Le nouveau ministre du Portefeuille reçoit les dirigeants de la RVA-SA
  • jeu, 27/06/2024 - 13:34

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1612|LUNDI 24 JUIN 2024.

Il attend de rafraîchir ses bureaux de l'immeuble voisin de l'hôtel Hilton Kinshasa, avenue Wagenia.

Mais le tout nouveau ministre du Portefeuille Jean-Lucien Bussa Tongba n'a pas attendu la fin de ces travaux pour se mettre au travail.

Dès le jour d'après la remise et reprise avec sa prédécesseure, la ministre d'État Adèle Kayinda Mayinda organisée le jeudi 13 juin, Jean-Lucien Bussa Tongba a fait défiler les mandataires de l'État de son secteur qu'il a reçus dans une salle du Hilton Kinshasa négociée, le temps que les travaux dans son cabinet prennent fin.

Le ministre du Portefeuille qui a déclaré en prenant ses fonctions que « l'une de ses priorités à la tête de ce ministère sera d'assurer et de surveiller activement la performance des entreprises du portefeuille afin qu'elles atteignent leurs objectifs et fonctionnent de manière encore plus efficace », ajoutant que « les contrats de performance, les rapports réguliers, les visites et audits sur site seront son cheval de bataille », a reçu mercredi 19 juin les mandataires public, Administrateurs, Directeur Général, Directeur Général Adjoint, de la Régie des Voies Aériennes-Société Anonyme, RVA-SA, conduits par le Président du Conseil d'Administration, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba.

LA RVA-SA S'EST RELEVÉE.
Celui-ci, en prenant la parole, a solennellement félicité le ministre pour sa « reconduction dans un Gouvernement de la République », soulignant que le nouveau ministre du Portefeuille qu'il connaît et dont les chemins se sont souvent croisés avec les siens, « signe de convictions partagées », est à son «cinquième Premier Ministre, un record que très peu d’hommes politiques ont réalisé», ajoutant qu'il n’en est certainement pas à son dernier tour, invoquant « Dieu, ce Maître des Temps et des Circonstances », voyant dans cette exceptionnelle longévité dans les affaires de l'État un « signe de compétence avérée, de loyauté envers les Institutions de la République, de capacité à travailler pour l’État ».

Tryphon Kin-kiey Mulumba qui voit «une chance extraordinaire» dans l'arrivée au Portefeuille de l'État de cet économiste qui fut, dans une autre vie, chef de département administratif et financier au cabinet du Président Mobutu, puis assistant du professeur Félix Vunduawe te Pemako, Directeur de cabinet de Mobutu, a relevé les immenses défis que représentent les sociétés de l’État autrefois qualifiées de « canards boiteux ».
Si, dans le passé, la RVA-SA a connu des années de crise, situation qui se poursuit encore certes, en 2023, la société s’est relevée, «un tant soit peu».

En vertu de l’article 137 de l’Acte Uniforme relatif au droit des Sociétés commerciales et Groupement d’Intérêt Économique, les états financiers de synthèse de la RVA-SA notés par le Conseil d’Administration, selon le procès-verbal n°05/TKKM/2024 de la réunion du Conseil d’Administration tenue le lundi 22 et le mercredi 24 avril 2024, sont, pour l’exercice 2023, les suivants, a présenté le Président du Conseil d’Administration :

◗ 1. Les pieds du bilan se chiffrent à 6.568.931.671.518,90 CDF contre CDF 5.794.810.382.952,90 en 2022, soit une augmentation de 13,35% ;
◗ 2. Le chiffre d’affaires s’élève à CDF 306.761.855.661,16 contre CDF 217.072.309.176,63 en 2022 ;
◗ 3. L’activité déployée par la RVA-SA rentable au regard de son excédent brut d’exploitation qui est positif et en augmentation par rapport à 2022: CDF 66.088.940.411,90 contre CDF 33.777.929.661,39.

UN SÉMINAIRE EN PERSPECTIVE.
Face à cette remontée, diverses explications sont retenues : reprise du secteur avec la fin de la pandémie du Covid-19, accroissement de la redevance survol avec la déviation des vols sur l’espace aérien national, installation de balisage dans certains aéroports, etc.

Dans son adresse, Tryphon Kin-kiey Mulumba a fait état d'un courrier qu'un ancien Directeur Général de la RVA-SA avait adressé à la tutelle administrative se plaignant de deux Administrateurs passifs accusés «d’usurpation des compétences», accusations que l'ancienne ministre d'État avait récusées avec force. Face à des incompréhensions récurrentes attribuées à des «forces de statu quo érigées», le président du Conseil d'Administration va appeler le Conseil Supérieur du Portefeuille à organiser un «séminaire de formation, d’information, de présentation des compétences sous le parrainage du ministre du Portefeuille avec la participation du Secrétariat général du ministère du Travail ».

Tryphon Kin-kiey Mulumba a déclaré que les décisions du Conseil d'Administration «souffrent d’absence d’application alors que les textes régissant l'entreprise sont stricts», citant l'article 42 du Règlement Intérieur de la RVA-SA : « les décisions du Conseil d’Administration sont exécutées par le Directeur Général dès leur notification par le Président du Conseil d’Administration ».

Il a déclaré que «le Conseil d’Administration qui est l’organe de décision n’est pas l’organe d’exécution», regrettant l'existence d'un système de désinformation chronique, une manipulation rarement observée ailleurs facilitée par une quasi absence d’un système d’information interne officiel.

Tryphon Kin-kiey Mulumba a noté que la RVA-SA ne dispose pas d’un «cadre de travail requis», « la société doit se doter d'immeubles dont un centre médical, ses infrastructures et son matériel en déliquescence demandent à être restaurés, modernisés dans la suite des recommandations de SEM le Président de la République ».

En appelant à «la confiance, à la collaboration, à la transparence, à la complémentarité, pour conduire, développer, pérenniser la Société», il a indiqué que la RVA-SA a besoin de l’État Propriétaire Unique pour rétablir un climat de paix susceptible d’engager le chemin de l’avancement de la Société ».
D. DADEI.


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