- lun, 08/05/2017 - 05:47
Il y a l’occasion. Puis l’opportunité.
Il y a dit-on l’occasion et l’opportunité, à ne jamais confondre. L’occasion peut se présenter, reste encore l’opportunité. Voilà que les compteurs se remettent à zéro. Dimanche 7 mai 2017, cela fait un mois et un jour depuis que le Chef de l’Etat a nommé le 7 avril par ordonnance présidentielle un Premier ministre, l’UDPS Bruno Tshibala Nzenzhe. Dans le pays, cette nomination était attendue. Le Chef de l’Etat avait alors donné 48 heures chrono au Rassemblement pour qu’il s’entende. A l’heure dite quand expirait son ultimatum, Joseph Kabila Kabange, comme une montre suisse, a tenu parole. La nomination de Tshibala est tombée. Elle a été saluée. Elle vient d’être actée à New York depuis le 4 mai au Conseil de Sécurité des Nations Unies qui, dans une déclaration neutre, équilibrée, sans invective, ni une quelconque condamnation, prend note de cette nomination, appelle les Congolais à aller de l’avant, en mettant le cap sur la tenue d’élections démocratiques, crédibles, transparentes.
Si le Conseil de Sécurité émet des souhaits - de voir plus d’inclusivité à l’Arrangement particulier - il réaffirme son ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale du pays. Une position très appréciée à Kinshasa. Reçu une nouvelle fois mercredi 3 mai par le président de la République, le Premier ministre Tshibala a «fait un rapport d’étape au Chef de l’Etat sur les consultations de trois semaines» qu’il venait de mener «avec toutes les forces politiques du pays signataires et non signataires de l’accord inclusif du 31 décembre». D’annoncer que «d’ici quelques jours, le peuple congolais sera fixé sur la composition du gouvernement». Signe que lui est fin prêt. Au Président de la République de donner le go qui ne saurait désormais tarder, après s’être assuré que tous les équilibres géo-politiques sont respectés. Quitte à envisager de revoir la copie en fonction de l’évolution des contacts.
Dans leur déclaration du 4 mai, les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies ne demandent pas autre chose sinon la mise sur pied rapide d’un gouvernement d’union nationale, de même que du Comité national de suivi de l’Accord, CNSA, de l’adoption d’une nouvelle loi électorale et de la pleine mise en œuvre des mesures de confiance créées au chapitre V de la Accord du 31 décembre 2016, dont certaines restent à être mises en œuvre.
Ils réitèrent leur engagement à agir en conséquence concernant tous les acteurs congolais dont les actions et les déclarations entravent la mise en œuvre de l’accord et l’organisation des élections. Les membres du Conseil de sécurité soulignent la responsabilité qu’ont tous les acteurs politiques congolais à cette étape critique de l’histoire du pays, en particulier en surmontant leurs différences en vue de parvenir à un consensus et à défendre les intérêts et le bien-être des populations au-dessus de toute autre considération.
D. DADEI.