans les priorités de ce fonds, à la seule crise sécuritaire.
Pour lui, il serait encore plus important pour le Gouvernement de procéder à la construction des infrastructures dans les collectivités du pays afin de permettre une intégration de celles-ci.
Le Fonds d’Investissement Stratégique doit réserver une grande dotation à la construction des infrastructures routières, le pilier de tout développement, médicales et institutionnelles, propose Papy Labila pour qui la mise en place des infrastructures permettra de répondre aux attentes de la population.
Saluant la pertinence de la proposition de son homologue sénateur, le Président de la Commission ÉCOFIN, Célestin Vunabandi Kanyamihigo ancien ministre de l’Économie nationale (2003), ministre du Portefeuille (2004 à 2006), ministre du Plan, puis de la Révolution de la Modernité dans des Gouvernements Matata, originaire de la province du Nord-Kivu, territoire de Rutshuru dont il fut député et aujourd’hui sénateur, lui a demandé de composer une note technique qui aiderait la Commission à inclure dans ses propositions.
Sur un autre dossier, Papy Labila Nkalim a soulevé la problématique de proximité de la CNSSAP, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l'État, et les banques dans la perception des salaires dans la province du Kwilu. Il plaide pour la prise en compte du Grand Bandundu dans le financement des projets par la caisse nationale de péréquation.
Il faut noter que les projets de loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et de finance rectificative 2025 passée de CDF 51.553.541.670.141 CDF à CDF 50.791.794.155.622, soit une diminution de 1,7 %, en raison de plusieurs facteurs, dont la guerre d’agression menée par le Rwanda, ont été votés le 13 juin au Sénat, conformément à l’article 114 du règlement intérieur de la Chambre haute du Parlement.
« Sur 109 membres qui composent le Sénat, 78 ont pris part au vote, 78 ont voté oui, aucun n’a voté non, aucun n’a voté abstention. Ces résultats sont identiques pour les deux projets de loi. En conséquence, le Sénat vote le projet de loi modifiant la loi portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive et le projet de loi de finance rectificative exercice 2025», a déclaré l’homme du marteau à la Chambre haute, le président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, à l’issue du vote par appel nominal. « Une commission paritaire de deux commissions Économico-financière et de la bonne gouvernance Sénat-Assemblée nationale sera mise en place pour une harmonisation des points de vue, au sujet du projet de loi sur le blanchiment de capitaux qui a fait l’objet de divergence entre les deux chambres», a-t-il conclu.
Auparavant, le Sénat avait adopté in globo les rapports de la commission ÉCOFIN ayant procédé à l’examen approfondi de ces deux textes de loi. Célestin Vunabandi Kanyamihigo a indiqué dans l’introduction du rapport de sa commission que celle-ci a fait sienne les préoccupations majeures de la communauté internationale, poussant le Congo à la prise de conscience générale sur les menaces graves et le caractère nocif que représentent le blanchiment de capitaux, le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive sur le plan politique, économique, financier, sécuritaire, social et moral. La prise en compte des recommandations dans la loi modifiée, a souligné Vunabandi, aura contribué à faire sortir le pays de la liste grise du GAFI, le Groupe d’Actions Financières, en anglais en anglais, Financial Action Task Force, FATF, et permettre l’adhésion du Congo à travers au groupe Egmont.
À en croire Célestin Vunabandi Kanyamihigo, l’apport des experts du ministère des Finances, de la Banque centrale du Congo, et de la Cellule nationale des Renseignements financiers, la CENAREF, a permis à la Commission d’obtenir les informations relatives à la faiblesse de la législation congolaise par rapport aux recommandations des partenaires internationaux, dont le GAFI, organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et le Groupe d’actions contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale, GABAC, et le Groupe Egmont.
Il faut rappeler que les sénatoriales du Kwilu furent organisées le 2 avril 2025 par la Commission Électorale Nationale Indépendante, CÉNI, soit plus d'un an en retard que dans les autres provinces à la suite de l'annulation et de la réorganisation tardive des scrutins dans la circonscription de Masimanimba, qui eurent lieu le 15 décembre 2024.
À ces scrutins, le slogan de campagne de Me Cas de Me Papy Labila Nkalim fut : «Ntangu me lunga sambu na kusola ntumwa na beno na Sénat» (l'heure a sonné pour vous choisir votre représentant au Sénat). La phrase la plus lue sur les affiches de Papy Labila Nkalim qui portait sa décision et sa détermination à obtenir un siège au Sénat pour le compte de la province du Kwilu et pour le territoire d'Idiofa. Pour sûr, Idiofa et ses collègues députés provinciaux n'auront pas eu tort de lui confier ce mandat.
ALUNGA MBUWA.