Le Congo mérite mieux que Moïse Katumbi
  • lun, 04/04/2016 - 01:56

Cinquante ans après l’Indépendance, voyons…!

Correspondance particulière.
Le G7, groupe dissident de la Majorité Présidentielle, a tenu mercredi 30 mars 2016 un conclave à Kinshasa. La réunion s’est soldée par la désignation du sieur Moise Katumbi comme candidat à la Présidence de la République.
L’annonce de cette candidature n’a surpris personne. Il s’agit d’un non-événement car chacun dans la République attendait la sortie de Moïse Katumbi qui, depuis plusieurs mois, s’adonnait, à coût de millions de dollars américains, distribués dans l’ensemble du microcosme politique congolais, a acheté des appuis et des consciences.
Des sources dignes de foi nous renseignent que le 30 mars 2016 n’a été que l’aboutissement d’un complot ourdi depuis de longs mois dans l’entourage du Président de la République.
Des gens auxquels le Président Joseph Kabila avait accordé sa confiance pour l’aider à gérer la Nation congolaise n’ont pas été capables de respecter leur serment de loyauté. Durant d’interminables mois, des cadres haut placés dans la hiérarchie de la gouvernance de notre pays, achetés par un autre, lui-même enrichi par des méthodes douteuses, ont saboté la politique du Gouvernement, afin d’affaiblir le système pour l’abattre plus aisément, le moment venu.
Moïse Katumbi et ses comparses du G7 croient avoir roulé Joseph Kabila. En fait, ils ont trahi le peuple congolais et se sont eux-mêmes vendus.
On comprend maintenant pourquoi Moïse Katumbi s’acharnait à affaiblir la SNCC, la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo et s’évertuait à combattre toutes les initiatives des hommes d’affaires katangais qui tentaient de faire progresser tel ou tel secteur économique de leur province. On sait maintenant pourquoi, pendant des années, aucune étude sérieuse concernant l’avenir du pays ne sortait du ministère du Plan. On découvre enfin pourquoi, certaines lois importantes traînaient sur le bureau de l’Assemblée Nationale. Que dire alors de la facilité avec laquelle les Kata Katanga sillonnaient la province du cuivre? Qui a trahi trahira!
Le leader choisi par le G7 peut-il gagner le pari de remporter une élection présidentielle en République Démocratique du Congo? Les Congolais ne sont pas aussi naïfs pour placer la moindre confiance en ceux qui profitent de leur pouvoir pour les appauvrir et les empêcher d’avancer.
Comment expliquer, par autre chose que par l’appât du gain et la corruption, que le choix des politiciens dinosaures, qui ont passé tant d’années dans la politique, tombe sur Moïse Katumbi? Le groupe qui prétend sauver le Congo a décidé d’abandonner l’avenir de la République à un ancien Gouverneur qui ne peut présenter un autre bilan que les millions de dollars amassés grâce à une politique de prédation sans scrupule.
Ceux qui connaissent les arcanes de la politique congolaise savent qu’il y a seulement peu, le G7 était derrière d’autres politiciens millionnaires congolais. Que sont réellement les leaders de ce groupe? Des mercenaires ou des patriotes? Comment peut-on confier le destin de toute une Nation à un homme qui, sans gêne, distribue des liasses de dollars en public pour son plaisir? Quelles sont les valeurs qui guident son action?
On a beau cherché dans les dires du candidat du G7, il n’en sort aucun projet pour la Nation, aucun programme, aucune ambition à la mesure de la République Démocratique du Congo. Les Congolais vont-t-ils accepter qu’un homme qui peine à exprimer la moindre idée cohérente devienne leur représentant à travers le monde? Les résultats obtenus par le G7 lors des dernières élections des Gouverneurs des Provinces donnent la mesure de ce que pèse réellement ce groupe sur l’échiquier politique congolais. Comment comprendre que des personnes aussi instruites que celles du G7 en viennent à penser qu’il suffit à un homme de conduire une équipe de foot à des succès pour qu’il acquière les capacités de diriger un pays qui doit encore consolider son unité, construire son appareil æd’Etat et bâtir une économie prospère?
Cinquante ans après l’Indépendance, le Congo et les Congolais méritent mieux. On ne peut pas couronner la trahison.
KAJEPA MOLOBI.
D. DADEI.


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