Le moral des chefs d’entreprise par terre
  • lun, 25/01/2016 - 18:05

Climat politique délétère, chute drastique des prix des matières premières, moral des patrons au plus bas.

En novembre 2015, l’effritement de la confiance des chefs d’entreprises sur l’évolution à court terme de la conjoncture de l’économie congolaise, observé depuis le mois d’août dernier, s’est poursuivi au mois de novembre 2015. Le solde global brut des opinions pondérées s’est affiché à +5,1 % contre +8,4 % en octobre.
Cette tendance baissière de l’optimisme des chefs d’entreprises est entretenue par des perspectives moroses de l’environnement politique et sécuritaire sur le plan international ainsi que des perspectives de l’économie mondiale peu rassurantes. Tandis qu’au plan national, il s’ agit notamment de l’attentisme habituellement observé dans le chef de certains entrepreneurs à l’approche des échéances politiques.
Si le Congo avait un budget de 300 millions de $US en 2001 et que celui-ci est en théorie désormais de 9 milliards de $US en 2016, la baisse constante des cours de matières premières assombrit les perspectives économiques du pays en 2016. Si le taux de croissance était de 9,2% fin mars et que le pays visait un taux de croissance de deux chiffres en 2016, celui-ci est désormais de 7,7% à fin septembre après un 8,4% fin juin. Le Congo enregistrait 35 millions de $US de recettes mensuelles, celles-ci sont désormais de 9 millions voire plus bas encore. Le Congo a vu se volatiliser 1 milliard 300 millions de $ US de recettes. Le moral des chefs d’entreprises est au plus bas. Du coup, le Gouvernement étudie une batterie de mesures en vue de freiner les effets de cette chute des cours.
Par secteurs d’activités économiques, le profil du climat conjoncturel de notre pays au cours du mois de novembre 2015 se présente comme suit:
Dans les Industries extractives, les entrepreneurs ont quasiment perdu la confiance dans les perspectives de la conjoncture économique, comme reflété par le solde de leurs opinions qui s’affiche à +0,9 % contre +6,5 % un mois plus tôt. Cette chute est expliquée principalement par les perspectives moroses de la demande mondiale de produits de base, ayant induit la baisse des cours des matières premières.
S’agissant de la branche de la Construction, la confiance des entrepreneurs, qui s’était renforcée en juillet 2015, a amorcé une baisse dès le mois d’août pour se situer à +11,6 % en novembre contre +12,9 % un mois auparavant.
Cette évolution est expliquée par les conditions climatiques peu favorables induites par une forte pluviométrie avec comme conséquence le ralentissement du rythme de travail au niveau de différents chantiers. En outre, le retard du financement des travaux par l’Etat et les particuliers, affecté par la décélération de l’activité économique, expliquerait également ce repli.
Pour ce qui est du secteur des Services, l’opinion des entrepreneurs de la branche des services affiche un retournement de tendance, après un fléchissement enregistré au cours cinq mois précédents.
En effet le solde de leurs opinions pondérées s’est établi à +32,5 % contre +7,2 % un mois auparavant. Ce redressement est consécutif à l’embellie enregistrée dans les activités d’informatique, de télécommunication, de transport et de réparation des automobiles.
Dans la branche de l’Energie pour ce qui est de la branche d’électricité et eau, les chefs d’entreprises maintiennent un profil optimiste, quoiqu’en recul par rapport au mois d’octobre. Leur solde brut d’opinions a enregistré un reflux à +30,6 % en novembre, après s’être redressé à +38,5 % en octobre. Ce fléchissement est imputable aux difficultés éprouvées au niveau de la production et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau potable. En ce qui concerne les Industries manufacturières, le repli d’optimisme qui a caractérisé les Chefs d’entreprises depuis mai 2015 s’est estompé avec un redressement de forte amplitude enregistré au cours du mois sous revue.
En effet, le solde y relatif, qui avait amorcé une tendance baissière depuis près de cinq mois, soit de +20,7 % en mai 2015 à +12,4 % au mois d’octobre, est remonté au mois sous analyse à +27,4 %.

Prix intérieurs.
A la fin du mois de novembre, l’évolution de l’inflation demeure sous contrôle, révélant ainsi la poursuite de la stabilité sur le marché des biens et services. En effet, le taux d’inflation mensuel s’est positionné à 0,079 % contre 0,096 % un mois plus tôt, portant ainsi le cumul à 0,693 %. En annualisé, l’inflation est ressortie à 0,751 % et 0,748 % en glissement annuel face à un objectif annuel de 3,5 %.

Opérations de l’Etat.
Au 30 novembre 2015, le Compte Général du Trésor, intégrant l’amortissement de la dette publique, s’est clôturé par un excédent de 60,4 milliards de CDF, résultant des recettes de 427,9 milliards et des dépenses de 367,5 milliards. Comparativement à la même période de 2014 où le Trésor avait réalisé un excédent de 49,3 milliards de CDF, il y a eu une amélioration de 22,5 % d’une année à l’autre. En cumul annuel, la situation financière de l’Etat, prenant en compte l’amortissement de la dette, affiche un excédent de 24,2 milliards de CDF contre un excédent de 163,4 milliards en 2014, soit un écart de 85,2 %.

Evolution des recettes.
Programmées à 481,3 milliards de CDF, les recettes ont été mobilisées à hauteur de 427,9 milliards de CDF, dégageant un taux de réalisation de 88,9 %. Rapprochées au niveau de novembre 2014, les recettes de l’Etat ont enregistré un accroissement de 19,0 %, d’une année à l’autre. La Direction Générale des Impôts (DGI) a été l’unique régie financière à réaliser une performance comparativement à l’année dernière, en augmentant ses recettes de 63,2 % alors que les toutes autres rubriques ont connu de baisses plus ou moins sensibles. En effet, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation (DG RAD) ont enregistré une contreperformance de 3,1 % et 21,2 % respectivement.
Les recettes provenant des pétroliers producteurs et des autres recettes incluant tes dons ont connu un recul respectivement de 72,4 % et 26,6 %, d’une année à l’autre.
Pour ce qui est de la contribution des régies financières dans la mobilisation des recettes, la prépondérance est maintenue au niveau des recettes des impôts directs et indirects encadrées par la DGI, soit 60,3 % du total des recettes collectées suivie de celles provenant de la DGDA, représentant 31,3 %. Cette situation se justifie principalement par le paiement du deuxième acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit.
S’agissant des recettes non fiscales générées la DGRAD, elles ont représenté 6,0 % du total alors que les rubriques «pétroliers producteurs» et « autres recettes», ont représenté respectivement 1,7 % et 0,7 % de l’ensemble des recettes.
En cumul annuel, les recettes ont atteint 3.721,2 milliards de CDF, ce qui représente un taux de réalisation de 95,5% contre 3.497,1 milliards une année plus tôt.

Evolution mensuelle des dépenses à fin novembre 2015.
Sur un montant programmé de 454,5 milliards de CDF, les dépenses publiques à la clôture du mois de novembre de l’année en cours, hors amortissement de la dette, ont été exécutées à concurrence de 338,4 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 74,5 %. L’affectation de l’enveloppe totale a été plus orientée vers les dépenses courantes pour un montant de 329,2 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 91,7 %. Ces dépenses ont représenté 97,3 % des dépenses totales pour lesquelles les débours au titre de la rémunération ont représenté près de la moitié. Quant aux dépenses en capital, se chiffrant à 8,9 milliards de CDF, elles n’ont été exécutées qu’à 13,4 %, représentant 2,6 % du total des dépenses hormis l’amortissement de la dette. Rapprochées à leur niveau de la même période de l’année passée, ces dépenses ont connu une forte baisse de 80,5 %.
D’autre part, les dépenses cumulées des onze premiers mois de l’année en cours se sont chiffrées à 3.558,7 milliards de CDF, alors que les projections les ont situées à 4.017,3 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 88,6 %.
Les dépenses courantes se sont situées à 3.128,5 milliards avec un taux de réalisation de 96,2 %, représentant 87,9 % du total des dépenses hormis l’amortissement. Comparativement à son niveau de la même période en 2014, ces dépenses ont crû de 14,4 %.

Evolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale.
Au 30 novembre 2015, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 1,0 million de CDF. Ce résultat est consécutif aux encaissements de 14,625 milliards de CDF et aux décaissements de 14,624 milliards. En cumul annuel, le PTR de la banque enregistre un léger excédent de 48,0 millions de CDF.

Le marché des changes.
Au cours du mois de novembre 2015, le marché des changes est demeuré stable sur ses deux segments. Le cours du dollar s’est fixé à 925,73 CDF et 931,75 CDF respectivement à l’interbancaire et au marché parallèle. Comparativement au mois précèdent, il s’observe une appréciation de 0,3 % du taux indicatif et une dépréciation de 0,1 % du taux parallèle.

Budget en devises et réserves internationales.
Au 30 novembre 2015, l’exécution du budget en devises affiche un excédent mensuel de 32,62 millions de USD après trois mois successifs de déficits. En cumul annuel, il s’observe une consommation nette de devises de 149,05 millions de USD, ramenant les réserves à 1.496,09 millions contre 1.463,48 millions en USD un mois plus tôt. Ce niveau correspond à 6,17 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres.

Evolution de l’offre de monnaie.
La masse monétaire s’est chiffrée à 4.177,93 milliards de CDF, soit une hausse de 5,3 % par rapport à fin décembre 2014. Cette hausse est expliquée par une augmentation des avoirs intérieurs nets de 16,37 % dont la contribution à l’accroissement de la masse monétaire a été de 9,3 points de pourcentage alors que les avoirs extérieurs nets ont régressé de 11,98 %, soit une contribution négative de 4,0 points. Côté composantes, l’élargissement de la masse monétaire est localisé au niveau de la quasi monnaie où les dépôts en devises se sont accru de 136,2 milliards de CDF, soit une contribution de 3,4 points de pourcentage dans l’accroissement de la masse ,monétaire. Il importe de noter que la circulation fiduciaire a connu un recul de 5,0 % par rapport au mois de décembre 2014, témoignant ainsi de la préférence des agents économiques à la détention de leurs avoirs en banque.
Par contre, l’offre de la monnaie centrale a régressé de 1,3 %, atteignant 1.137,79 milliards de CDF par rapport à fin décembre 2014. Cette diminution, au niveau des contreparties, est expliquée par la régression des avoirs extérieurs nets de 31,2 % contrecarré par une progression des avoirs intérieurs nets de 15,9%.
Au niveau des composantes, la baisse est localisée principalement au niveau de la circulation fiduciaire qui s’est contractée de 3,9 % alors que les dépôts des banques se sont accrus de 27,5 %.

Guichet des facilités permanentes.
Le guichet des facilités permanentes a enregistré des opérations mensuelles de 988,77 milliards de CDF contre 1.281,19 milliards de CDF un mois plus tôt, soit une baisse de 292,42 milliards. Pour rappel, les opérations à ce même guichet, au mois de novembre 2014, se chiffraient à 433,70 milliards. En cumul, les opérations ont atteint 8.969,09 milliards de CDF contre 4.062,30 milliards à période correspondante de 2014, soit un accroissement de 4.906,79 milliards de CDF.

Marché interbancaire.
Le guichet de l’interbancaire a accumulé des opérations annuelles à hauteur de 3.154;18 milliards de CDF contre 3.723,03 milliards à la
période correspondante de 2014, soit une baisse de 568,85 milliards de CDF. En flux mensuel, le volume des transactions s’est chiffré à 191,0 milliards de CDF à fin novembre 2015 contre 543,55 milliards à la même période de 2014, soit un recul de 352.55 milliards. Le taux moyen pondéré a varié autour de 1,7 % soit le même niveau qu’à fin décembre 2014.

Marché des Bons de la Banque Centrale du Congo.
Au 25 novembre 2015, l’encours global Bons BCC a été porté à 54,0 milliards de CDF, venant de 30,0 milliards ‘un mois plus tôt, dégageant une ponction mensuelle de 24,0 milliards et une injection annuelle de 53,4 milliards de CDF. Cet encours est reparti de la manière suivante: 9,0 milliards pour la maturité à 7 jours, 30,0 milliards pour la maturité à 28 jours et 15,0 milliards pour celle à 84 jours.
Les taux moyens pondérés des Bons BCC à 7, 28 et 84 jours se sont situés respectivement à 32,0 %, 35,0 % et 38,0 % contre 0,25 %, 0,58 % et 0,63 % un mois et un trimestre plus tôt. S’agissant des marges de positivité, le taux directeur réel se chiffre à 1,25 point contre 0,77 point à fin décembre 2014. Quant aux taux moyens pondérés réels des Bons BCC à 7, 28 et 84 jours, ils sont négatifs pour les trois maturités, soit -0,43 point pour celui à 7 jours, -0,40 pour celui à 28 jours et -0,37 point pour celui à 84 jours.

Evolution des avoirs libres des banques.
Le compte courant des banques a connu une hausse de 74,95 milliards de CDF, se situant à 347,29 milliards de CDF contre 272,34 milliards au 31 décembre 2014 et 365,27 milliards de CDF un mois plus tôt.
La moyenne de la réserve obligatoire notifiée pour la période du 15 novembre au 14 décembre 2015 étant de 245,66 milliards de CDF, il se dégage des avoirs excédentaires des banques de 101,64 milliards de CDF contre 8,77 milliards à la période correspondante de l’année 2014.

Evolution des émissions monétaires.
Les émissions nettes cumulées se sont établies à 99,91 milliards de CDF contre 141,36 milliards à la période correspondante de 2014, tenant ‘:1 des destructions de 111,86 milliards et des émissions de 211,79 milliards.
Le cumul des billets recyclés s’est établi à 1.366,2.0 milliards de CDF contre 1.009,37 une année avant, représentant 61,41 % en provinces contre 38,59 % au Siège.

Comportement des facteurs de la liquidité bancaire.
A fin novembre 2015, l’interaction des facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une ponction nette de liquidité de 41,0 milliards de CDF contre une injection programmée de 79,8 milliards de CDF. Cette situation est expliquée principalement par l’action des facteurs autonomes.
Rappelons qu’au plan international, novembre a été marqué par la persistance des inquiétudes liées au ralentissement de l’activité économique mondiale.
Selon l’OCDE, le taux de croissance mondiale se situerait à 2,9 % en 2015, en recul de 0,2 point par rapport aux estimations de juin dernier.
Cette révision à la baisse tient principalement au ralentissement des économies émergentes, à la faiblesse des échanges internationaux ainsi qu’aux incertitudes relatives à la production potentielle.
Mais la croissance reste tirée par le dynamisme de l’activité économique dans les pays développes, notamment aux Etats-Unis d’Amérique et dans la zone euro où la reprise a été impulsée par (i) le maintien d’une politique monétaire accommodante, (ii) la baisse des cours du pétrole ainsi que (iii) le ralentissement du rythme du resserrement budgétaire. Aux Etats-Unis, le taux de croissance devrait atteindre 2,5 % en 2015 contre 1,8 % dans la Zone euro, pour la même période.
Le Conseil d’administration du FMI a décidé, le 30 novembre l’inclusion de la monnaie chinoise «renminbi ou yuan» dans le panier du Droit de tirage spécial (DTS) du FMI en raison des progrès réalisés par l’économie chinoise au cours de ces dernières années, notamment les réformes du système financier amorcées par la Banque centrale ainsi que l’atteinte des principaux critères d’admission.
Sur le plan financier et macroéconomique, il y a lieu, de noter qu’à court terme l’inclusion du yuan ne devrait pas provoquer un afflux de la demande en yuan compte tenu de l’environnement économique actuel de l’économie chinoise marquée par le ralentissement et l’endettement des banques.
A cet effet, des réformes supplémentaires devront être fournis par les Autorités pour garantir un marché monétaire et financier plus robuste et soutenir aussi bien l’économie nationale que mondiale, étant donné que les mesures prises au cours des derniers mois, notamment la dévaluation et la limitation de sortie de capitaux, alimentent les doutes sur la volonté des Autorités chinoises à poursuivre avec les réformes.
En Europe, le taux de croissance de la Zone euro devrait se situer à 1,6 % et 1,8 % respectivement en 2015 et 2016. Cette performance s’explique par (i) la baisse des prix de l’énergie sur fond de la chute des prix du pétrole, (ii) les effets positifs de la politique monétaire accommodante de la BCE, favorisant l’activité via l’accès au crédit et (iii) la dépréciation de l’euro.
Cependant, le rythme de formation des prix intérieurs reste faible attesté par un taux d’inflation de 0,2 % en novembre 2015. Cette situation devrait conduire la BCE à étudier des actions supplémentaires, notamment celles (i) d’étendre son programme de rachats des titres publics et (ii) d’agir sur le taux de facilité de dépôt, afin d’encourager les banques à accorder les crédits. Aux Etats-Unis, l’amélioration des indicateurs macroéconomiques notamment le taux de croissance et les conditions du marché d’emploi, laisse présager une possibilité de normalisation de la politique monétaire de la FED au cours de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire du mois décembre 2015.
Le taux de chômage - l’indicateur le plus suivi par la FED - s’est établi à 5,0 % depuis octobre 2015.
Quant au taux d’inflation, il s’est situé à 0,5 % en novembre, soit largement en deçà de l’objectif de 2 %.
Mais la FED a indiqué qu’elle devrait prendre en compte les nouvelles réglementations mises en œuvre, à la suite de la crise ainsi que les nouveaux canaux de transmission de la politique monétaire, avant de procéder à la normalisation de sa politique. Pour rappel, au lendemain de l’éclatement de la crise, de nouvelles réglementations ont été mises en œuvre, influençant ainsi l’intermédiation financière.
Le préalable au premier relèvement des taux d’intérêt de la FED serait de comprendre les effets de ces réglementations et les évolutions possibles dans l’intermédiation financière sur la mise en œuvre et la transmission de la politique monétaire.
Au Japon, l’activité économique est demeurée poussive, traduisant ainsi les limites de mesures mises en œuvre pour redynamiser l’économie. Après les premières estimations qui ont fait état d’une contraction de l’activité de 0,2 %, l’économie nippone a enregistré une croissance de 0,3 % au troisième trimestre 2015 et de 1 % en glissement annuel. Ce résultat positif tient aux perspectives optimistes des investissements en capital des entreprises, contrebalancées par la stagnation de la consommation de 0,4 %, étant donné que cette dernière contribue de près de 60 % au PIB. Dans ce contexte, les Autorités ont décidé de mettre en œuvre un nouveau projet, axé sur la relance de la consommation et de l’investissement à l’effet de soutenir l’activité et de sortir l’économie de déflation observée depuis près de quinze ans.
Aussi, ce projet prévoit-il une augmentation de 3 % du salaire minimum et la prolongation de l’assurance chômage au-delà de 65 ans pour encourager les personnes les plus âgées à continuer à travailler. S’agissant des investissements, le projet encourage les investissements (également les investissements des PME). Cependant, certaines analyses soulignent l’importance de mettre en œuvre des reformes structurelles en vue d’améliorer la compétitivité et assouplir les règles du marché du travail.
Sur le continent africain, lors de la XXème Conférence économique pour l’Afrique (CEA) qui s’est tenue au début du mois de novembre à Kinshasa sur le thème «croissance inclusive et transformation structurelle pour réduire la pauvreté en Afrique», les experts ont recommandé des efforts soutenus pour chaque économie africaine dans la réduction de la dépendance aux exportations des matières premières et aux importations des biens de consommation.
Nombre des pays africains sont caractérisés par une économie de rente,
traduite par la dépendance aux ressources naturelles (minières et pétrolière) dont ils sont suffisamment dotés. Ce modèle de croissance, basé sur les exportations de matières premières et les importations des biens de consommation et d’investissement expose ces économies aux chocs extérieurs.
Selon les experts, cette double dépendance devenue chronique tient au schéma économique hérité de la colonisation. Des politiques de transformation locales de matières premières devraient être définies pour une croissance inclusive, susceptible de générer une plus-value, une main d’œuvre et des investissements dans le secteur des infrastructures.
En outre, au-delà de la transformation locale, certains estiment que les économies africaines, particulièrement celles qui vivent des recettes d’exploitation minière devraient envisager une possibilité d’un regroupement, à l’image de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), afin d’influencer les tarifs et cours mondiaux de leurs matières. traduite par la dépendance aux ressources naturelles (minières et pétrolière) dont ils sont suffisamment dotés.
Ce modèle de croissance, basé sur les exportations de matières premières et les importations des biens de consommation et d’investissement expose ces économies aux chocs extérieurs.
Selon les experts, cette double dépendance devenue chronique tient au schéma économique hérité de la colonisation. Des politiques de transformation locales de matières premières devraient être définies pour une croissance inclusive, susceptible de générer une plus-value, une main d’œuvre et des investissements dans le secteur des infrastructures.
En outre, au-delà de la transformation locale, certains estiment que les économies africaines, particulièrement celles qui vivent des recettes d’exploitation minière devraient envisager une possibilité d’un regroupement, à l’image de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), afin d’influencer les tarifs et cours mondiaux de leurs matières.


Related Posts