Cela est visible, des Députés ont hâte à broyer du ministre
  • lun, 06/10/2014 - 02:21

D’ores et déjà, le Bureau Politique de la Majorité Présidentielle est à la manœuvre.

D’après des rumeurs qui circulent dans les couloirs, les esprits paraissent se réchauffer dans l’hémicycle. Les Députés seraient prêts «à se faire un ministre». «Les dernières séances n’ont pas été de tout repos pour les ministres auditionnés», témoigne un Député (maj.). «Des collègues ont préféré déserter en laissant les nôtres se faire dévorer par les opposants ou ont choisi de voter contre», se plaint un autre. Un ministre a interpellé des Députés de la même province que lui, expliquant: «De là où je me trouvais, j’ai bien vu que vous n’avez pas émis un vote favorable. Désormais, nous nous connaissons. Ne venez plus me raconter des histoires», a-t-il menacé. Les Députés n’ont pas démenti le leur du Gouvernement affichant une «certaine gêne».

UN PROGRAMME DE TELEVISION.
Ces derniers temps, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku a déclaré et répété: «Le contrôle pédagogique c’est du passé. Désormais, il va falloir appliquer le contrôle sanction». Les Députés ont-ils compris le message et cherchent-ils à en découdre?
Une crise entre la Chambre et l’Exécutif peut aller loin. En France, le président François Hollande, en autorisant son Premier ministre Manuel Valls à solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale, savait ce qu’il faisait. Dans l’hypothèse d’un vote négatif, les Députés savaient à quoi s’en tenir: ils retourneraient devant les électeurs. Vu la conjoncture défavorable pour les Socialistes, nombre d’entre eux n’avaient aucune chance de retrouver leur strapontin.
Dans le cas de notre pays, il ne faut rien exclure. Une crise entre le législatif et le gouvernement est prévue par la Constitution.
D’ores et déjà, le Bureau Politique de la Majorité Présidentielle est à la manœuvre. Plusieurs réunions ont lieu ces dernières semaines et devraient se poursuivre. Il s’agit de faire retomber «quelques épisodes de tension perceptibles qui, en l’espèce, n’ont aucune raison d’être au sein d’une même famille», expliquent des membres du Bureau Politique. «Il s’agit certainement d’incompréhension», poursuivent-ils.
Des tabloïds kinois ont fait état d’un programme de télévision diffusé, il y a une dizaine de jours, par la chaîne publique Rtnc, diversement commenté. La question est de savoir comment la majorité doit communiquer. Si elle avait visionné ce programme comme c’est de pratique courante à la Rtnc, Nicole Dibambu Kitoko, A-dg de la Rtnc aurait certainement censuré cette émission. Il n’a jamais été bon d’être patron de la... Rtnc.
T. MATOTU.


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