Aux «traîtres», ils avaient promis l’exil, Dieu les a tous confondus
  • ven, 22/02/2019 - 05:38

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Grande émotion sur le toit de la ville et, pour ainsi dire, du pays, sous les ors de la République, à la Cité de l’Union Africaine, dans le discours de KKM. Quand surtout, dans une longue tirade, il évoque «des moments extrêmes» vécus par les équipes de campagne de Fatshi dans le Grand Bandundu, les pétarades s’envolent de partout d’elles-mêmes.

«Nous du Bandundu, nous au Bandundu, nous dans le Bandundu qui avons exceptionnellement fêté cette élection pour avoir vécu des moments intenses, des moments extrêmes, des moments d’abandon, des moments d’hostilité insoupçonnée, d’incompréhension souvent d’incrédulité, des moments héroïques où notre choix légitime était moqué, approché par une multitude à de la rancœur vouée à celui-ci ou à celui-là, c’est le lieu véritablement et publiquement de rendre gloire à ce Dieu Tout Puissant pour la justice que cette victoire nous procure, pour le grand honneur que Vous nous faites de nous recevoir, ici, ce soir, à ce dîner fastueux je pense, sur le toit de la ville, sous les ors de la République au Mont Ngaliema de grande histoire, et de nous reconnaître quand le Bandundu avant ces scrutins, avait été et est encore, méchamment et impunément présenté par certains médias comme opposé à ses frères et sœurs du Kasaï, parfois personnellement cité sur des vidéos enregistrées depuis l’étranger où on nous prend - quel pouvoir d’ubiquité nous aurions ? - à la tête d’une milice génocidaire, alors que nos frères et sœurs du Kasaï dont certains ici présents dans nos rangs, sont et vivent depuis des lustres naturellement chez nous, chez eux, dans nos villes, nos cités, nos villages, où nous nous marions entre nous dans la paix et la concorde».
Tout était dit... quand des adversaires promettaient l’exil à certains membres du CACH - pour la ... «trahison» - et..., au premier de l’équipe de campagne de Fatshi Grand Bandundu. En intégralité ci-après le mot introductif de Tryphon Kin-kiey Mulumba:

Excellence Monsieur le Président de la République,
Chef de l’Etat,
Vous avez face à Vous les équipes de campagne du Candidat N° 20 à la Présidentielle du 30 décembre 2018 au Grand Bandundu.
Vos équipes de campagne que j’ai eu l’honneur, le privilège et, oui ! le plaisir de conduire après ma nomination par Vous-même.
Votre Excellence a, face à elle, des membres anciens et nouveaux du CACH, la Coalition gagnante Cap pour le Changement Grand Bandundu mais cette parabole de la Bible rend justice aux ouvriers de la onzième heure qui seront récompensés de la même façon que les ouvriers de la première heure…
En l’espèce, s’agissant de ce CACH, ce pavillon qui nous a portés dont nous savons que Vous avez à cœur de donner un cadre juridique nouveau, de l’impulser pour en faire une machine fédératrice d’aujourd’hui et de demain, une machine de conquête, permettez-moi de dire : tous les ouvriers sont les bienvenus à notre ouvrage commun.
Avec nous ceux des nôtres que nous avons décidés d’appuyer ensemble avec Vous Excellence, depuis nos bases, investis par nos hiérarchies politiques respectives, dans nos trois provinces du Grand Bandundu (Kwilu, Kwango, Maï Ndombe) et... Kinshasa et que je me ferai le devoir de Vous présenter tout à l’heure.
J’ai l’honneur de noter la présence du Patriarche du Grand Bandundu, l’ancien Premier ministre Joseph Nsinga Udjuu Ungwankebi Untube, Votre Père, notre père à tous, qui a décidé de se joindre à CACH en compagnie de tous les siens.
C’est le dernier sage qui nous reste, nous de ce Grand Bandundu, nous de l’ex-province de Léopoldville, certainement nous de ce Congo…
Depuis Bandundu Ville où il vit désormais pour être proche des siens, le Patriarche a fait spécialement le voyage de la Capitale pour nous rejoindre, pour Vous rejoindre dans Votre lutte.
A cet instant, je me sens particulièrement heureux s’agissant de ce Grand Monument que j’ai fréquenté lors de mes années à l’Assemblée Nationale.
Monsieur le Président de la République,
A défaut d’avoir eu l’honneur et le plaisir de Vous accueillir chez nous pendant la campagne électorale à Kenge, Kasongo Lunda, Feshi, Kahemba, Inongo, Kutu, Nioki, Bandundu Ville, Masimanimba, Kikwit, Bulungu, Gungu, Idiofa, Bagata et, j’en passe, pour des raisons d’intoxication et de manipulation - mais Kinshasa n’est-ce pas chez nous comme partout dans ce vaste pays, le Congo, nous voici face à Vous après cette victoire éclatante, historique, qui est celle du Congo, celle de la démocratie, celle de la justice, celle de l’Etat de droit, celle du travail, celle du mérite, celle de l’ouverture, celle de l’attractivité économique pour le bien du Congo et des Congolais.
Tshisekedi ! Qui aurait pu douter ? Qui doute ? De quoi ?
37 ans de lutte ! 37 ans dans la lutte commémorée vendredi 15 février 2019 dans la poursuite de l’engagement, de la détermination mais aussi dans l’explication d’un contexte politique, Votre victoire aux couleurs du CACH, aux couleurs de l’UDPS, était attendue.
Logique, crédible, légitime, unanimement acceptée et saluée par le Congo, le Congolais, l’Afrique, le monde.
Logique, crédible, légitime après des années de privation de liberté de ses membres dont Vous-même et Votre regretté Père, de relégation ; du coup, d’enracinement politique, de reconnaissance internationale.
Le calme règne dans le pays, dans la diaspora. Partout, les armes se taisent et se rendent. N’est-ce pas une réponse, mes chers amis ?
Il nous faut cependant consolider ce mouvement de paix dans tout le pays.
Après le Centre, l’Ouest et l’Est ont un rôle majeur à jouer dans ce processus car la lutte permanente en politique, a commencé ; elle est âpre; elle le sera davantage.
Les victoires de demain se préparent aujourd’hui… Personne ne nous fera aucun cadeau de rien.
Nous du Bandundu, nous au Bandundu, nous dans le Bandundu qui avons exceptionnellement fêté cette élection pour avoir vécu des moments intenses, des moments extrêmes, des moments d’abandon, des moments d’hostilité insoupçonnée, d’incompréhension souvent d’incrédulité, des moments héroïques où notre choix légitime était moqué, approché par une multitude à de la rancœur vouée à celui-ci ou à celui-là, c’est le lieu véritablement et publiquement de rendre gloire à ce Dieu Tout Puissant pour la justice que cette victoire nous procure, pour le grand honneur que Vous nous faites de nous recevoir, ici, ce soir, à ce dîner fastueux, je pense, sur le toit de la ville, sous les ors de la République au Mont Ngaliema de grande histoire, et de nous reconnaître quand le Bandundu avant ces scrutins, avait été et est encore, méchamment et impunément présenté par certains médias comme opposé à ses frères et sœurs du Kasaï, parfois personnellement cité sur des vidéos enregistrées depuis l’étranger où on nous prend - quel pouvoir d’ubiquité nous aurions ? - à la tête d’une milice génocidaire, alors que nos frères et sœurs du Kasaï dont certains ici présents dans nos rangs, sont et vivent depuis des lustres naturellement chez nous, chez eux, dans nos villes, nos cités, nos villages, où nous nous marions entre nous dans la paix et la concorde.
Il est vrai que du travail institutionnel de terrain pour la reconquête des esprits doit être fait en vue d’intégrer dans le vécu des uns et des autres le fait que ce Congo tout Grand est un, qu’il y a partout au Congo place pour le Congolais.
Président de tous les Congolais que Vous incarnez, nous savons que c’est ce travail auquel Vous êtes engagé.
En terminant, Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, comme Citoyen et comme l’un des responsables de CACH, cette plateforme qui porte et assume cette gouvernance, comme deuxième homme de l’histoire de cette Coalition que Vous avez fait venir auprès de Vous, dès au tout début novembre 2018 déjà, bien avant cette réunion de Genève, puis après Votre jonction réussie à Nairobi avec le Président Kamerhe, permettez-moi de faire une prière et évoquer notre urgence commune nationale: notre peuple est englué dans une misère indescriptible que Votre Excellence ne saurait régler en quelques mois par un coup de baguette magique.
A court et moyen terme cependant, l’urgence commune nationale serait l’amélioration, je dirais avec plus d’audace, le relèvement du cadre de vie de nos Concitoyens qui empire chaque jour un peu plus avec une saison des pluies qui annonce des catastrophes.
Dans nos villes et cités, outre les érosions qui détruisent l’écosystème, sortent de terre rues et avenues, des quartiers entiers sont transformés en lacs aux odeurs nauséabondes, source de maladie et de mort de nos Concitoyens et, où, pour passer, il faut parfois louer une échasse voire une pirogue pour se rendre sur le lieu de travail...
Ceci est inamissible…
L’homme a beau développer son intelligence, notre jeunesse ici représentée en nombre, a beau pousser son dynamisme, si les pouvoirs publics ne concourent pas, ne font pas montre d’imagination, ne dessinent pas des tracés, ne créent pas des espaces d’exploitation, des zones de développement, des infrastructures de déploiement du cerveau, bref, ne donnent pas l’air à respirer, le pays restera par terre.
A cet effet, l’Office des Routes, l’OVD et certainement des projets de partenariat gagnant-gagnant volontaristes, ont un rôle clé pour nos 100 jours à venir comme tout au long de notre mandature...
Merci encore à Vous, Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat.

Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba,
Directeur de Campagne du CACH FATSHI Grand Bandundu,
Cité de l’UA,
Kinshasa 18 fév. 2019.


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