L’APPEL DE MASIMANIMBA
  • jeu, 09/07/2015 - 13:18

Tryphon Kin-kiey lance un appel historique à se mobiliser autour de Kabila pour le salut national.

Tirant profit d’une visite le 27 juin dans l’arrière-pays, dans son fief du Bandundu, le président de l’Asbl Kabila Désir, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a vanté l’œuvre de Joseph Kabila Kabange depuis son accession à la tête du pays - œuvre qui découle de sa Vision des 5 Chantiers et de sa politique de Révolution de la Modernité - et montré que le Bandundu est l’une des provinces bénéficiaires de cette vision et de cette politique, ce qui explique ses scores électoraux plébiscitaires en 2011 et en 2006. Devant 5.000 membres de son parti P.A, le Parti pour l’action et membres et sympathisants de l’Asbl Kabila Désir, en présence des notabilités du territoire réunis à l’esplanade du territoire, il a lancé un appel historique aux Congolais à se mobiliser autour de Kabila «pour le salut de la Nation». «Rien ne se fera aujourd’hui ou demain sans Kabila, ni contre Kabila», poursuit-il. «Sauf à plonger le Congo dans de nouveaux conflits».
Il a expliqué que c’est «la compétence avérée et acceptée également partagée» en Occident et «des administrations qui fonctionnent» qui conduisent aux alternances démocratiques pacifiques.
«Dans nos pays, cela est peu probable! Ne nous mentons pas à nous-mêmes! (...) Il faut avoir de la compétence avérée et acceptée pour espérer accéder à la haute charge de l’Etat et s’y maintenir (...). Il faut être accepté, à commencer par les forces internes (l’armée, la police, les services de sécurité, nos 400 tribus) et externes».
Il a préconisé de repenser le modèle politique électoral congolais en passant du mode de scrutin direct qui fait du Président l’incarnation du Peuple, inventé par les Français, à un scrutin universel indirect qui ferait du Parlement élu par le Peuple souverain, le lieu de désignation du Président.
Lire l’appel ci-contre.

Madame l’Administrateur de territoire,
Messieurs les Membres du Comité territorial de sécurité,
Peuple de Masimanimba,
Peuple du Kwilu,
Peuple du Bandundu,
Peuple du Congo,

Je vous salue.
Mbote na beto yonso.
Bonjour à nous tous.

Nous voici nombreux ce matin du 27 juin, venus de toutes les provinces de notre Congo - du Kasaï, du Kivu, du Katanga, du Kongo Central, de la Province Orientale - réunis ici à Masimanimba, pays de Baudouin Mavula, de Mungul Diaka, de Cléophas Kamitatu, d’Antoine Gizenga.

J’ai voulu vous rassembler à cette porte d’entrée du Kwilu pour vous permettre de palper le miracle Kabila.

Beaucoup de Congolais veulent savoir comment Kabila fait pour faire un tabac, réaliser des scores électoraux plébiscitaires de 97% dans ce pays du Bandundu, dans ce Kwilu chez nous, chez vous, lui qui n’est pas né ici, n’a jamais vécu ici, n’a pas de lien sociologique ici, ne parle pas notre langue Kikongo, ne connaît pas notre culture!

La réponse? Le Bandundu est l’un des plus grands bénéficiaires de sa Vision des 5 Chantiers et de sa politique de Révolution de la Modernité.

En 2006, il y a neuf ans, il fallait à un véhicule de tourisme quatorze heures pour joindre Masimanimba, à 350 kms de Kinshasa et jusqu’à une semaine pour un véhicule de transport, sur des pistes dévastées par des éboulements de terrains sur lesquelles fut posé naguère un macadam introuvable.

Aujourd’hui, trois heures suffisent pour vous transporter dans cette contrée.
Une route nourricière, une nationale qui porte bien son nom, la plus belle avenue du Congo sans aucun doute, vous glisse de Kinshasa à Loange à la frontière du Kasaï, en passant par Maï Ndombe, Bukanga Lonzo, Kenge, Masimanimba, Kikwit.

Ceux qui reviennent ici en restent abasourdis par le miracle réalisé!

Une route qui repousse la misère.

Le kwashiorkor connu comme syndrome de dénutrition infantile, courant en Afrique tropicale, dû à une carence protéique, n’existe pas chez nous. Le pain de Kinshasa arrive tout chaud, tout comme le lait et le poulet qui respectent la chaîne du froid.

Le villageois vend son igname, son Ndjindji, ses racines qu’il prend dans une brousse verdoyante ou produit d’une terre généreuse et peut envoyer son enfant à l’école.

Qui pouvait croire que ce pays ravagé par des forces rebelles, allait avec une armée reconstruite en moins de dix ans, gagner ses premières guerres post-indépendance dans les montagnes escarpées du Kivu? Qui aurait pensé qu’un tour cycliste international allait traverser ce pays, de part en part?

Voici que nos magnifiques plaines de l’ouest et de l’est vont être parcourues au volant - de Moanda à Sakania à la frontière zambienne - et que l’avion ne sera utile qu’à l’homme pressé!

Mes chers amis,
Ceux qui sont ou viennent dans la capitale savent comment la vie change jour après jour.

Un infini boulevard à huit bandes conduit à l’aéroport comme il n’en existe ni en Belgique, ni en France, ni en Allemagne.

Jeudi 25 juin, face à la Nation - témoin la terre entière par la magie de la communication, la fameuse fibre optique - Kabila a bougé une plaque tectonique de ce pays ouvrant une nouvelle frontière sur le chemin de la modernité.

L’étranger qui atterrit à N’Djili trouve au sol les mêmes conditions d’accueil, de vie, le même bien-être qu’à Paris, Bruxelles ou Londres.
Voici soixante-et-un ans que l’aéroport de N’Djili a été construit par la Belgique. Depuis 1954 que cette plateforme semblable à une piste de brousse était la honte du pays!

Il a fallu Kabila pour la transmuter et lancer le projet de trois terminaux, N’Djili 1, N’Djili 2, N’Djili 3, sur le même site, sur le modèle de Paris-Roissy Charles de Gaulle et qu’une chaîne hôtelière s’apprête à prendre place!

N’Djili Aéroport est aujourd’hui un ravissement pour le voyageur… Les Congolais peuvent et doivent être fiers de leur pays.

Quand en Belgique et en France, la croissance peine à atteindre 0,1%, au Congo, nous sommes à 9% et bientôt à 10%.

C’est la Banque Mondiale qui le dit. C’est le Fonds Monétaire International qui l’atteste.

Si les bonnes actions ne sont pas ébruitées, les mauvaises feront le tour du monde. Mais l’étranger hier très critique voire hostile à nos gouvernants le fait désormais savoir.

Et tout devient possible!

Peuple de Masi,
Peuple du Kwilu,
Peuple du Bandundu,
Peuple du Congo,
Oui, Kabila a encore des miracles à produire s’il veut apporter le bien-être partout dans ce pays.

Quand vous avez accumulé des dettes et que vous trouvez un emploi, c’est formidable. Il vous faudra cependant des mois de travail, des mois de salaire, des mois de privations pour parvenir à honorer vos engagements, ce qui vous permettra d’espérer sortir la tête de l’eau. Vous ne vous en tirerez pas du jour au lendemain mais l’espoir est devant vous. Il en va de même pour un pays.

Car le Congo décolle et l’étranger l’annonce avec empressement.
Alors, mes amis,
je veux lancer un appel au rassemblement autour de Kabila.

L’homme politique d’opposition fait son jeu en guerroyant, torpillant, brocardant, se contredisant! Il n’empêche! Le Congo bouge, le Congo décolle et c’est la vérité.

Contrairement aux pays d’Europe, en politique malheureusement, nos pays n’ont pas de stock. Ne nous mentons pas à nous-mêmes!

Un mois avant qu’il ne le devienne, nul ne donnait le fils de Louis Michel Premier ministre de Belgique. Charles Michel est devenu Premier ministre de Belgique! Car la Belgique c’est comme la France - c’est vrai pour Manuel Valls, c’est vrai pour le président Hollande - ou les Etats-Unis: ils ont des stocks de compétences avérées et acceptées et des administrations qui marchent.

La compétence également partagée permet une sorte de tirage au sort, ce qui empêche l’accaparement du pouvoir par une famille ou un groupe social ou un jeu de passe-passe, l’alternance distribuée entre groupes d’intellectuels de droite et de gauche. Le tirage au sort comme à Athènes d’où la démocratie nous est venue.

N’importe qui stricto sensu pouvait devenir Président de la République! N’importe qui stricto sensu pouvait être désigné Premier Ministre! N’importe qui pouvait être choisi Ministre! N’importe qui pouvait être ce que la chance rend possible. Chance eloko pamba, disent les Kinois.

Dans nos pays, cela est peu probable!

Ne nous mentons pas à nous-mêmes! Disons-nous la vérité. Il faut avoir de la compétence avérée et acceptée et être reconnu pour espérer accéder à la haute charge de l’Etat et s’y maintenir.

Par quel miracle le premier quidam du Congo viendrait à se hisser à la tête du Congo et à diriger un pays Continent, 80 fois plus grand que la Belgique, que ses fabuleuses richesses rendent paradoxalement fragile?

Il faut être accepté, à commencer par les forces internes (l’armée, la police, les services de sécurité, nos 400 tribus) et externes.

Au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale, au nom de la stabilité politique, l’Algérie continue de faire confiance à son Président malade, affaibli, atteint par le grand âge!

L’Amérique face à la guerre ne fit pas différemment. Elle offrit quatre mandats à son Président Franklin Delano Rossevelt malade, affaibli, l’homme du new deal qui mourut au pouvoir! Au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale.

Face au doute, au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale, au nom de la stabilité politique, le Peuple d’Algérie a opéré le choix de la raison. Il refuse le pire du Printemps arabe qui a frappé à sa porte en la tenant en haleine.

Cher amis,
N’abandonnons pas le Congo à ceux qui pensent l’aimer plus que nous-mêmes! Regardons la Tunisie qui mit le feu aux poudres. En dépit des élections saluées, la voilà engluée dans des massacres et que le Président qui vient de décréter l’état d’urgence, évoque une perspective critique pour son pays: celle de l’effondrement de l’Etat tunisien.

La Libye de Kadhafi qui faisait rêver nos jeunes, distribuait palaces et mosquées sur le Continent, se voulait le champion de la fierté africaine. Démantelée, celle qui fut le modèle de la renaissance africaine célébré à Paris, Londres, Washington, irradie le terrorisme partout, en commençant à ses frontières: Mali, Nigeria où la Présidentielle n’a à ce jour rien changé, Niger, Tchad, jusqu’au Cameroun à nos portes!

La Libye qui engendra Daesch, l’organisation de l’Etat Islamiste ou Boko Haram, énième groupe jihadiste né de la même mouvance terroriste qui massacre et rase villages et mosquées, enlève des classes de jeunes filles mariées de force, faites esclaves sexuelles, donne le tournis à nos gouvernants, les présidents du Nigéria, du Niger, du Tchad, du Cameroun en première ligne.

Par quel impossible, notre Congo fourbi de minerais recherchés par tous les groupes de financement du terrorisme, serait exempté de cette mouvance?

Il nous faut des élections, il n’existe aucun doute. Il nous faut définitivement des élections, transparentes et démocratiques. Comment les organiser? A quel prix?

La CENI, menacée par ceux qui nous aiment plus que nous-mêmes sauf à risquer son extinction, a présenté à son corps défendant la facture des scrutins: 1 milliard 200 millions de dollars!

Quand un pays peine à mobiliser un budget de 7 milliards, ne peut donner à boire et à manger à sa population, il doit réfléchir avant de décaisser 1 milliard de dollars qu’il aurait consacré à l’eau, à l’électricité, à la santé, aux écoles, aux routes, fournitures primaires qui ne peuvent malheureusement cruellement être honorées par le Trésor!

Face aux élus qu’il a reçus lors de ses consultations, le Président a mis les cartes sur la table. Les élections coûtent chères, trop chères; leur facture est un péril pour le pays.

Chers amis,
Il nous faut certainement repenser notre modèle politique électoral, penser à changer son logiciel en passant par exemple du mode de scrutin direct au mode de scrutin indirect, du scrutin universel direct qui amènerait 40 à 50 millions de Congolais à désigner un Président incarnation du Peuple, inventé par les Français à Paris, réinventé par De Gaulle à Paris, à un scrutin universel indirect qui ferait du Parlement élu par le Peuple souverain, le lieu de désignation du Président.
Ce qui paraît mieux adapté au Congo - un pays aux vastes étendues que ne peut parcourir la CENI, où l’identification et le recensement des populations sonnent comme une gageure, ce qui rend contestable tout scrutin. Ce qui ferait faire des économies au Trésor public...
C’est ce qui se passe en Afrique du Sud, en Angola, au Botswana et aux Etats-Unis d’Amérique où le Président - chef de l’administration et guère monarque républicain - est désigné par les Grands électeurs, qui eux, sont directement élus par le Peuple.

Au fond, Jacob Zuma n’est pas moins président que François Hollande. Ni les présidents Dos Santos et Barack Obama, élus au suffrage universel indirect, ne le sont face à M. Hollande. Pour cela, le Peuple doit s’exprimer.

Il nous faut envisager une Constituante lors de ce Dialogue que le Président pourrait convoquer à l’issue de ses Consultations, et que le Peuple Congolais tout entier - même les opposants de la journée qui ne sont pas opposants à la nuit tombée - réclame. N’écoutons pas ce qu’ils disent en public. Aucun d’eux n’est prêt...

Chers amis,
Face à l’inéluctable, il faut nous parer du courage.

Les élections ne sont pas la démocratie. Les élections n’ont jamais été la démocratie.

Les lendemains des élections sont pires dans nos pays que la veille des élections. Ils sont marqués par des violences civiles dans nos provinces, des contestations qui remettent tout en cause, des combats entre forces et milices armées.

Au fond, les élections dans nos pays n’ont jamais été une solution mais un problème.

Mais puisqu’il faut y aller, montons en puissance la vigilance et élevons des digues sanitaires.

L’opposant Ne Mwanda Nsemi Badiengila dont la secte Bundu Dia Kongo déferla sur le Kongo Central, l’a dit, après avoir rencontré le Président au Palais: «fin de mandat, glissement, élections, tout cela ce sont des mots».

Il nous faut reconstruire le Congo du consensus. Il nous faut rêver d’un pays plus fort et plus beau. Il nous faut retrouver de l’audace. Il nous faut arrêter d’abaisser notre pays à l’étranger. Il nous faut travailler à le relever.

Au pauvre on impose l’opprobre. Au riche, on affiche la compréhension. Le monde n’a point d’état d’âme. Seuls les intérêts comptent.

Quand ici on prononce une phrase tueuse, là, on s’émerveille devant des contrats signés! C’est Machiavel qui enseigne: il n’y a de bonnes lois que là où il y a de bonnes armes…

Pour le salut de la Nation, le Congo doit se mobiliser autour de Kabila. Sauf à plonger le Congo dans de nouveaux conflits qui remettront tout en question, on sait que rien ne se fera aujourd’hui ou demain, sans Kabila, ni contre Kabila. C’est un acte de foi.

Mes chers amis,
C’est ça Kabila Désir. C’est ça le désir de Kabila. C’est ça l’envie de Kabila qui s’exprime partout dans le pays, dans ce Congo qui par son sous-sol redonna fierté et espoir à l’Occident quand celui-ci fit face au péril à la deuxième guerre mondiale.

Ce Congo, avenir de l’humanité. Ce Congo à la base du monde comme il est ce jour. Ce Congo qui avait sa place à la table des vainqueurs…

Le Congo doit connaître son destin et sa place dans le monde. De l’avoir ignoré l’a conduit aux crises à la base de son recul.

Kabila Désir Asbl veut sa place dans ce Congo. Kabila Désir est sans aucun doute la majorité qui s’exprime au Congo de nos aïeux.

Alors, chers amis, debout et en avant pour le Congo.

Masimanimba, 27 juin 2015.
Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba,
Président de Kabila Désir Asbl.


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