Harish, le nouveau milliardaire indien
  • mar, 12/05/2020 - 05:45

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1485|MARDI 12 MAI 2020.

Il n’avait pas vingt ans quand il arrive au Congo. Cette année 1995, le jeune Indien qui n’a pas un sou en poche sert des repas que sa mère prépare pour servir des ouvriers indiens travaillant dans des échoppes au centre-ville à Kinshasa. Il loge dans un deux pièces qu’il partage avec quelques compatriotes près d’une décharge publique, non loin du Grand Marché de la ville.

Vingt-cinq ans plus tard, Harish Jagtani fait figure d’un des expatriés les plus puissants du Congo. Il contrôle une fortune avoisinant le milliard de $ placés dans de nombreux pays d’Asie, en premier, le sien, l’Inde.

UN CRASH
AERIEN PAR AN.

On ne sait pas retracer son parcours après qu’il a servi des repas à ses compatriotes travaillant dans des échoppes.
Sauf qu’on le retrouve avec un Congolais du nom de «Quatre cents» avec une compagnie cargo Services Air opérant avec de vieux avions de brousse dans des coins inaccessibles.
A la mort de «Quatre Cents», ses héritiers contestent à l’Indien la propriété de la compagnie. Tirant profit de l’expiration de la licence d’exploitation, Harish Jagtani change le nom de la société et crée Serve Air Cargo en se faisant octroyer une licence à son nom.
Très vite, la nouvelle compagnie devient la seule du pays spécialisée dans le transport du fret aérien et compte une quinzaine d’avions, certains guère en état de voler par défaut de maintenance mais n’en continuent pas moins de survoler le Congo en l’absence de toute autre moyen de transport.
L’Indien se dote de deux Boeing. Un B-737 et un B-727, celui-ci étant certainement le dernier Boeing de ce type en service au monde.

La compagnie est sur la liste noire de l’Union Européenne et des Nations Unies. Elle n’en assure pas moins des vols de certaines missions humanitaires, Médecins Sans Frontières MSF, l’Organisation Mondiale de la Santé OMS, etc., avec, depuis 2015, quatre crashs au moins en cinq ans.
Celui d’un Airbus A310-304 F avec mort d’hommes le 24 décembre 2015 à Mbuji Mayi après que l’aéronef eut rasé des maisons dans la ville diamantaire. Puis le crash d’un Antonov an-26B le 10 septembre 2017 à Goma. Et une sortie de piste d’un Boeing 737-322 (F) à Lubumbashi, le 4 mars 2018 à l’atterrissage. Tout récemment, un atterrissage d’urgence le 21 mars 2020 d’un Boeing 727 à l’aéroport international de Kinshasa. L’avion avait connu un problème de moteur peu de temps après qu’il a décollé. Un accident par an et malgré cette série noire, aucune action en justice et aucun ennui grâce à des connexions avec divers milieux politiques...

«LE GUPTA CONGOLAIS».
Sur la plus immense avenue du pays - le boulevard Lumumba - conduisant à l’aéroport, l’Indien acquiert un énorme terrain appartenant à l’Etat et protégé, inaugure en 2015 un hôpital certainement le mieux équipé du pays dont il place au fronton, afin que nul n’en ignore rien, ses initiales : HJ Hospital.
Cité désormais parmi les plus grands propriétaires fonciers du Congo, Harish Jagtani est propriétaire d’au moins deux gratte-ciel dans la Capitale. Le premier est le Ticon rebaptisée Kiyo Ya Sita au cœur du centre des affaires à Kinshasa, les Champs-Elysées kinois, le boulevard du 30-Juin. Le deuxième, le Congo Trade Center, CTC, autre énorme complexe sur front du fleuve qui abrite appartements, galerie marchande et, sur le toit, une piste d’hélicoptère.
En avril 2019, Harish Jagtani renforce son portefeuille et signe un contrat de construction et de gestion avec la chaîne hôtelière Hilton Hotels & Resorts pour un Double Tree by Hilton Kinshasa.
Le projet d’un budget de plus de 50 millions de $, aurait dû ouvrir ses portes début 2020 au n° 10 de l’avenue Wagenya dans la commune de la Gombe. C’est certainement la crise du COVID-19 qui a tout retardé.
Il s’agit d’une tour de plus de 20 étages avec une vue imprenable de Kinshasa et du fleuve Congo depuis ses étages et son Salon exécutif.

Cet Indien appelé aussi «le Gupta congolais» - du nom de la richissime fratrie indienne au cœur d’un gros scandale politico-financier en Afrique du Sud et à la base de la descente aux Enfers et du limogeage du président Jacob Zuma, Harish Jagtani vient d’acquérir à prix d’or un terrain de 20.000 m2 avoisinant l’ex-Hôtel InterContinental de Kinshasa devenu Grand Hôtel Kinshasa actuellement sous l’enseigne française Accor Pullman.
Evalué au départ à 22 millions de $, le terrain aurait été vendu par l’homme d’affaires belge Philippe de Moerloose à 15 millions de $.
Cet homme né au Katanga, proche de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila, qui se présente sur son site comme celui qui «a su saisir les opportunités que le Continent (africain) pouvait offrir pour les transformer en un business exceptionnel», investit dans les secteurs de la distribution automobile, de la machine-outil et de l’hôtellerie notamment.
Ci-après, l’enquête de Radio France Internationale, Rfi.

***
Au Congo, il n’y a pas que le procès du directeur de cabinet du président Vital Kamerhe, deux autres affaires défraient la chronique en ce début du mois de mai : le marché de rénovation de la salle plénière de la Chambre haute du Parlement et la découverte d’un trafic d’armes à Gbadolite, dans la province de l’Equateur.
Derrière les sociétés citées dans ces dossiers, Modern Construction et Serve Air Cargo, il y a un homme d’affaires indien Harish Jagtani qui a prospéré sous le régime de l’ancien président Joseph Kabila.
«Selemani m’avait dit de bien traiter Harish Jagtani, car c’était un ami du président», explique un lanceur d’alerte Jean-Jacques Lumumba, ancien banquier, petit-neveu du héros de l’indépendance Patrice Lumumba. Selemani, c’est son ex-patron du nom de Francis Selemani Mtwale, à l’époque directeur général de la BGFI Bank et membre de la famille de l’ancien président. Au moment de cette conversation, en 2013, le lanceur d’alerte est employé comme analyste de crédit à la BGFI Bank et voit cet entrepreneur indien «simple et effacé» obtenir des dizaines de millions de $ de prêts pour construire des gratte-ciel dans la capitale congolaise.

LE VICE-PRESIDENT APPELAIT.
«Pour moi, c’était clair que ce n’était pas lui qui pilotait tout ça», ajoute le lanceur d’alerte.
«Les ordres étaient passés avant même la tenue des réunions que l’on pouvait avoir avec lui. Jagtani agissait pour le compte de personnalités du régime».
Si depuis le 30 avril 2020, l’Indien fait les gros titres des journaux kinois, aucun ne soit mentionne son nom.
Selon les informations recueillies par Radio France Internationale, Jagtani est à la tête de Modern Construction, l’entreprise qui a réalisé les travaux de rénovation de la salle plénière du Sénat. Ce marché de 4 millions de $, contracté hors budget, fait un tollé. Il a été passé de gré à gré, en pleines vacances parlementaires et dans un contexte de réduction des dépenses publiques. Le président du Sénat et proche de l’ancien chef de l’État, Alexis Thambwe Mwamba, mis en cause pour ses liens avec cette entreprise, a pris sa défense, jusqu’à bousculer en séance une sénatrice Bijoux Goya qui avait osé poser des questions sur la procédure de passation de marché.

Le même jour, en ce jeudi 30 avril, une cargaison d’armes est interceptée à plus d’un millier de kilomètres à Gbadolite, capitale de la province du Nord-Ubangi, fief du maréchal Mobutu. Le gouverneur Zato Nzege Koloke annonce quelques jours plus tard que plus d’un millier de cartouches de kalachnikovs et des lanceurs de type Castor ont été découverts.
Le colis, destiné à un groupe armé anti-balaka en Centrafrique selon des sources sécuritaires, a voyagé sur un avion-cargo de la compagnie Serve Air Cargo, la principale entreprise privée de fret aérien du pays, propriété de l’homme d’affaires indien quasi inconnu du public au Congo. Deux des employés de cette société ont été brièvement interpellés avant d’être relâchés.
Ce n’est pas le premier incident de ce genre. Le 12 octobre 2019, des colis de ce type avaient déjà été découverts à bord d’un avion de cette compagnie de fret à destination dans la même région de l’Equateur, cette fois à Gemena, dans le Sud-Ubangi.

Il n’empêche ! La quinzaine d’avions parcourt de Serve Air Cargo continuent de survoler le pays pour le compte de tous, institutions congolaises, agences onusiennes, humanitaires en dépit de l’embargo dont la compagnie est frappé. L’un de ses appareils avait déjà été épinglé en juillet 2007 par le groupe d’experts de l’ONU chargé de contrôler l’embargo sur les armes imposé au Congo depuis la fin des deux guerres. Dans leur rapport final, les experts onusiens notaient qu’un «Antonov 12 ER-AXI» qui assurait la liaison Kinshasa-Goma avait dérouté vers Entebbe en Ouganda. Le groupe d’experts évoquait «une violation présumée de l’embargo sur les armes» tout en précisant, fait inhabituel, ne pas être parvenu à boucler son investigation.
«Tous les indices avaient disparu», s’étaient contenté d’expliquer les auteurs de ce rapport.
Dans les éléments de biographie fournis par l’entreprise Modern Construction à la BGFI Bank pour obtenir les prêts, Harish Jagtani est présenté comme le fils de «grands commerçants indiens». Ce qui est tout sauf vrai. À tout juste 20 ans, il est arrivé au Congo en 1995 pour travailler pour Ganesha, une société d’importation dirigée par un commerçant indien.

Moins de dix ans plus tard, «fort de ses succès commerciaux», il «crée» une première compagnie Services Air dont il est «actionnaire et président du conseil d’administration».
«En 2003, Harish n’était pas riche. Il vivait dans un appartement de deux chambres dans l’un des immeubles occupés par les Indiens près du Grand marché. C’est la poubelle de Kinshasa», raconte un familier. Un autre assure que «Harish a commencé comme un simple employé, sa mère avait un service traiteur pour nourrir les commerçants indiens de la capitale».
Cette compagnie aérienne décroche un marché exceptionnel, celui des élections de 2011.
Aux côtés des avions des armées angolaise et sud-africaine, deux régimes à l’époque alliés de Joseph Kabila, Services Air va assurer le déploiement du matériel pour ces scrutins contestés. La présidentielle est passée à un tour à l’issue d’une réforme constitutionnelle aussi expéditive que critiquée. Cette année-là, Kabila s’impose pour un deuxième mandat, y compris par la répression, face à son rival Étienne Tshisekedi, opposant historique et père de l’actuel président.
Un ancien haut responsable de l’État se souvient du montant «astronomique» des factures présentées par Services Air. «C’était Augustin Katumba Mwanke lui-même qui appelait pour demander le paiement de ces arriérés», confie-t-il. Cet officiel sait que ces ordres ne peuvent qu’être exécutés. Augustin Katumba Mwanke était à la fois conseiller officieux du jeune Chef de l’État congolais et architecte de son régime. Des diplomates l’appelaient Vice-Président. Il est décédé peu après, le 12 février 2012, dans un de ces crashs d’avion qui font la mauvaise réputation du pays et resté non élucidé.
Services Air connaît quelques déboires avec les héritiers d’un actionnaire congolais du nom de «Quatre cents».
La licence d’exploitation aurait appartenu à ce Congolais décédé. Ses héritiers s’opposent aux prétentions de l’Indien qui trouve une porte de sortie en changeant le nom de la compagnie devenue Serve Air Cargo et en se faisant octroyer une licence en son nom et Harish Jagtani garde ses entrées à la CENI, la Commission nationale électorale indépendante pour les élections de 2018. «Serve Air, c’est aujourd’hui la meilleure compagnie de fret du pays avec plus d’une dizaine d’avions et 200 millions de $ de chiffre d’affaires», assure l’un des familiers de l’Indien. Cela n’empêche pas ses avions d’être contraints d’opérer presque tous les ans des atterrissages d’urgence. Cette société, comme toutes les autres compagnies aériennes congolaises, est bannie de vol du territoire européen et, du coup, américain.
Jusqu’au deuxième mandat de Joseph Kabila, Harish Jagtani passe encore inaperçu, même pour la plupart des hauts dignitaires du régime. Mais une affaire, un litige autour de la construction de la tour Icon rebaptisée depuis Kiyo Ya Sita, révèle l’étendue de ses réseaux.
Selon un protocole d’accord consulté par Rfi, le 11 avril 2011, Harish Jagtani devient l’associé du vétéran du système bancaire congolais, Pascal Kinduelo, pour créer une éphémère société appelée Industries Financières et Immobilières (IFI Sprl).

Pascal Kinduelo avait déjà acquis un terrain idéalement situé dans le centre ville, au 22 B du prestigieux boulevard du 30-Juin, sur le site de l’ancien cinéma Palladium cher au cœur des Kinois. Il avait même commencé les travaux de fondation pour un hôtel 5 étoiles, Holiday Pak. Le tout pour un montant minimal de 2,5 millions de $. Le vieux banquier décide de prendre Harish Jagtani comme associé et de lui octroyer 60% des bénéfices, s’il parvenait à construire en 30 mois une tour ultramoderne de 17 étages et 18.000 mètres carrés.
À cette époque, Kinduelo aujourd’hui président du conseil d’administration de la BCDC, est président de la BGFI Bank. Lui et son neveu font aussi partie des patrons de Jean-Jacques Lumumba. «J’avais entendu parler par leur intermédiaire de la construction de cette tour, mais je n’avais pas traité des prêts relatifs à IFI SPRL».

OPERATION BLANCHIMENT D’ARGENT.
En revanche, le lanceur d’alerte montre, documents à l’appui, comment Harish Jagtani a bénéficié dans le même temps, auprès de la banque de son associé d’au moins deux prêts de court ou moyen termes pour sa société Modern Construction. Le premier de 2,6 millions de $ concerne Modern Paradize, un «immeuble futuriste et pyramidal de cinq étages» avec bureaux et restaurants VIP.
Le second de 25 millions de $ sur cinq ans devait permettre à l’homme d’affaires indien de terminer le Congo Trade Center destiné à accueillir un hôtel 5 étoiles et un mall.

«Harish Jagtani a toujours tout remboursé. Je me demandais pourquoi il empruntait autant, car ses prêts étaient toujours garantis par d’autres fonds», explique encore le lanceur d’alerte Jean-Jacques Lumumba.
Un autre cadre qui travaillait à la même époque dans une autre banque de Kinshasa confirme sous couvert d’anonymat avoir observé ce phénomène. Pour lui, «Harish» faisait du «portage financier pour tous les excédents de liquidité».
L’un et l’autre soupçonnent des «opérations de blanchiment d’argent». En 2016, Jean-Jacques Lumumba claque la porte de la BGFI Bank, quitte le pays en emportant avec lui une partie des archives et dénonce depuis ces pratiques.
Avant même la fin des travaux de la tour Icon, les relations d’affaires entre le jeune homme d’affaires indien et le vétéran du système bancaire congolais tournent au vinaigre. «Ils se sont définitivement brouillés en 2015. Kinduelo a même fait un procès à Harish», raconte une source dans l’entourage de l’homme d’affaires congolais.
«Harish lui réclamait trois millions de $ de plus alors qu’il avait pris du retard dans les travaux et qu’il n’arrivait pas à justifier l’origine de ses apports et l’utilisation des fonds reçus».

Pourtant, selon les dires de ce proche du vieux banquier, l’argent affluait de tous les côtés.
«Il y a beaucoup de personnalités qui ont investi pour avoir des bureaux et des appartements dans l’immeuble dont l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, l’ancien ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba aujourd’hui président du Sénat ou un Général d’armée du Congo-Brazzaville. Kinduelo et Harish avaient dit qu’ils réservaient le penthouse pour Joseph Kabila et sa femme, mais le reste était en pré-vente».
Le plateau coûte trois millions de $. Il y a des bureaux sur huit étages et des appartements au-dessus. Beaucoup de sociétés y ont élu domicile comme Svelte Pharma, Ascoma RDC ou encore VFS Global employé par certaines chancelleries comme leur service de visas au Congo.
Modern Construction se trouve au sixième étage et la société partage notamment avec le cabinet d’Alexis Thambwe Mwamba, aujourd’hui président du Sénat alors que la sénatrice Bijoux Goya réclame des comptes sur des travaux effectués dans la salle des plénières par Modern Construction. «Il était à l’époque ministre de la Justice. Il a bloqué le jugement du tribunal de commerce de la Gombe qui était en faveur de Kinduelo. Il a toujours été l’avocat de Harish», accuse ce proche du vieux banquier congolais.

Selon plusieurs sources, Kinduelo s’est tourné vers de hauts responsables de l’État et membres éminents du régime Kabila pour tenter d’obtenir l’exécution du jugement. En vain. Interrogé par Rfi sur son rôle éventuel auprès de Harish Jagtani, Alexis Thambwe Mwamba s’est refusé à tout commentaire.
Le vieux banquier a fini par renoncer, se plaignant dans tout Kinshasa d’avoir perdu non seulement son projet, mais aussi entre 4 et 5 millions de $ dans la vente de ses parts à son jeune associé. «Harish disait que Kinduelo mentait et qu’il avait corrompu les juges», rétorque un familier de l’homme d’affaires indien.
«Jagtani s’était allié à l’ancienne première dame Olive Lembe di Sita pour lui tordre le bras». Mais cela n’enlève rien, selon lui, au talent de M. Jagtani. «Il y a des dizaines d’entrepreneurs qui, comme lui, ont eu ce type d’accès, mais qui n’ont pas aussi bien réussi».
La tour Icon est rebaptisée Kiyo Ya Sita et les Kinois en attribuent volontiers la propriété à l’ancienne première dame dont elle reprend le patronyme.

Le revers de fortune du tout puissant Pascal Kinduelo étonne le chercheur John Dell’Osso de l’ONG américaine The Sentry. L’organisation créée par l’acteur et activiste américain Georges Clooney a enquêté et produit un rapport qui mettait en lumière le rôle-clef joué par Pascal Kinduelo dans la tentative de contrôle du système bancaire congolais par l’ancien chef de l’État Joseph Kabila et ses proches.
«C’est surprenant que Pascal Kinduelo ait été contraint de se retirer de ce projet au profit de Harish Jagtani au vu de son statut d’homme d’affaires éminent du régime», pointe John Dell’Osso.
«Pascal Kinduelo a bénéficié d’un appui important de la famille Kabila et à plusieurs reprises, il a aussi beaucoup fait pour l’ancienne famille présidentielle».

Il n’y a pas que l’aviation et l’immobilier. Depuis cinq ans, Harish Jagtani a multiplié les acquisitions de terrain et diversifié ses activités. Il est le promoteur de HJ Hospital, le complexe hospitalier parmi les plus performants de la capitale qui cherche aujourd’hui à travailler avec la coordination de la riposte contre la pandémie de coronavirus. «C’est normal, Harish a une vingtaine de respirateurs, c’est plus que l’ensemble des hôpitaux publics de Kinshasa», confie encore le familier de l’homme d’affaires indien.
Selon plusieurs sources, il a aussi récemment acquis un terrain de quelques 20.000 m2 à la Gombe, achetés à bon prix, au Grand Hôtel de Kinshasa. Sur le site internet de Modern Construction, d’autres projets d’infrastructures sont annoncés : route, pont et même un bien mystérieux complexe appelé «Villa Kamerhe».
avec RFI.


Related Posts