La rentrée des Chambres: Guillaume Soro est l’invité d’honneur d’Aubin Minaku
  • ven, 15/03/2013 - 17:50

Guillaume Kigbafory Soro est l’invité d’honneur du président Aubin Minaku Ndjalandjoku. Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne sera vendredi 15 mars la grande attraction à la rentrée parlementaire de mars au Palais du peuple.

LE SOFT INTERNATIONAL N°1218 ED. VENDREDI 15 MARS 2013.

Selon le programme officiel de la Chambre basse du Parlement, c’est peu avant 13 heures que l’homme d’état ivoirien qui a fait la pluie et le beau temps dans so pays fera son entrée dans l’hémicycle juste un peu après le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo et un peu avant le président Minaku.

Guillaume Kigbafory Soro s’adressera aux Députés congolais peu après qu’ils eurent entendu le discours d’ouverture du président Minaku. Le programme de la visite dans le pays de notre hôte ivoirien n’était pas connu dans le détail.

On sait seulement qu’arrivé vendredi à Kinshasa où il a eu ses premiers entretiens avec son homologue congolais à l’hôtel Fleuve Congo Hôtel où il est logé, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne sera l’hôte d’un diner de gala que lui offrira le président Minaku au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa.

La visite de Guillaume Soro Kigbafory n’est pas sans rappeler celle qu’effectua lors du sommet de la Francophonie (12-14 octobre 2012) dans notre pays le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara dont Guillaume Soro est un proche. Son ralliement à Alassane Dramane Ouattara, lors de la présidentielle du 28 novembre 2010, a été en effet déterminant dans l’arrivée au pouvoir de l’actuel président ivoirien.

On sait le rôle qu’a joué notamment auprès de Paris le président ivoirien aussi bien dans la venue dans la Capitale Kinshasa du président français François Hollande que dans la réussite de la fête francophone.

C’est dire si les relations entre Kinshasa et Abidjan sont au top.

Les deux pays ont des expérioences à partager. Ils ont connu des crises politiques majeures qui conduisirent à des guerres fratricides. Le pays fut divisé entre le Nord musulman et le Sud chrétien.

La Côte d`Ivoire revient de loin. Même si le pays n’a pas encore retrouvé sa place dans le concert des nations, il a commencé à redresser la tête, notamment grâce à la perspicacité et au génie du Premier ministre Guillaume Soro qui a su être ferme quand il le fallait, et flexible quand la raison d’état le recommmendait. Du syndicalisme à la rébellion et de la rébellion à la Primature puis à l’Assemblée nationale.

Tel peut être résumé - à ce jour - son parcours atypique. Les Ivoiriens découvrent ce Chrétien catholique, né le 8 mai 1972 à Kofiplé (sous-préfecture de Diawala, dans le département de Ferkessédougou, dans le nord du pays) à la télévision lorsque, leader de la Fesci, Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, il donnait des insomnies à Dibonan Koné, le ministre de la sécurité du Président Henri Konan Bedié. Capturé et présenté devant la Nation comme un trophée de guerre, le leader syndical - un jeune homme tout frêle - sera libéré quelques jours plus tard.

Il fera de nouveau parler de lui quelques années plus tard, comme colistier d’une candidate du RDR (Rassemblement des républicains) à Port-Bouët, Mme Henriette Dagri-Diabaté. Enfin, lorsque la rébellion dite du Nord éclate le 19 septembre 2002, c’est encore lui qui accepte d’en porter le chapeau. Il fera ses armes diplomatiques à toutes les négociations internationales relatives au conflit: Lomé, Linas-Marcoussis, Pretoria, Abuja... Ministre d’état dans les gouvernements d’ouverture de Seydou Elimane Diarra et de son successeur, Charles Konan Banny, Soro Guillaume deviendra le titulaire de la Primature après la signature des accords de Ouagadougou, le 4 mars 2007.

De 1995 à 1998, il est secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) alors qu’il préparait une licence d`anglais à l’Université d’Abidjan.
En 1998, il s’envole pour la Grande-Bretagne puis la France.

Il revient au pays après le coup d’état de 1999 et crée le Forum international des étudiants francophones (FIEF) avant de s’allier politiquement au Rassemblement des républicains (RDR) de Alassane Dramane Ouattara.

En 2000, il est colistier de la secrétaire générale du RDR, Mme Henriette Dagri-Diabaté, à Port-Bouët (Abidjan), aux élections législatives qui seront par la suite boycottées par le RDR.
En septembre 2002, il est secrétaire général des Forces nouvelles (FN) qui contrôlent 60 % du territoire national.

Membre du gouvernement de réconciliation nationale de février 2003 à mai 2004, puis de août 2004 à décembre 2005, comme ministre de la Communication dans le gouvernement de Seydou Elimane Diarra.

Le 28 décembre 2005, il est nommé ministre d`Etat chargé du Programme de la Reconstruction et de la Réinsertion dans le gouvernement de Charles Konan Banny. Guillaume Soro est premier ministre depuis le 29 mars 2007

En décembre 2011: Soro est élu député de sa région natale de Ferkessédougou (à environ 650 km au nord d’Abidjan) avec le score soviétique, de 98%.

Le 4 décembre 2010, alors qu’éclate une controverse sur les résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle du 28 novembre, Guillaume Soro remet sa démission à Alassane Ouattara qu’il reconnaît comme vainqueur légitime du second tour de l’élection. Ce dernier le reconduit dans ses fonctions de Premier ministre. Soro forme alors son nouveau gouvernement le 6 décembre 2010 dans lequel il détient également le portefeuille de la Défense. Le 8 décembre, Soro accuse Laurent Gbagbo d’être un tricheur et un dictateur. Il demande à la communauté internationale de faire pression pour que Gbagbo quitte le pouvoir. À la suite de la chute de Laurent Gbagbo et de l’arrivée à la présidence de la République d’Alassane Ouattara, Guillaume Soro forme son quatrième gouvernement le 1er juin 2011 et quitte la primature le 8 mars 2012 , à Abidjan, «le cœur léger et l’âme en paix», réaffirmant sa disponibilité pour «toute autre mission» que le chef de l’état voudra bien lui confier.

Le 12 mars 2012, il est élu à Yamoussoukro, sans surprise président de l’Assemblée nationale avec score de 236 voix sur 249.

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