La candidature de Katumbi qui tient son congrès est diversement commentée
  • jeu, 22/12/2022 - 09:37

Depuis l’étranger, l’ex-gouverneur multi-millionnaire a fait une double annonce controversée : celle de son annonce de candidature à la magistrature suprême ; celle de ses adieux à la coalition présidentielle, l’Union sacrée pour la Nation .
PARIS, BRUXELLES, KINSHASA. Le Soft International n°1570 |MARDI 20 DÉCEMBRE 2022.
L’ancien gouverneur du Grand Katanga, province divisée en 2015 en quatre provinces plus petites, Moïse Katumbi Chapwe, a annoncé vendredi 16 décembre sa candidature à la présidentielle de décembre 2023 alors qu'il était la veille allié du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans l'Union Sacrée de la Nation, USN . «Je suis candidat parce que j'ai une vision pour mon pays», a déclaré sur les médias français Rfi et France 24 Moïse Katumbi jugeant «très mauvais, chaotique» le bilan du Gouvernement actuel
«Je dois sauver un peuple en danger», a-t-il poursuivi.candidature à la magistrature suprême, celle de son départ Depuis deux ans, son parti Ensemble pour la République, ER en sigle, faisait partie de l'Union sacrée, la coalition présidentielle. «J'ai dit au revoir à l'Union sacrée», a-t-il poursuivi. «Nous allons continuer avec de vrais combattants, qui veulent qu'on change la situation de notre pays ensemble, pour un Congo meilleur», a-t-il encore déclaré au sujet des départs qu'il entrevoit dans les rangs de son parti qui compte au moins cinq ministres dans le gouvernement Sama Lukonde. Si Christophe Lutundula Apala Pen'Apala (Affaires étrangères), Muhindo Nzangi Butondo (Enseignement Supérieur et Universitaire) et Modeste Mutinga Mutushayi (Affaires sociales) ont déjà tourné le dos à « l’homme de Kashobwe », Christian Mwando Nsimba (Plan) et Chérubin Okende Senga (Transports et Communications) vouaient encore une certaine allégeance au patron du club de football TP Mazembe de Lubumbashi. L'élection présidentielle a été fixée au 20 décembre 2023. Parmi les candidats déclarés à ce jour figure Martin Fayulu Madidi, le candidat malheureux de l'élection de décembre 2018. Parti au Qatar assister à la finale de la coupe mondiale, le patron de Mazembe a regagné Lubumbashi lundi 19 décembre 2022 vers 16 heures locales. Il a été accueilli par des milliers de militants et cadres de son parti politique à l'aéroport international de la Luano. Au pied de l'avion se trouvaient Salomon Idi Kalonda, son conseiller, le professeur Huit Mulongo, Clotilde Mutita, etc.

LES COMMERCES ONT CONTINUÉ A TOURNER.
Contrairement à son retour triomphal en mai 2019 au pays, les activités commerciales dans la ville se sont normalement déroulées. Le long du boulevard Msiri à l'entrée de la ville de Lubumbashi, aucune foule à part sur l'avenue qui mène vers l'aéroport international de la Luano où plusieurs véhicules des militants avec des effigies étaient visibles. Son porte-parole, Olivier Kamitatu Etsu, a annoncé que l'ouverture officielle du congrès de ER aura lieu le mardi 20 décembre 2022 à son siège à Lubumbashi, en présence de plus de 1.000 militants et cadres venus de tout le pays. La candidature de Moise Katumbi est largement commentée par les journaux à Kinshasa. Une annonce-surprise de cet allié politique du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui fait réfléchir nombre de proches du président de la République, selon plusieurs médias. Ancien ministre UNC de Budget, aujourd'hui reparti à l'Assemblée nationale, Me Baudouin Mayo Mambeke a posté une vidéo sur la Toile : «Tantôt Zambien, tantôt Juif, tantôt Italien, etc. Moïse Katumbi a perdu la nationalité congolaise», rappelle cet avocat. Puis : «Dire qu’il est candidat à la présidentielle, c’est créer du désordre. Nous devons respecter la Constitution et les lois de la République (...) La fonction du Président de la République est réservée aux seuls Congolais ». Certains critiquent l'ex-gouverneur d'avoir «cherché, pour des raisons d’intérêt personnel, notamment la récupération de ses biens, le prétexte et le moment propice pour quitter l’USN car la loyauté et le respect des engagements n’est pas dans sa nature».

 
ALUNGA MBUWA.

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