- lun, 26/09/2022 - 15:24
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1561|LUNDI 26 SEPTEMBRE 2022.
Entre 2020 et 2021, la DGDP, la Direction Générale de la Dette Publique, a considérablement réduit l’enveloppe des dettes sociales et financières.
De plus de 1,2 milliard de $US en 2021, la dette sociale a été ramenée à 678,2 millions de $US.
La dette financière est passée de 57,41 millions de $US à 54,97 millions au cours de la même période. «Il est impératif de disposer d’une stratégie de gestion de la dette porteuse en vue d'assurer la soutenabilité de la dette à moyen et long terme et minimiser les risques budgétaires», indiqué le Directeur Général de la DGDP, Laurent Batumona Nkhandi Kham, qui dirige ce service depuis le 10 juin 2020, dans l’exorde du Rapport annuel 2021 de la DGDP, ex-OGEDEP, rendu public mi-septembre 2022.
Dans ce rapport signé par cet ancien diplômé de l'École Nationale des Finances, promotion 1984 qui est aussi un homme d'affaires, député provincial de Kinshasa-Funa, il est noté un certain relèvement des dettes dues à des condamnations judiciaires et indemnisations diverses au détriment de l’État, soit, de 536,2 millions de $US en 2020 à 817, 49 millions de $US en 2021.
La dette des travaux publics et de génie civil passe, elle, de 143,44 millions de $US à 187, 45 millions, celle des marchés des fournitures de 286,22 millions de $US à 363,73 millions de $US.
SURENDETTEMENT MONDIAL SUITE COVID.
Les dettes des marchés des services et loyers ont également augmenté de 184,27 millions $US à 2020 à 232,37 millions de $US. De l’avis d’experts contactés par Le Soft International, le ministère en charge du Budget devrait, dans la gestion des marchés publics, être plus regardant et éviter des marchés de complaisance.
Au total, en 2020, l’encours de la dette publique était d’environ 6,2 milliards de $US soit 12,72% du PIB contre 7,4 milliards de $US en 2021, équivalent à 14, 28%.
La dette extérieure représentait respectivement 68,60% et 65,27% du stock de la dette en 2020 et 2021.
D’après Laurent Batumona Nkhandi Kham, « pour l’exercice 2021, la gestion de la dette publique du Congo s’est déroulée dans un contexte international marqué encore par la pandémie de Covid-19, qui a occasionné une montée spectaculaire de la dette à travers toutes les régions du monde ».
Et le Directeur Général d’ajouter : « l’agence Reuters indique que les aides liées à la pandémie ont créé plus de 24.000 milliards de $US de dette supplémentaire».
Toutefois, le navire rd-congolais n’a guère sombré dans le surendettement grâce à la signature d’un accord formel passé avec le Fonds monétaire international. Aussi, se félicite Laurent Batumona, la bonne tenue des finances publiques a contribué à assurer régulièrement le service de la dette extérieure.
Sur la dette intérieure, en 2020, quelque 55,03 millions de $US sur un stock de près de 2 milliards de $US relevait de bons de Trésor. En 2021, ces titres obligataires (d’emprunts) émis par l’État et remboursables à échéance se sont élevés à 182,79 millions de $US pour un stock de 2,517 milliards de $US.
Toutefois, l’année 2021 s'est distinguée par l’actualisation de la stratégie de gestion de la Dette à Moyen Terme, SDMT en abrégé. Cette stratégie actualisée vient en remplacement de celle élaborée l’année précédente, devenue inadaptée suite à la détérioration du cadre macroéconomique occasionnée par la pandémie de Covid-19.
La nouvelle SDMT, élaborée par les experts congolais, grâce à l’appui d’Afritac Centre, couvrira la période 2021– 2023 et servira de boussole aux décisions d’emprunt du gouvernement pendant les trois prochaines années.
Par rapport à ses activités, outre l’analyse des dossiers d’emprunt, les opérations d’enregistrement et de paiement du service de la dette, la Direction générale de la Dette Publique a poursuivi les activités de réforme du système de gestion de la dette.
Ces activités visent l’arrimage des méthodes de gestion de la dette publique aux meilleures pratiques internationales.
Quant au dossier zaïrianisation, des missions additionnelles ont été confiées à la DGDP, notamment, celle liée à la gestion des dettes et créances nées des mesures de zaïrianisation, le contentieux y relatif et le recouvrement des créances de l’ex-Fonds de Convention de Développement.
Il faut noter que la DGDP est un service public et l’organe conseil de l’État en matière d’endettement public. Avec mission de gérer la dette publique (tant intérieure qu’extérieure, directe et indirecte), les emprunts à moyen et long terme, y compris la dette consolidée et les arriérés budgétaires de plus d’un an.
La DGDP est ainsi chargée d’élaborer et de proposer au gouvernement la politique nationale d’endettement, y compris la prospection des meilleures sources de financement, de donner un avis technique préalable sur tout financement interne ou externe générateur de dette publique pour l’État, les entreprises publiques, les établissements publics, les entités territoriales décentralisées, y compris les emprunts garantis.
La DGDP participe également aux négociations des accords d’emprunt, de prêt et d’aménagement de la dette publique ainsi que des créances extérieures. Autres missions de la DGDP : la gestion de la dette publique intérieure et extérieure, de la dette garantie, ainsi que des créances extérieures et celles nées de la dette rétrocédée.
VEILLER A ACQUITTEMENT DES OBLIGATIONS.
À ce titre, l’administration Batumona Nkhandi Kham veille à ce que les bénéficiaires d’emprunts garantis par l’État et de la dette rétrocédée s’acquittent de leurs obligations.
Avec le management de Laurent Batumona Kandi Kam, la DGDP mobilise et suit l’utilisation de tout financement interne et externe générateur de dette publique, directe et indirecte, et, à ce titre, vise toute demande de décaissement et d’assurer le suivi des projets réalisés sur emprunts publics.
L’ex-OGEDEP assure notamment le service des emprunts intérieurs et extérieurs et gère, de manière autonome, tout fonds qui lui est confié par l’État en rapport avec le financement des investissements et d’en assurer éventuellement le placement.
Le rapport annuel 2021 présente notamment l’environnement économique tant national qu’international, les opérations de gestion de la dette en termes de nouveaux engagements, de service, de décaissements sur les emprunts en cours, l’encours de la dette à fin 2021 et l’analyse des indicateurs des coûts et risque du portefeuille de la dette publique.
Rappelons que Batumona est aussi président du parti politique, MSC, Mouvement de Solidarité pour le Changement, ancien Directeur Général honoraire de la DGI, la Direction Générale des Impôts, ancien Vice-ministre des Travaux Publics, ancien Vice-gouverneur de la ville province de Kinshasa
POLD LEVI M.