- jeu, 20/10/2016 - 10:31
Sous un prétexte d’une marche pacifique, comment des opposants radicalisés ont planifié la plus sanglante explosion du pays.
Ils avaient tous expérimenté la chienlit sous Mobutu mais depuis la fin du régime honni, jamais ils n’avaient atteint un tel niveau d’extrémisme, de radicalisme et d’intégrisme. Les 19 et 20 septembre 2016, ces Congolais en tête le spécialiste en ville morte Joseph Olenghankoy Mukundji sous prétexte d’une marche visant à remettre un mémorandum à la Commission Nationale Electorale Indépendante pour l’inviter à convoquer une Présidentielle techniquement improbable, ont déployé une armada de moyens de guerre qui a fait trente-deux morts, selon le décompte qu’en a dressé et référencé la Police Nationale Congolaise.
La marche avait été annoncée comme débutant à 13 heures mais dès les premières heures du matin ce lundi 19 septembre, la chienlit était déployée avec l’attaque à la caillasse à 6h20’ d’un bus de transport en commun Transco dans la commune de Kalamu, à la station-service Engen, boulevard Sendwe, qui aurait dû transporter les manifestants vers leur lieu de rassemblement. A 6h28’, à un autre endroit de la ville, route Bypass, à Lemba/Sous-Région, des barricades d’épaves de véhicules et de troncs d’arbre sont constituées sur la voie publique et des pneus brûlés afin d’empêcher la circulation automobile. A 7h30’, quartiers Mutoto et Ngilima à Matete, deux bus de Transco et un minibus Toyota sont attaqués. S’ensuit un déchaînement de violences, de pillages, d’incendie d’immeubles publics et privés qui vont transformer une partie de l’ouest de la Capitale en véritable champ de guerre.
Le tracé convenu de commun accord entre les organisateurs et le gouverneur de la ville André Kimbuta Yango en présence d’officiers de la Monusco n’était plus de mise. Les organisateurs ont déployé plusieurs itinéraires de diversion visant à tromper la vigilance des services de l’ordre commis pourtant pour les encadrer. Avec des cocktails Molotov, ils vont attaquer et détruire des caméras du système de vidéo-surveillance de la ville afin d’empêcher la police de les identifier lors des enquêtes qui s’ensuivraient. C’est clair: renverser le régime en semant le chaos au siège des Institutions légalement établies, est, dès le départ, l’objet caché de ces opposants radicalisés.
Dans toutes leurs prises de position publiques ayant précédé cette manifestation, ils ne s’en étaient point cachés. Depuis la rencontre qui a réuni à Gorée, au large du Sénégal, «les organisateurs de cette marche, en compagnie des spécialistes en insurrection, ne cachent pas l’option qu’ils ont levée de perpétrer un coup de force à la burkinabé afin de parvenir au pouvoir en RDC, par des manifestations violentes. C’est ainsi que, lors de la marche du 19 septembre 2016, ils ont fait usage de cocktails Molotov et d’armes à feu dont certaines arrachées sur les Agents de l’Ordre», écrit un Livre Blanc publié le 15 septembre 2016 et dont les conclusions avaient été présentées par le gouvernement il y a peu aux diplomates étrangers accrédités dans notre pays.
L’attitude de ces opposants «résolument anti-démocratique s’est clairement manifestée par des attaques ciblées contre les sièges des partis politiques, particulièrement ceux de la Majorité Présidentielle et ceux des opposants prenant part au Dialogue Politique National Inclusif. De même, leur comportement insurrectionnel s’est traduit par la destruction des symboles de l’Etat, le pillage et l’incendie des biens publics et privés», écrit ce Livre Blanc. D’ajouter: «En prétendant, lors de plusieurs rencontres avec l’Autorité urbaine, qu’ils feraient preuve de responsabilité dans l’encadrement de leurs militants, les organisateurs savaient dans leur for intérieur ce qu’ils avaient planifié en réalité contre l’ordre public dans la Ville de Kinshasa. En effet, malgré le compromis trouvé avec le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, ce, en présence du Général Awale Abdounasir, de la Police Monusco, les organisateurs n’ont rien respecté. En dépit du déferlement des violences perpétrées dans une partie de la Ville de Kinshasa du fait de ces organisateurs, les Forces de l’Ordre ont fait montre de professionnalisme et prouvé que la réforme du secteur de la sécurité est bel et bien concluante. Sur les 32 décès identifiés à ce jour par le Service de Police, les victimes dans les rangs de la Police Nationale Congolaise ont été tuées par des manifestants, alors que les personnes civiles, sans écarter des cas de dérapage punissable ou des dommages collatéraux, l’ont été sur les lieux de leur forfait».
Le Soft International publie en exclusivité ce document qui «rappelle les faits antérieurs, précurseurs des manifestations des 19 et 20 septembre 2016 (...); décrit le déroulé de ces manifestations de façon détaillée et chronologique (...); stigmatise le bilan qui en est résulté en termes de pertes en vies humaines et dégâts matériels (...); liste les observations y relatives; dégage une évaluation sans complaisance de différents ressorts; détermine les responsabilités et les préventions à charge des auteurs intellectuels et matériels; rend publiques les premières mesures administratives et les premières sanctions judiciaires prises par les Autorités compétentes; met à nu les véritables objectifs des organisateurs de ces manifestations, leur volonté de semer la mort et le chaos, fruit d’une préméditation concertée, dont les responsables doivent répondre devant les instances judiciaires». Ci-après.
INTRODUCTION.
Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a connu, les 19 et 20 septembre 2016, de violentes manifestations organisées par une partie de l’Opposition politique, qui ont occasionné des tueries, des viols, des incendies, des saccages, de nombreuses destructions méchantes, des pillages des biens publics et privés et autres violations des droits de l’homme.
En effet, alors que le début de la marche dite «pacifique» était prévu à 13 heures, et qu’en des circonstances normales, on aurait pu s’attendre à des cortèges pacifiques et ordonnés des manifestants, le 19 septembre 2016, ce sont plutôt, dès les premières heures du matin, des cocktails Molotov et des jets de pierres qui accueillent les Agents de l’Ordre; les barricades sont érigées partout, suivies d’attaques et mises à sac des bâtiments publics et privés, des écoles, des centres médicaux, des bus de transport en commun, des caméras du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa et des sièges des partis politiques.
Bien plus, contrairement à l’itinéraire convenu d’un commun accord avec le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, le 17 septembre 2016, au siège du parti politique les Fonus de M. Joseph Olenghankoy Mukundji, les organisateurs choisissent délibérément, le 19 septembre 2016, de multiplier des itinéraires de diversion pour échapper à l’encadrement de la Police et faciliter aux manifestants instrumentalisés de perpétrer, le long des parcours empruntés, des actes de destruction méchante, de vandalisme et de violence extrême, et de porter atteinte à la vie et à l’intégrité physique des paisibles citoyens ainsi que des Agents de l’Ordre dans l’exercice de leurs fonctions, afin de favoriser une anarchie généralisée.
Face à l’échec de la tentative du coup de force le lundi 19 septembre 2016, l’un des organisateurs, M. Bruno Tshibala Nzenze, Secrétaire Général Adjoint de l’Udps et Porte-parole du «Rassemblement», appelle la population, par un communiqué rendu public dans la soirée du même jour, à reprendre les manifestations dès le lendemain 20 septembre 2016, à intensifier et à amplifier la mobilisation populaire, jour après jour, jusqu’à obtenir le départ du Président de la République.
Il dévoile ainsi l’objectif caché des organisateurs qui, la veille, ont brandi le prétexte d’une marche dite pacifique en vue de déposer un mémorandum au bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Consécutivement à cet appel de M. Bruno Tshibala Nzenze, des cas de tueries, d’incendie des sièges des partis politiques ainsi que de pillage des marchés et des boutiques sont enregistrés le lendemain mardi 20 septembre 2016.
A la suite de ce qui précède, des enquêtes sont ouvertes par la Police Nationale Congolaise en vue d’établir les responsabilités et de saisir les instances judiciaires compétentes.
D’où, pour fixer l’opinion sur la nature de ces graves incidents survenus dans la Ville de Kinshasa, les 19 et 20 septembre 2016, il s’est avéré nécessaire d’élaborer le présent Livre Blanc sur les tueries, les viols, les pillages, les incendies, les destructions méchantes, les saccages et les autres violations des droits de l’homme perpétrés, dans la Ville de Kinshasa, les 19 et 20 septembre 2016, pendant les manifestations organisées par une partie de l’Opposition politique.
Ainsi, il est question, dans les pages qui suivent, de présenter les faits tels qu’ils se sont véritablement déroulés sur terrain, à partir des enquêtes abouties menées par la Police Nationale Congolaise, qui viennent invalider plusieurs commentaires de mauvaise foi, relayés par certains milieux friands de la désinformation et de l’intoxication sur la RDC, sans que les Congolais n’en connaissent le bien-fondé.
Ce Livre Blanc dévoile les tenants et les aboutissants des violences orchestrées par une partie de l’Opposition.
Il rappelle les faits antérieurs, précurseurs des manifestations des 19 et 20 septembre 2016.
Il décrit le déroulé de ces manifestations de façon détaillée et chronologique.
Il stigmatise le bilan qui en est résulté en termes de pertes en vies humaines et dégâts matériels.
Il liste les observations y relatives.
Il dégage une évaluation sans complaisance de différents ressorts.
Il détermine les responsabilités et les préventions à charge des auteurs intellectuels et matériels.
Il rend publiques les premières mesures administratives et les premières sanctions judiciaires prises par les Autorités compétentes.
Il met à nu les véritables objectifs des organisateurs de ces manifestations, leur volonté de semer la mort et le chaos, fruit d’une préméditation concertée, dont les responsables doivent répondre devant les instances judiciaires.
I. FAITS PRECURSEURS.
Un faisceau des faits antérieurs, commis par des acteurs politiques d’une partie de l’Opposition, a une nette corrélation avec l’organisation des manifestations des 19 et 20 septembre 2016, émaillées de violences. Aussi, est-il apparu nécessaire de les rappeler.
En effet, le 29 août 2016, M. Etienne Tshisekedi WA Mulumba rend public, au nom du «Rassemblement», un communiqué demandant au peuple congolais:
«de rejeter toutes les conclusions qui émaneraient du Dialogue en cours, dont les participants sont tous considérés comme les ennemis de la République, désormais bien identifiés, selon lui ;
* de se mobiliser et de participer activement aux actions décrétées par le «Rassemblement» à partir du 1er septembre 2016;
* de participer massivement au sit-in auprès des bureaux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) des différents Chefs-lieux des Provinces et des Missions diplomatiques de la République Démocratique du Congo à l’étranger, le lundi 19 septembre 2016, afin de réclamer la convocation immédiate de l’élection présidentielle et de déposer le préavis constitutionnel de «Monsieur Kabila» qui doit libérer la Présidence de la République le 19 décembre 2016».
En date du 1er septembre 2016, au nom d’une partie de l’Opposition politique, Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji saisit, par une correspondance, le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, l’informant de l’organisation d’une marche dite «pacifique», le 19 septembre 2016, en direction de la CENI, en vue de réclamer la convocation du corps électoral.
S’ensuit, du 10 au 19 septembre 2016, une campagne de sensibilisation et de mobilisation de la population à travers les médias (radio, télévision, journaux et réseaux sociaux), y compris par jet de tracts assortis d’un cri de guerre «Ekoyinda le 19 septembre 2016» (ça va barder le 19 septembre 2016) tant dans la Ville de Kinshasa qu’à l’intérieur du pays.
Le 11 septembre 2016, M. Franck Diongo Shamba s’adresse aux jeunes militants de son parti MLP, au siège de ce dernier, sis Avenue de l’Enseignement, Commune de Kasa-Vubu, pour les inciter à braver la peur dans l’exécution « des actions déjà planifiées », à dater du 19 septembre 2016, à l’image de ce qu’ils avaient réalisé en janvier 2015.
Le 15 septembre 2016, dans la Salle de réunions Kitoko de l’Hôtel de Ville, le Gouverneur André Kimbuta Yango préside, en présence du Général Awale Abdounasir, Commissaire de Police Unpol/Monusco, et du Comité provincial de Sécurité, une réunion axée sur l’examen des modalités du déroulement de la marche projetée au 19 septembre 2016, à laquelle prennent part les organisateurs: Joseph Olenghankoy Mukundji, Franck Diongo Shamba, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, Jean-Marie Ingele Ifoto, Kitenge Yezu, Kabunda a Kabund et Bruno Tshibala. A l’issue de cette réunion, faute de compromis, le Gouverneur André Kimbuta Yango demande aux organisateurs de clarifier les points relatifs:
* au lieu de rassemblement;
* à l’itinéraire;
* au lieu du meeting;
* au point de chute.
En réponse à ces précisions exigées par le Gouverneur de la Ville de Kinshasa au cours de la réunion tenue à l’Hôtel de Ville en date du 15 septembre 2016, M. Joseph Olenghankoy Mukundji, l’un des organisateurs, lui adresse, le 16 septembre 2016, une correspondance portant transmission de l’itinéraire de la marche du 19 septembre 2016 et joint à cette dernière des itinéraires articulés de la manière ci-après:
Plusieurs «points» de rassemblement, à partir de 8 heures, avant le début de la marche pourtant prévue à 13 heures:
Dans sa correspondance, Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji énumère 11 points de rassemblement et donne, pour chuter à l’espace compris entre le Boulevard Triomphal et l’Avenue de l’Enseignement, un itinéraire à suivre, dont la pertinence dépasse l’intelligence de quiconque connait la géographie de la Ville de Kinshasa. Il s’agit des points ci-après tels que libellés dans sa lettre du 16 septembre 2016:
Tshangu: N’djili, Masina, Kimbanseke, N’Sele, Maluku, Mont-Amba (Matete, Lemba, Kisenso, Limete)
Point de rassemblement: Place Lumumba
Itinéraire: Boulevard Lumumba, Boulevard Sendwe et espace Triomphal.
Kinkole:
Point de rassemblement: Commune
Itinéraire: Boulevard Lumumba, Boulevard Sendwe et espace Triomphal.
Pascal:
Point de rassemblement: Terrain Municipal
Itinéraire: Boulevard Lumumba, Boulevard Sendwe et espace Triomphal.
Sainte Thérèse:
Point de rassemblement: Terrain St Thérèse
Itinéraire: Boulevard Lumumba, Boulevard Sendwe et espace Triomphal.
Limete Kingabwa Poids Lourds:
Point de rassemblement: Place Usam Itinéraire: Boulevard Poids Lourds, Avenue Kabinda (Ista), Avenue Kasavubu, Boulevard Triomphal et espace Triomphal.
Mont Amba (Makala, Limete, Mombele, Kasa Vubu):
Point de rassemblement: Rond-point Victoire.
Ngaba:
Point de rassemblement: Rond-point Ngaba
Boulevard Lumumba, Boulevard Sendwe et espace Triomphal.
Funa (Bumbu, Bandalungwa, Selembao, Ngiri-Ngiri):
Point de rassemblement: Rond-point Moulaert
Itinéraire: Avenue Kasa Vubu, Rond-point Bayaka, Avenue Assossa, Boulevard Triomphal et espace Triomphal.
Kinshasa, Barumbu, Lingwala, Gombe :
Point de rassemblement : Rond-point Huileries
Itinéraire: Avenue des Huileries, espace Triomphal.
Camp Luka:
Point de rassemblement: Stations Macampagne
Itinéraire: Avenue Kasa Vubu, Rond-point Bayaka, Avenue Assossa, Boulevard Triomphal et espace Triomphal.
Ngaliema, Mont Ngafula et Kintambo (Malweka, Mbudi, UPN et Mitendi, etc.):
Point de rassemblement: Kintambo-Magasin
Itinéraire: Avenue Kasa Vubu, Rond-point Bayaka, Avenue Assossa, Boulevard Triomphal et espace Triomphal.
Point de départ pour le début de la marche à partir de 13 heures
A ce sujet, M. Joseph Olenghankoy Mukundji cite les points suivants : Boulevard Triomphal, Avenue de la Libération, Avenue Itaga, Avenue des Huileries et espace Triomphal (point de chute) et message du Rassemblement.
Il spécifie, en outre, qu’une délégation de 50 membres du Rassemblement déposera un Mémo à la CENI.
A la suite d’une réunion tenue le 17 septembre 2016 au siège des Fonus sur l’Avenue de l’Enseignement, entre l’Autorité urbaine et les organisateurs, en présence du Commissaire de Police Unpol/Monusco, le Général Awale Abdounasir, et en réponse à la lettre de M. Joseph Olenghankoy Mukundji du 16 septembre 2016, le Gouverneur André Kimbuta Yango prend acte de la volonté d’une partie de l’Opposition politique d’organiser la manifestation projetée le 19 septembre 2016, sous réserve du respect des conditions suivantes retenues de commun accord à la réunion précitée:
Lieu de rassemblement : Echangeur de Limete;
Itinéraire: Boulevard Lumumba-Boulevard Sendwe-Boulevard Triomphal-Avenue de la Libération-Avenue Kalembe-Lembe-Rond-point des Huileries-Avenue Kabambare-Avenue Kasa-Vubu-Pont Kasa-Vubu-Boulevard Triomphal;
Meeting: Espace compris entre Boulevard Triomphal et Avenue de l’Enseignement;
Dépôt Mémo à la CENI par un groupe restreint de 35 personnes, selon les modalités à leur (organisateurs) fixer par le Ministre provincial de la Population, Sécurité et Décentralisation.
Dans une interview accordée le 18 septembre 2016 au journaliste Trésor Kibangula de l’hebdomadaire français Jeune Afrique, basé à Paris et publiée en ligne le 19 septembre 2016, M. Martin Fayulu Madidi incite la population congolaise «à emboîter le pas au peuple burkinabé qui s’est libéré des affres du Président Blaise Compaore en octobre 2014».
A la même date du 18 septembre 2016, entre 17 et 19 heures, soit la veille de la marche dite «pacifique», des indices de violence sont déjà perceptibles, car il est signalé plusieurs cas de troubles à l’ordre public et d’atteinte aux droits des particuliers, à la hauteur du siège de l’Udps, situé sur le petit Boulevard entre la 10ème et la 11ème Rues Limete-Résidentiel: véhicules caillassés dont trois identifiés, pneus brûlés, voies publiques obstruées… par les militants de l’Udps.
Ces faits précurseurs ont eu une incidence négative avérée sur le déroulement des manifestations dites pacifiques.
II. DEROULEMENT CHRONOLOGIQUE DES MANIFESTATIONS.
Les différents agissements et actes de provocation, décrits ci-haut, des partis politiques de l’Opposition impliqués dans la planification des manifestations projetées le 19 septembre 2016, sont plutôt des signaux annonciateurs des manifestations violentes, telles que documentées et signalées ci-dessous de façon chronologique, selon les sources policières.
LE 19 SEPTEMBRE 2016
Il est observé, dans le chef des manifestants, les faits ci-après:
* A 06h20’:
Un bus n° M028 de la société Transco, qui pourtant sert de transport en commun, est caillassé par des manifestants de l’Opposition, dans la Commune de Kalamu, à la hauteur de la Station-service Engen, sur le Boulevard Sendwe.
* A 06h28’:
L’ordre public est troublé par des manifestants de l’Opposition sur la route Bypass, au niveau de Lemba/Sous-Région, par l’érection des barricades constituées des épaves de véhicule, des pneus brûlés, des troncs d’arbre…
* A07h30’:
Deux bus n° M 212 et M 329 de transport en commun de la société Transco ainsi qu’un minibus Toyota Hiace immatriculé 7077AT/01 sont caillassés par les manifestants de l’Opposition, respectivement aux Quartiers Mutoto et Ngilima, dans la Commune de Matete.
* A07h45’:
Les manifestants de l’Opposition commencent la destruction de plusieurs caméras du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa, installées le long du Boulevard Lumumba au niveau du Marché de la Liberté et sur l’Avenue Bypass au niveau du Camp Kabila, sur le Pont Kiyimbi et au niveau du Rond-point Ngaba, dans le but d’effacer toutes traces susceptibles d’être utilisées contre eux.
* A07h51’:
Un minibus de marque Toyota Hiace, immatriculé 1034 AS 01, de couleur blanche, appartenant à la Direction de l’Assiette Fiscale de la Direction Générale des Impôts (DGI) est incendié par les militants de l’UDPS devant le siège de leur parti, sur le petit Boulevard, à la hauteur de la 11ème Rue Limete-Résidentiel.
* A 08h00’:
Un véhicule de marque Land Rover, immatriculé BC 1586 BF, et une voiture de marque KIA, appartenant à de paisibles citoyens, sont incendiés, par des manifestants, à la hauteur du Camp Riche, à Lemba/Sous-Région.
* A 08h30’:
Un établissement scolaire appartenant au Député national Willy Bakonga, Cadre de la Majorité Présidentielle, l’Institut Madame de Sévigné, situé sur l’Avenue Kasa-Vubu, Commune de Bandalungwa, près de Bakayau, est mis à sac et incendié, par des manifestants.
En réaction à l’incendie de l’établissement scolaire ci-dessus et pour mettre fin au pillage, deux agents de l’ordre en faction devant une résidence toute proche, ouvrent le feu et occasionnent la mort de trois pillards dont deux hommes parmi lesquels, M. Tony Bongeli, étudiant en 3ème Graduat (G3) en Sciences Politiques et Administratives (SPA) de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), résidant sur l’Avenue Mpaka, Quartier Ozone, dans la Commune de Ngaliema, et une femme, non autrement identifiée.
Au même moment, plusieurs faits déplorables ont lieu à divers endroits, notamment:
* Un jeune homme, non autrement identifié, trouve la mort sur l’Avenue Bukaka, Commune de Bandalungwa, abattu par une balle tirée par des inconnus armés; un homme, non autrement identifié, est tué par balle à la suite du pillage du Sous-Commissariat de la Police Nationale Congolaise situé sur le Boulevard Sendwe, en face de la Station-service Engen, près du Stade Tata Raphaël;
* La résidence de M. Omari India, cadre de la Majorité Présidentielle, située sur l’Avenue Kilindi n° 191, en diagonale de la Boîte de nuit «Boyoma Boyoma», dans la Commune de Bandalungwa, est pillée par des manifestants.
Bilan: trois véhicules (une jeep Toyota Prado, une Jeep Chevrolet et une voiture BMW 320) sont endommagés, plusieurs biens de valeur, emportés et des actes de violences, commis sur son épouse.
* La caméra du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa est détruite, au niveau de l’Intendance, au Quartier Livulu, dans la Commune de Lemba, par les manifestants.
* De 08h30’ à 09h00’:
Plusieurs Sous-Commissariats de la Police Nationale Congolaise relevant du Commissariat urbain du Mont-Amba sont attaqués et incendiés, par des manifestants, à savoir:
* Commissariat de la Commune de Matete:
Sous-Commissariat Ma-Crevette;
Sous-Commissariat Bateke;
Sous-Commissariat Tshobo;
Sous-Commissariat Banunu;
* Commissariat de la Commune de Limete:
Sous-Commissariat Salongo.
A cette occasion, plusieurs effets et équipements de la Police sont emportés.
* A 09h05’:
Le bus n° M087 de la société de transport en commun Transco est mis à sac par des manifestants qui tentent de l’incendier, sur l’Avenue de l’Université, à son croisement avec l’Avenue Kapela, au Quartier Yolo-Sud, dans la Commune de Kalamu.
La caméra du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa, située sur l’Avenue Bypass, à Lemba/Sous-Région, est détruite, par des manifestants.
La résidence de M. Corneille Nangaa Yobeluo, Président de la CENI, située au croisement des Avenues Biangala et Muswalu, au Quartier Salongo, dans la Commune de Lemba, est caillassée par des manifestants.
* A 09h35’:
Mlle Carine Mujinga Mukendi, Receveur de son état, âgée de 33 ans, domiciliée au n° 12 de l’Avenue Mbeyi, Quartier Sans Fil, Commune de Masina, est froidement tuée à coups de projectiles lancés par des manifestants, alors qu’elle est en plein exercice de ses fonctions à bord d’un bus de transport en commun de la société New Transkin, propriété de la Ville de Kinshasa.
Le siège de la Ligue des Jeunes du PPRD, principal parti de la Majorité Présidentielle, situé sur la 6ème Rue Limete-Industriel, Commune de Limete, est saccagé et incendié par des manifestants qui arrachent et emportent l’arme AKA 47 du policier en faction, avant de le tuer.
A cette occasion, M. Eric Mujinga Ngoy alias Kenzo, Policier de l’UPI/HP de faction audit siège, Matricule: 69713/K, Grade: APJ, domicilié sur l’Avenue Ngamika, n° 6, au Quartier Efobank, Commune de N’Sele, est brûlé vif, après avoir été lapidé et lynché par des manifestants.
De même, M. José Mandunga Selemani, domicilié sur l’Avenue Wamba n° 20, Quartier Kingabwa, Commune de Limete, sentinelle au même siège de la Ligue des Jeunes du PPRD, est froidement tué par les mêmes manifestants.
Huit autres immeubles ci-après sont mis à sac et incendiés par des manifestants:
Le siège de la Cour d’Appel, situé sur la 4ème Rue Limete-Résidentiel;
* Le siège du Parquet Général de Kinshasa-Matete, situé sur la 4ème Rue Limete-Résidentiel;
Le siège du Barreau de Kinshasa-Matete, situé sur la 4ème Rue Limete-Résidentiel;
* le siège du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), sis 4ème Rue Limete-Résidentiel, parti politique de Me Azarias Ruberwa Manya, ancien Vice-Président de la République et membre de l’Opposition qui prend part au Dialogue;
* le siège du Congrès National Congolais (CNC), parti politique du Député national Pius Mwabilu, Cadre de la Majorité Présidentielle, situé sur la 4ème Rue Limete-Résidentiel;
* le siège du parti politique Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC)/Majorité Présidentielle (MP), situé sur la 11ème Rue Limete- Résidentiel;
* le siège du parti politique PDC/Majorité Présidentielle, situé sur la 12ème Rue
Limete-Résidentiel;
* le siège du PA, parti politique de la Majorité Présidentielle, du Ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba, situé au Quartier Salongo, dans la Commune de Limete.
Dix véhicules dont neuf dans l’enceinte du Parquet Général de Kinshasa-Matete à la 4ème Rue Limete-Résidentiel, sont Incendiés, par des manifestants, qui libèrent tous les détenus et détruisent tous les dossiers judiciaires.
Le bâtiment administratif de l’Université Canadienne au Congo, situé sur la 1ère Rue
Limete-Résidentiel, est mis à sac par des manifestants.
* A 10h30’:
Un manifestant répondant au nom de Joli Matamina, domicilié sur l’Avenue Mangu n° 9, Quartier 5, Commune de N’Djili, meurt par balle après une altercation avec un élément de la PNC dont il tente de ravir l’arme, à proximité de la Station-service Engen, située à la Place Sainte Thérèse à N’Djili.
La Station-service Engen, située à la Place Sainte Thérèse à N’Djili, est mise à sac et pillée par des manifestants.
* A 10h33’:
Deux hommes, dont l’un est identifié au nom de Jean-Bosco Kwanda, domicilié sur l’Avenue Kisantu n° 41, Quartier 1, Commune de N’Djili, trouvent la mort lors du pillage du point de vente des produits du parc agro-industriel de l’Etat de Bukanga Lonzo, situé au Quartier 1, Commune de N’Djili, où une arme et des munitions de la PNC sont emportées.
Le Poste et les Sous-Commissariat/PNC ci-après localisés à Masina sont pillés et incendiés par des manifestants:
Sous-Commissariat/PNC Orientation, où une arme est emportée;
Poste/PNC Abattoir, où une arme est emportée;
Sous-Commissariat/PNC Lokali.
Le siège de l’ATD, situé sur l’Avenue de l’Enseignement, Commune de Kasa-Vubu, parti politique de l’Opposition du Gouverneur José Makila Sumanda qui prend part au Dialogue, est mis à sac et incendié par des manifestants.
Le siège de l’ULDC, parti politique de la Majorité Présidentielle, du Ministre des Affaires Etrangères Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo, situé sur l’Avenue de l’Enseignement, Commune de Kasa-Vubu, est incendié par des manifestants.
* A 10h45’:
Un manifestant, non autrement identifié, trouve la mort par électrocution pendant qu’il détruit une caméra du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa, au Quartier Kunda 1, Commune de Matete.
* Aux environs de 11 heures:
Quatre caméras du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa, situées sur le Boulevard Lumumba, respectivement au niveau des 14ème, 12ème, 10ème et 7èmeRues, dans la Commune de Limete, sont détruites par des manifestants.
Un manifestant répondant au nom de Arsène Mubuadi, âgé de 17 ans, domicilié sur l’Avenue Bilongo n° 24, Quartier Vallée des Chinois, Commune de Masina, trouve la mort par balle tirée par des éléments PNC en faction devant le bureau Snél situé dans l’immeuble Mama Yedu, sur l’Avenue Mobutu, à Masina/Petro-Congo, lors de la tentative de saccage dudit bureau par une foule de manifestants.
Le Sous-Commissariat Révolution de la PNC, situé dans la Commune de Kimbanseke, est mis à sac, pillé et incendié par des manifestants qui en emportent une arme de guerre et lynchent l’Agent de Police de 2ème Classe, du Personnel de Police Féminin (PPF), Mme Cathérine Mukirizo Meto, qui meurt par la suite au Centre médico-chirurgical de la Légion Nationale d’Intervention (LNI).
* Entre 12h10’ et 12h50’:
Un manifestant répondant au nom de Lokuli Lotoko, âgé de 21 ans, domicilié sur l’Avenue Marais n°1, Quartier Paka-Djuma, Commune de Limete, trouve la mort pendant la scène du pillage.
Des succursales des Banques Rawbank, Ecobank et Procredit Bank, situées au Quartier Debonhomme, dans la Commune de Matete, sont pillées par des manifestants.
Deux caméras du système de vidéo surveillance de la Ville de Kinshasa, situées sur le Boulevard Lumumba, l’une, non loin de la Station-service Engen, au Quartier Debonhomme, dans la Commune de Matete, et l’autre, à la hauteur de l’Ecole Bambino, au Quartier Salongo, dans la Commune de Limete, partent en fumée du fait des manifestants.
Plusieurs autres caméras du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa, situées au coin des Avenues Enseignement et Gambela, sur l’Avenue Lubumbashi et au croisement des Avenues Oshwe et Kasa Vubu, dans la Commune de Kasa Vubu, partent également en fumée du fait des manifestants.
Le siège de l’Interfédéral du PPRD, principal parti de la Majorité Présidentielle, situé sur le Boulevard Sendwe, au Quartier Matonge, dans la Commune de Kalamu, est mis à sac et incendié par des manifestants.
Le bureau de l’Antenne provinciale de l’Inspection Générale de la PNC, situé sur le Boulevard Sendwe, dans la Commune de Kalamu, est mis à sac par des manifestants.
Des manifestants se saisissent de trois armes de guerre de type AKA 47, qu’ils abandonnent après leur forfait, sur 15ème Rue Limete-Industriel et au Quartier Mombele, Terrain Indole, Commune de Limete. L’un d’entre eux, M. André Tshiteya est aux arrêts.
Le Sous-Commissariat Mpanga de la PNC, situé dans la Commune de Kimbanseke, est mis à sac, pillé et incendié par des manifestants qui en emportent une arme AKA 47 et lynchent l’Agent de Police 2ème Classe, Oscar Botuli Booto, qui trouve la mort par la suite au Centre médico-chirurgical de la LNI/PNC.
* A 12h58’:
Un policier, le Brigadier Kahemba, garde du corps du Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, résidant au Camp Lufungula, est atteint à la hanche droite par une balle tirée par un manifestant armé, au niveau de l’Arrêt Lokali, à l’entrée Abattoir, à Masina/Petro Congo. L’infortuné est décédé des suites de ses blessures en date du 10 octobre 2016.
* Aux environs de 13 heures:
M. Ibula Masengo alias Diallo, domicilié sur l’Avenue Ngowa n°50, Quartier 2, dans la Commune de Masina, meurt par suffocation pendant le pillage et l’incendie du magasin des Chinois des Ets. Jolie Kenda, situé sur l’Avenue Wamba, Quartier 2, Commune de Masina.
M. Ifomba Emengo alias Dodo, domicilié sur l’Avenue Malembe n° 66, Quartier 2, Commune de Masina, trouve la mort à la suite du pillage sur le Boulevard Lumumba, à la hauteur du Pont Nsanga, Commune de Masina.
M. Papy Cisuaka, ancien Coordonnateur des étudiants de l’INBTP, promotion 2008-2009, domicilié sur l’Avenue Babonge n°13, Commune de Bandalungwa, trouve la mort à la hauteur de l’Arrêt Bakayau, après sa participation à l’incendie de l’Institut Madame de Sévigné, situé sur l’Avenue Kasa-Vubu, Commune de Bandalungwa.
Les manifestants Dan Kazadi Katomba, André Tshiteya Tita et Gracia Kayembe, domiciliés respectivement sur Avenue Mamvululu, Quartier Malonda, Commune de Kimbanseke; sur Avenue Gama n°1, Quartier Yolo-Sud, Commune de Kalamu; sur Avenue Kidima n°22, Quartier Luyi, Commune de Ngaba, sont interpellés par la Police pour détention illégale d’armes de guerre.
Alors que cette manifestation dite pacifique déborde en violence, avec pillages et incendies des biens publics et privés, et mort d’hommes (au total 19 personnes tuées pour la seule journée du 19 septembre 2016), l’un des organisateurs, M. Bruno Tshibala Nzenze, Secrétaire Général Adjoint de l’UDPS, membre du Comité d’organisation de cette marche et Porte-parole du Rassemblement appelle, dans un communiqué,8 la population à de nouvelles manifestations pour le 20 septembre 2016: «(…) le Rassemblement appelle la population à reprendre les manifestations dès le lendemain 20 septembre 2016, à intensifier et à amplifier la mobilisation populaire, jour après jour, jusqu’à obtenir le départ du Président de la République».
B. LE 20 SEPTEMBRE 2016
* Dès 4 heures du matin:
Le siège du principal parti de l’Opposition, l’UDPS, situé à la hauteur de la 11ème Rue/Limete-Résidentiel, est incendié. Trois personnes y meurent: Bouquin Bukasa Kazadi, Stéphane Mbemba Mubilayi et John Mutamba Mbuyi.
Les sièges des partis politiques de l’Opposition Fonus (de Joseph Olenghankoy Mukundji) et MLP (de Franck Diongo Shamba), situés tous sur l’Avenue de l’Enseignement, Commune de Kasa-Vubu, sont mis à sac et incendiés.
* Aux environs de 8 heures:
Un étudiant de l’ISTA répondant au nom de Giresse Luzolo, âgé de 22 ans, domicilié sur l’Avenue Musaka n°39, Quartier 3/Camp Luka, Commune de Ngaliema, meurt à la suite du pillage.
La résidence familiale de Monsieur Théophile Mbemba Fundu, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), cadre du PPRD, sise Quartier Pétro-Congo, Commune de Masina, est pillée et mise à sac par des manifestants.
L’Université Cepromad, située au Quartier Petro-Congo, Commune de Masina, propriété du Député national Oscar Nsaman O’ Lutu, cadre du parti politique PALU, allié de la Majorité Présidentielle, est pillée par des manifestants.
Des manifestants pillent et saccagent le bureau de Quartier Mabulu II, dans la Commune de Makala.
Des manifestants mettent à sac le bureau du PPRD situé sur l’Avenue de la Paix, Quartier Sola, Commune de Kisenso.
Entre 09h15’ et 10h30’:
Des manifestants mettent à sac, pillent et incendient le Commissariat et les Sous-Commissariats de la PNC ci-après:
* Commune de Ngaliema:
Commissariat: Camp Luka;
Sous-Commissariat Kifwa;
Sous-Commissariat Katshuva;
Sous-Commissariat Q. 2;
Sous-Commissariat John Numbi;
Sous-Commissariat Kilambu;
Commune de Kimbanseke:
Sous-Commissariat Mabanza (03 armes de guerre et munitions de la PNC emportées);
Sous-Commissariat Révolution;
Sous-Commissariat Kutu;
Sous-Commissariat Cimetière;
Sous-Commissariat Salongo;
Sous-Commissariat Terre Jaune.
* Commune de Ngaba:
Sous-Commissariat Mateba;
Sous-Commissariat Manzengele.
* Commune de Lemba:
Sous-Commissariat Camp Kabila.
* Commune de Matete:
Sous-Commissariat Banunu.
* Commune de Kisenso:
Sous-Commissariat Bikanga;
Sous-Commissariat Nzenza-Landu;
Sous-Commissariat Kisenso Gare.
Au Quartier 6, dans la Commune de N’Djili, des manifestants pillent, saccagent et incendient le Tribunal de Grande Instance.
Une élève, en uniforme bleu-blanc, âgée d’environ 14 ans, est tuée par des manifestants, au croisement des Avenues Libération et Ilua, Quartier Inga, Commune de Selembao.
Un homme répondant au nom de Mukanda Mandombe, alias «Chasse à l’Homme», âgé de 24 ans, domicilié sur l’Avenue Bayenda n° 17, Quartier Mangana, Commune de Kimbanseke, est tué sur le lieu de pillage, au croisement des Avenues Kimbanseke et 2e République, Commune de Kimbanseke.
* Aux environs de 11 heures:
Des manifestants, en provenance de Mbanza-Lemba, Livulu et Kindele, auxquels se sont joints un groupe d’étudiants, pillent:
* deux Stations-services appartenant, l’une à la société pétrolière COBIL et l’autre à l’Intendance Générale de l’Université de Kinshasa (Unikin);
* le Garage technique de l’Intendance Générale de l’Unikin;
les Agences bancaires Biac et Ecobank à l’Unikin.
Des manifestants saccagent et incendient le bureau du PPRD situé sur l’Avenue Bypass, au niveau de l’Arrêt Dépôt, dans la Commune de Mont-Ngafula.
Des manifestants saccagent la Station-service COBIL, située au croisement des Avenues Kasa-Vubu et Songololo, dans la Commune de Kinshasa.
* Aux environs de 13 heures:
Un manifestant, non autrement identifié, trouve la mort sur l’Avenue Mbandaka, dans la Commune de Ngaba, lors d’une scène de pillage des magasins appartenant à des ressortissants chinois.
Un hommùe répondant au nom de Sharon Batche, domicilié au Quartier Kunda I, n° 56 D, Commune de Matete, trouve la mort sur le lieu du pillage.
Le Sous-Commissariat Kisenso-Gare, situé dans la Commune de Kisenso, est saccagé, pillé et incendié par des manifestants qui y lynchent l’Agent de Police 2e Classe répondant au nom de Prosper Lomoriza Bauma et emportent son arme AKA 47. Le policier succombe lors de son transfert au Centre médico-chirurgical de la LNI/PNC.
Le manifestant Christian Mbala Ntumba, âgé de 22 ans, domicilié au Quartier Bikanga, Commune de Kisenso, trouve la mort à la hauteur du Sous-Commissariat Lokele, Commune de Matete, pendant qu’il lançait des cocktails Molotov au passage du train.
Un enfant de 12 ans répondant au nom de Dira Panzu, domicilié sur l’Avenue Maï-Ndombe n° 14, Quartier Ngomba, Commune de Kisenso, trouve la mort pendant la poursuite des manifestants pilleurs armés.
Un corps sans vie d’un homme, resté non identifié, est découvert sur l’Avenue Bambili, entre les n° 37 et 39, Quartier 3/Kimbangu, Commune de Kalamu.
Un véhicule communément appelé «Ketch», est pillé et incendié, par des manifestants, au niveau de l’Arrêt Libulu, Commune de Selembao.
Un manifestant en possession d’une arme de guerre est arrêté à la hauteur du Camp Kabila (limite Matete-Lemba).
Au total, 13 personnes sont mortes dans la journée du 20 septembre 2016.
III. BILAN ENREGISTRE.
C’est à travers les pertes en vies humaines et les dégâts matériels enregistrés qu’il convient d’établir le bilan de ces manifestations dites «pacifiques».
A. PERTES EN VIES HUMAINES
Le bilan des manifestations prétendument «pacifiques», organisées par une partie de l’Opposition dans la Ville de Kinshasa, les 19 et 20 septembre 2016, est de 32 morts enregistrés par tous les Services de l’Etat réunis.
B. DEGATS MATERIELS.
a. Commissariats (Ciat), Sous-Commissariat (SCiat) et Postes de Police Nationale Congolaise (PNC) saccagés et/ou incendiés par les manifestants de l’Opposition: 28
1. Antenne provinciale de l’Inspection Générale de la PNC, sur le Boulevard Sendwe
2. Ciat Camp Luka
3. SCiat Sendwe
4. SCiat Ma-Crevette à Matete/Debonhomme
5. SCiat Bateke à Matete
6. SCiat Tshobo à Matete
7. SCiat Banunu à Matete
8. SCiat Salongo à Limete
9. SCiat Orientation à Masina/Sans Fil
10. SCiat Lokali à Masina/Petro-Congo
11. SCiat Kifwa à Camp Luka
12. SCiat Katshuva à Camp Luka
13. SCiat Quartier 2 à Camp Luka
14. SCiat John Numbi à Camp Luka
15. SCiat Kilambu à Camp Luka
16. SCiat Mabanza à Kimbanseke
17. SCiat Révolution à Kimbanseke
18. SCiat Kutu à Kimbanseke
19. SCiat Cimetière à Kimbanseke
20. SCiat Salongo à Kimbanseke
21. SCiat Terre Jaune à Kimbanseke
22. SCiat Mateba à Ngaba
23. SCiat Manzengele à Ngaba
24. SCiat Camp Kabila à Lemba
25. SCiat Bikanga à Kisenso
26. SCiat Nzenza-Landu à Kisenso
27. SCiat Kisenso Gare à Kisenso
28. Poste Abattoir à Masina.
b.1. Institutions Publiques
1. Cour d’Appel de Kinshasa-Matete
2. Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Matete
3. Tribunal de Grande Instance à N’djili
4. Bureau de Quartier Mabulu II à Makala
5. Garage technique/Intendance Générale (Unikin).
b.2. Sièges des partis politiques
6. Siège du parti politique CNC
7. Siège du parti politique RCD
8. Siège du parti politique ARC/MP
9. Siège du parti politique PDC/MP
10. Siège du parti politique PA
11. Siège du parti politique ATD
12. Siège du parti politique ULDC
13. Siège de la Ligue des jeunes du PPRD
14. Siège du parti politique UDPS
15. Siège du parti politique MLP
16. Siège du parti politique FONUS
17. Bureau du parti politique PPRD à Kisenso
18. Bureau du parti politique PPRD à Mont-Ngafula
19. Siège de l’Interfédéral du parti politique PPRD
b.3. Institutions d’Enseignement
20. Université CEPROMAD
21. Collège Les Cartésiens
22. Université Canadienne au Congo
23. Institut Madame de Sévigné.
b.4. Immeubles des privés
24. Siège du Barreau de Kinshasa-Matete
25. Résidence familiale du Ministre Théophile Mbema Fundu
26. Résidence de M. Omari India
27. Plusieurs magasins des Chinois.
c. Stations-services vandalisées:
1. Engen/1ère Rue Funa
2. Engen/Place Sainte Thérèse
3. Cobil /Intendance Générale (Unikin) à Livulu/Lemba
4. Cobil/Intendance Générale (Unikin) à Livulu/Lemba
5. Cobil/Croisement Kasa-Vubu et Songololo, C/Kinshasa.
d. Succursales des Banques pillées:
1. Rawbank/Debonhomme à Matete
2. Ecobank/Debonhomme à Matete
3. Procredit Bank/Debonhomme à Matete
4. Biac/Unikin à Livulu/Lemba
5. Ecobank/Unikin à Livulu/Lemba.
e. Véhicules vandalisés et/ou incendiés: 21
1. Quatre bus de transport en commun de la société Transco
2. Un minibus Toyota Hiace de la DGI
3. Un minibus Toyota Hiace d’un privé
4. Un jeep Land Rover d’un privé
5. Une voiture KIA d’un privé
6. Une jeep Toyota Prado appartenant à M. Omari India.
7. Une Jeep Chevrolet appartenant à M. Omari India
8. Une voiture BMW 320 appartenant à M. Omari India
9. Dix véhicules saisis et parqués dans l’enceinte du Parquet Général de Kinshasa-Matete.
f. Caméras du système de vidéosurveillance de la Ville détruites: 40.
g. Points de vente des produits Bukanga-Lonzo pillé: 02.
Au Quartier 1 à N’djili et à Masina sur le Boulevard Lumumba, non loin de la rivière Nsanga.
IV. OBSERVATIONS.
Le 19 septembre 2016, bien avant 13 heures, heure prévue par les organisateurs pour le début de la marche prétendument « pacifique », il est constaté et enregistré de nombreux actes de vandalisme, de barbarie, de pillage et de tueries dans le chef des manifestants de l’Opposition.
Photos ci-dessous des scènes de pillage
Il est également constaté sur terrain la détention et l’utilisation des armes et munitions de guerre ainsi que l’usage des Cocktails Molotov et des bidons d’essence, par plusieurs manifestants de l’Opposition.
Photos ci-dessous des manifestants munis d’armes de guerre et de cocktails Molotov
A cela s’ajoute la destruction systématique des caméras du système de vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa, qui montre que la manifestation poursuivait un but insurrectionnel et non la remise à la CENI d’un quelconque mémorandum.
Photos ci-dessous des scènes de dégradation des caméras du système de
vidéosurveillance de la Ville de Kinshasa
Pour grossir les rangs des manifestants, les organisateurs n’ont pas hésité à recruter et à instrumentaliser des enfants mineurs.
Photos ci-dessous des mineurs d’âge dans les rangs des manifestants
Ce détournement dangereux de l’objectif annoncé, qui a transformé les manifestants en casseurs, pilleurs et tueurs, a conduit les Forces de l’Ordre à intervenir afin de rétablir l’ordre public.
Le professionnalisme des Forces de l’Ordre dans l’encadrement des manifestants visiblement drogués, dont certains se promenaient allègrement dans le costume d’Adam, a pu éviter le carnage que les auteurs intellectuels de ces manifestations avaient planifié.
Photo ci-dessous des mineurs d’âge et des drogués parmi les manifestants.
En saisissant le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, en date du 1er septembre 2016, par le truchement d’une correspondance signée par Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, les organisateurs de cette marche du 19 septembre 2016 ont délibérément omis de mentionner le point de départ et même le tracé de la marche dite «pacifique» devant culminer à la CENI.
Ni l’itinéraire de la marche finalement convenu de commun accord entre le Gouverneur de la Ville de Kinshasa et les organisateurs en date du 17 septembre 2016, ni les dispositions de maintien de l’ordre public de la PNC, prises à la mi-journée du 19 septembre 2016, n’ont été respectés par les organisateurs.
Des manifestants meneurs, visiblement organisés en gangs et drogués pour les besoins de la cause, ont résolument pris pour cible les Forces de l’Ordre en vue de s’approvisionner en armes de guerre et de faciliter ainsi leur dessein insurrectionnel.
Ils s’en sont violemment pris aux symboles de l’Etat, en saccageant des sièges des organes judiciaires, des Commissariats, des Sous-Commissariats et des Postes de Police confondus, ainsi que de nombreux biens, édifices et immeubles publics et privés, sans que les organisateurs, dont certains, à savoir Félix Tshisekedi, Martin Fayulu Madidi, Jean-Claude Vuemba, Franck Diongo, Moïse Moni Dela, Matthieu Kalele, Fabrice Puela, Freddy Matungulu et Joseph Olenghankoy Mukundji, aperçus sur le terrain, n’interviennent par un contre-ordre.
V. EVALUATION.
Les organisateurs des manifestations des 19 et 20 septembre 2016, ainsi qu’ils n’ont cessé de le déclarer à travers leur campagne de sensibilisation, se sont inspirés du schéma burkinabé dans la perspective d’inciter la population à une dynamique d’insurrection populaire pour renverser les Institutions légalement établies.
Le Gouverneur de la Ville de Kinshasa a, de bonne foi, pris le risque d’autoriser les manifestations de l’Opposition, projetées en date du 19 septembre 2016, alors que les opposants ne cachaient pas les velléités insurrectionnelles durant leur campagne de sensibilisation.
Les faits tels que présentés, démontrent suffisamment que bon nombre des victimes l’ont été, soit par le fait des manifestants armés, soit par celui des éléments de l’Ordre en faction devant les bâtiments protégés, cibles des pillards.
Ces mêmes faits établissent aussi une préméditation concertée des organisateurs de la manifestation prétendument «pacifique» et des exécutants sur terrain dont certains, drogués, disposaient d’armes de guerre.
Photo ci-dessous d’une vue partielle des organisateurs.
VI. RESPONSABILITES ET PREVENTIONS A CHARGE.
Au regard des faits graves décrits ci-haut, les organisateurs des manifestations dites «pacifiques» des 19 et 20 septembre 2016, auteurs intellectuels, et les manifestants instrumentalisés, auteurs matériels, ont commis des actes constitutifs des infractions ci-après, dont ils doivent répondre devant les instances judiciaires compétentes:
1. Pillage, infraction prévue et punie par l’article 200 du Code Pénal Congolais Livre II;
2. Incendie volontaire, infraction prévue et punie par l’article 103 du Code Pénal Congolais Livre II;
3. Destruction méchante, infraction prévue et punie par les articles 110 et 112 du Code Pénal Congolais Livre II;
4. Coups et blessures volontaires, infraction prévue et punie par l’article 46 du Code Pénal Congolais Livre II;
5. Détention illégale d’armes et munitions de guerre, infraction prévue et punie par l’article 203 du Code Pénal Militaire;
6. Assassinat, infraction prévue et punie par les articles 44 et 45 du Code Pénal Congolais Livre II;
7. Meurtre, infraction prévue et punie par les articles 44 et 45 du Code Pénal Congolais Livre II;
8. Rébellion, infraction prévue et punie par les articles 133 et 135 du Code Pénal Congolais Livre II;
9. Vagabondage, infraction prévue et punie par le Décret du Roi Souverain du 23 mai 1896;
10. Tentative de viol, infraction prévue et punie par les articles 4 du Code Pénal Congolais Livre I et 170 du Code Pénal Congolais Livre II;
11. Viol, infraction prévue et punie par l’article 170 du Code Pénal Congolais Livre II.
12. Outrage public aux bonnes mœurs, infraction prévue et punie par l’article 176 du Code Pénal Congolais Livre II.
VII. MESURES PRISES.
Face aux violences constatées dans le chef des manifestants et dans le but de dissuader les organisateurs à matérialiser leur plan du chaos, les mesures administratives ci-après ont été prises par les Autorités compétentes:
a. Sur le plan sécuritaire et politique
Suspension des manifestations publiques à caractère politique, dans la Ville de Kinshasa et sur l’ensemble du Territoire National;
Interpellation des fauteurs de troubles, des tueurs, des casseurs et des pilleurs, suivie de leur transfèrement immédiat au Parquet;
Intensification des tournées et patrouilles à travers la Ville de Kinshasa;
Prise en charge, par l’Autorité urbaine, des obsèques des victimes des manifestations de l’Opposition politique des 19 et 20 septembre 2016.
b. Sur le plan administratif et judiciaire
Ouverture des poursuites judiciaires, par le Parquet Général de la République, à charge des auteurs intellectuels et matériels ;
Interdiction de sortie de la Ville de Kinshasa et du pays, des organisateurs des manifestations des 19 et 20 septembre 2016.
Début et poursuite des procédures en flagrance des délinquants interpellés.
Interpellation des agents de l’Ordre qui se sont distingués par un comportement répréhensible.
c. Sur le plan diplomatique
Mise au point du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, assisté du Ministre des Affaires Etrangères et de l’Administrateur Général de l’ANR, à l’intention des Chefs de Missions diplomatiques accrédités en RDC, sur le dérapage dangereux et prémédité des manifestations dites «pacifiques» organisées par une partie de l’Opposition les 19 et 20 septembre 2016.
VIII. DECISIONS JUDICIAIRES INTERVENUES.
Sur 172 délinquants déférés devant les Juridictions compétentes, les décisions judiciaires ci-après ont été prononcées :
A. Au niveau du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe:
Sur Soixante-et-onze personnes déférées pour pillage, incendie volontaire et destruction méchante, 20 ont été acquittées, 01 a été renvoyée devant le Juge pour enfant et 50 condamnées aux peines suivantes (cfr. Annexe 9):
Dix sont condamnées à 20 ans de Servitude Pénale Principale (SPP);
dix sont condamnées à 10 ans de Servitude Pénale Principale (SPP);
02 sont condamnées à 07 ans de Servitude Pénale Principale (SPP);
08 sont condamnées à 05 ans de Servitude Pénale Principale (SPP);
09 sont condamnées à 03 ans de Servitude Pénale Principale (SPP);
10 sont condamnées à 02 ans de Servitude Pénale Principale (SPP);
01 est condamnée à 12 mois de Servitude Pénale Principale (SPP).
B. Au niveau du Tribunal
de Grande Instance de Kinshasa-Kalamu.
Sur 35 personnes déférées pour pillage, incendie volontaire et destruction méchante, dont 11 enfants mineurs mis à la disposition du Tribunal pour Enfant et 24 adultes parmi lesquels 19 ont été acquittés et 05 ont été condamnés le 29 septembre 2016 à 02 mois de Servitude Pénale Principale (SPP) avec clause d’arrestation immédiate (cfr. RP 13.630/RMP/FL).
C. Au niveau du
Tribunal de Paix de Kinshasa-Gombe.
Sur 48 personnes déférées pour destruction méchante, 21 ont été acquittées et 27 condamnées aux peines suivantes:
03 sont condamnées à 02 ans de Servitude Pénale Principale (SPP);
02 sont condamnées à 12 mois de Servitude Pénale Principale (SPP);
01 est condamnée à 08 mois de Servitude Pénale Principale (SPP);
01 est condamnée à 06 mois de Servitude Pénale Principale (SPP);
05 sont condamnées à 03 mois de Servitude Pénale Principale (SPP);
04 sont condamnées à 02 mois de Servitude Pénale Principale (SPP);
11 sont condamnées à 01 mois de Servitude Pénale Principale (SPP).
D. Au niveau du Tribunal
de Paix de Kinshasa/Pont Kasa-Vubu.
Sur 12 personnes déférées pour destruction méchante, rébellion et vagabondage, dont 01 enfant mineur mis à la disposition de son Juge naturel et 11 adultes ; 10 ont été acquittés et 01 condamné à 03 mois de Servitude Pénale Principale (SPP) et au paiement de 50.000 Fc d’amende.
E. Au niveau du
Tribunal de Paix de Kinshasa- Assossa.
Sur trois personnes déférées pour destruction méchante, incendie et pillage, toutes ont été acquittées le 29 septembre 2016.
F. Au niveau du Tribunal pour Enfant.
F.1. Tribunal pour Enfant/Gombe
Sur 04 enfants mineurs déférés, 03 ont été remis aux parents et 01 a été placé au pavillon 10, à la Prison Centrale de Makala.
F.2. Tribunal pour Enfant/N’Djili.
Un enfant a été déféré et par la suite remis à ses parents.
Les enquêtes au niveau de la Police Nationale Congolaise se poursuivent et l’instruction au niveau du Parquet Général de la République continue.
CONCLUSION.
Les graves événements survenus dans la Ville de Kinshasa, les 19 et 20 septembre 2016, dévoilent les intentions réelles des organisateurs d’une manifestation prétendument pacifique destinée à déposer un mémorandum au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), situé sur le Boulevard du 30 Juin.
Une partie de l’Opposition congolaise, ayant fait le choix de l’extrémisme, du radicalisme et de l’intégrisme, décidée de compromettre le processus électoral et de déstabiliser les Institutions légalement établies, veut rééditer l’expérience d’une nouvelle transition en République Démocratique du Congo, même si publiquement elle clame le respect de la Constitution et réclame la publication d’un calendrier électoral, tantôt global, tantôt partiel. Dans toutes les prises de position publiques qui ont précédé cette manifestation, ces opposants extrémistes n’ont eu de cesse d’annoncer un putsch sans se soucier du chaos qu’une telle perspective engendrerait. Depuis la rencontre qui a réuni à Gorée, au large du Sénégal, les mêmes organisateurs de cette marche, en compagnie des spécialistes en insurrection, ces opposants ne cachent pas l’option qu’ils ont levée de perpétrer un coup de force à la burkinabé afin de parvenir au pouvoir en RDC, par des manifestations violentes. C’est ainsi que, lors de la marche du 19 septembre 2016, ils ont fait usage de cocktails Molotov et d’armes à feu dont certaines arrachées sur les Agents de l’Ordre. Leur attitude résolument anti-démocratique s’est clairement manifestée par des attaques ciblées contre les sièges des partis politiques, particulièrement ceux de la Majorité Présidentielle et ceux des opposants prenant part au Dialogue Politique National Inclusif. De même, leur comportement insurrectionnel s’est traduit par la destruction des symboles de l’Etat, le pillage et l’incendie des biens publics et privés.
En prétendant, lors de plusieurs rencontres avec l’Autorité urbaine, qu’ils feraient preuve de responsabilité dans l’encadrement de leurs militants, les organisateurs savaient dans leur for intérieur ce qu’ils avaient planifié en réalité contre l’ordre public dans la Ville de Kinshasa. En effet, malgré le compromis trouvé avec le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, ce, en présence du Général Awale Abdounasir, de la Police Monusco, les organisateurs n’ont rien respecté.
En dépit du déferlement des violences perpétrées dans une partie de la Ville de Kinshasa du fait de ces organisateurs, les Forces de l’Ordre ont fait montre de professionnalisme et prouvé que la réforme du secteur de la sécurité est bel et bien concluante.
Sur les 32 décès identifiés à ce jour par le Service de Police, les victimes dans les rangs de la Police Nationale Congolaise ont été tuées par des manifestants, alors que les personnes civiles, sans écarter des cas de dérapage punissable ou des dommages collatéraux, l’ont été sur les lieux de leur forfait.
A la lumière des informations contenues dans ce Livre Blanc, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo croit avoir suffisamment édifié tous ceux qui, de bonne foi, auraient été abusés par une campagne de propagande de cette partie de l’Opposition politique, manipulée par des officines spécialisées dans le lynchage systématique de la RDC.