Dan Getler sous sanctions
  • ven, 22/12/2017 - 03:09

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Longtemps, il avait été cité comme susceptible de jouer un rôle clé pour le lobby pro-Congo à Washington. Dan Gertler est désormais visé par des sanctions américaines pour son rôle au Congo où il est à la tête de nombreuses entreprises et passe pour avoir gagné des marchés indus. Est également visé le Belge Pieter Deboutte, lié aux activités de Gertler au Congo, a annoncé jeudi le Département du Trésor des Etats-Unis d’Amérique sur une liste de 15 personnes dans le monde dont l’ancien président de la Gambie Yahya Jammeh, qui a pris le chemin de l’exil en janvier dernier. L’homme d’affaires israélien qui ne passe pas une semaine sans se rendre au Congo à bord de son jet privé disposerait de deux passeports israéliens, selon le site du gouvernement américain annonçant les sanctions, ainsi que d’un passeport congolais DB0009084, émis le 28 mai 2015 et expirant le 27 mai 2020, bien que l’article 10 de la Constitution de la République interdise de posséder une autre nationalité que la congolaise: celle-ci est «une et exclusive».

DIX-HUIT SOCIETES VISEES.
Dix-huit des sociétés de Dan Getler sont visées aussi. Outre la personne de Dan Gertler, 44 ans, 18 de ses sociétés sont visées par les sanctions: Africa Horizons Investment Ltd, Caprikat and Foxwhelp sarl, Caprikat Ltd, Dan Gertler Diamonds Investments Ltd, DGI Israel Ltd, GDI Mining Ltd, Emaxon Finance International Inc, Fleurette Holdings Netherlands BV, Fleurette Properties Ltd, Foxwhelp Ltd, Gertler Family Foundation (Fondation Famille Gertler), International Diamonds Industries, Jarvis Congo sarl, Lora Enterprises Ltd, Oil of DRCongo sprl, Orama Properties Ltd, Rozaro Development Ltd et Zuppa Holdings Ltd. Est également visé par cette volée de sanctions le Belge Pieter Albert Deboutte, 51 ans, de la commune de Roeselare, lié aux activités de Gertler au Congo. Le decret présidentiel ordonnant les sanctions a été signé par le président Donald Trump le 20 décembre et «bloque les propriétés de personnes impliquées dans de graves violations des droits de l’homme et de la corruption». Il découle du Global Magnitsky Act, adopté en décembre 2016, dont c’est la première application, selon l’ONG Enough Project. Celle-ci précise que cette loi permet aux autorités américaines d’imposer des sanctions «à des responsables publics dans le monde qui détournent des avoirs de l’Etat, ainsi que ceux qui attaquent des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme». En outre, la loi prévoit que «les institutions financières américaines ne peuvent participer à l’appui des gens qui profitent de ces atrocités».
avec BELGA.


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