Ewanga Isewanga écope de 12 mois de prison ferme
  • ven, 12/09/2014 - 03:08

Jean-Bertrand Ewanga Isewanga a été condamné jeudi soir 11 septembre à douze mois pour outrage au président de la République et à six mois pour outrage au Parlement et au Gouvernement. Jugé par la Cour suprême de justice, siégeant en Cour de cassation, le secrétaire général de l’UNC (Union pour la nation, de l’opposant Vital Kamerhe) était également poursuivi pour discrimination raciale et tribale mais en a été aquitté.
Peu après le prononcé du jugement, il a déclaré en direction des juges: «Mon sort était déjà scellé ... depuis Washginton (Ewanga avait tenu les propos pour lesquels il est poursuivi alors que se tenait dans la capitale américaine le sommet US-Africa). Prenez-moi, emmenez-moi à la prison de Makala. Je ne veux plus de la résidence surveillée».
Les environs de la Cour étaient pris d’assaut par des militants de la majorité présidentielle qui scnadaient des cris hostiles à l’ancien député.

Kamerhe s’en mêle.
Dans la matinée, Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi absent au procès, a, lors d’une conférence de presse, affirmé qu’«il n’existe aucune infraction dans le code pénal congolais qui soit qualifiée d’offense au chef de l’état. Kamerhe a dénoncé un procès politique, le délit d’offense au chef de l’état, a-t-il jugé, n’apparaissant nulle par dans le code pénal congolais. «Nous avons suivi tout le déroulement du procès Ewanga. Il a été démontré par la défense que, dans notre code, il n’existe aucune infraction qualifiée d’offense au chef de l’état».
Le président de l’UNC a affirmé n’avoir «entendu nulle part où Ewanga a insulté le chef de l’état». Ce qui fait ressembler cette affaire à un procès politique, selon lui.
Vital Kamerhe appelle par ailleurs le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à privilégier l’apaisement politique en «tournant la page».
«Si l’interprétation qui a été faite par le président n’est pas bonne, et s’il est senti offensé, qu’il puise tourner la page en tant que président de la République et privilégier la décrispation politique dont nous avons besoin maintenant, en ce moment crucial de notre processus démocratique et de paix», a-t-il déclaré.
L’ancien allié de Joseph Kabila devenu opposant invite enfin le président de la République à «libérer aussi les autres détenus et prisonniers d’opinion». Il cite notamment le pasteur Kuthino Fernando, le président du parti Démocratie chrétienne Diomi Ndongala et le journaliste Mike Mukebayi.
Ewanga avait été arrêté le 4 août et jugé en flagrance le 5 août pour outrage au chef de l’état avant d’être transféré à la prison de Makala (CPRK,Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, l’ancienne appellation de la prison de Makala). Les juges de la Cour suprême de justice avaient suspendu son procès et ordonné qu’il soit assigné à résidence. Le ministère public l’accuse d’avoir outragé le Chef de l’état lors du meeting la veille à N’Djili.
Alunga Mbuwa


Related Posts

About author

Portrait de yves