Des évêques sous influence
  • mer, 26/04/2017 - 04:31

La politique chasuble scandalise la majorité tout comme l’opposition et la population.

Evêques, abbés, autres ecclésiastiques..., des hommes et des femmes comme quiconque. Affrontés au péché, faisant face au mal voire au pire des maux. Comme quiconque! Devant le mal, ils peuvent lutter, vaincre ou s’écrouler, comme quiconque. Ils sont tout en effet sauf des être exceptionnels. Les scandales de tous genres marquent l’histoire de l’église catholique romaine. A l’étranger comme au Congo, en province comme dans la Capitale, des jeunes sont violentés, utilisés comme des objets sexuels, des couples brisés. Au centre: évêques, abbés, religieux, pasteurs, etc., des deux sexes.

SUSPICION LEGITIME.
Les prêtres catholiques font pourtant promesse de célibat, depuis le XIè siècle, le jour de leur ordination mais combien observent cette obligation? Des enfants naissent des relations avec des religieux que des prêtres catholiques s’empressent de reconnaître, assumant leur paternité. Dans des couvents, on observe même des vies de couple, les prêtres assumant leur nouvelle vie...
Si, en Occident, lors des célébrations eucharistiques, des séances de dons ont lieu, ceux-ci vont aux Œuvres, guère aux prêtres dont certains ont fait le vœu de pauvreté. Rien de tel en Afrique et au Congo où des scènes de remise de cadeaux individuels ont lieu et même encouragées à chaque culte.
Des cadeaux qui vont directement au curé. Il est ainsi courant de croiser au guichet de nos banques nos hommes d’Eglise effectuant des transferts en monnaies étrangères ou investissant de grosses sommes d’argent dans des opérations financières.
Il existe même des prêtres qui disposent de portefeuilles impressionnants...
Si briser des couples mariés devant Dieu et devant les hommes peut être moralement condamnable - le moins que l’on puisse dire - en est-il de même pour celui qui s’adonne aux affaires? Nos ecclésiastiques ont beau déclarer qu’ils poursuivent l’œuvre prophétique, la suspicion reste de mise, tant les accointances sont légion.

OBLIGATION DE LIVRAISON.
La classe politique - de la majorité à l’opposition - s’émeut désormais publiquement face à une Eglise catholique «affairiste», qui a, pour ce faire, évacué «le milieu du village», prend position pour un camp contre un autre.
Qu’elle déclare urbi et orbi que la nomination du Premier ministre, issu de l’aile Olenghankoy du Rassemblement de l’opposition, constitue «une entorse» à l’accord du 31 décembre 2016, cela met le feu aux églises. Et la question dans toutes les bouches: n’est-elle pas corrompue? Pour les travaux commandités de la CENCO, des chiffres circulent sous le manteau: en millions de $US.
Des ONG internationales, des chancelleries, des personnalités, etc., ont mis la main à la poche. Contre quoi? Les Evêques sont-ils en intelligence avec l’opposition... extrémiste qui les traite, sous influence? Dans l’obligation de livrer la marchandise après en avoir encaissé la contre-valeur? Si tous ne le disent pas, tous le soupçonnent. Comment comprendre que des évêques soient allés aussi loin dans l’œuvre de diabolisation d’une partie aux négociations? Déjà dans le discours de fin de travaux de la CENCO, au lendemain de son discours devant le Conseil de sécurité des Nations Unies le 21 mars à New York et qui fut un véritable brulôt, Mgr Marcel Utembi, président de la CENI, avait annoncé la couleur. Il n’avait que du mépris pour ceux qu’il n’avait cessé de désigner par l’expression «les autres».
ALUNGA MBUWA.


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