Peter Kazadi révèle le petit nom de Kitenge Yesu «Monsieur l’Organe»
  • ven, 12/03/2021 - 15:37

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1521|JEUDI 18 MARS 2021.

Dans l’histoire des Etats, il existe des Richelieu et des Mazarin. Dans l’Histoire de France, Mazarin - le cardinal Mazarin - est l’homme qui poursuivit voire couronna l’œuvre de Richelieu. De ce Jules Raymond Mazarin qui succéda à Richelieu comme principal ministre d’État de 1643 à 1661 des rois de France Louis XIII et Louis XIV, ses biographes écrivent notamment que sa personnalité est difficile à cerner.

«Il ne donne pas la clé de son caractère, moins par discrétion ou par calcul que par goût de l’action. On ne le découvre que par échappées. Pour forcer le mystère, il faut recourir à des témoins non prévenus. Intellectuellement, il a les dons les plus rares : il comprend, retient et pressent tout. Moralement, un courage que rien n’amollit mais aussi de la modestie dans le triomphe».

Comment ne pas reconnaître dans cette image l’homme que désormais le Congo et le monde adulent par ses prises de position musclées notamment sur les réseaux sociaux, depuis son compte Twitter, dont des textes sont likés parfois par plus d’un demi-million de personnes, même si pour l’essentiel, il demeure mystérieux.

«ON L’APPELLE «L’ORGANE», FAITES ATTENTION».
Samedi 6 mars, Kinshasa, boulevard Triomphal, en pleine cité populaire.
Lors de la cérémonie d’inauguration officielle du siège des FPAU, Forces Politiques Alliées à l’UDPS dont il est l’Autorité Morale, face à des leaders politiques venus de divers horizons (députés, sénateurs, présidents des partis politiques, personnalités, mais aussi une foule de combattants) rassemblés au sein de l’Union Sacrée de la Nation, Kitenge Yesu Nz, se fait découvrir par un autre nom - «l’Organe» - que, longuement, le public ovationne. En fait, c’est «l’Organe à la parole d’oracle».

C’est Me Peter Kazadi qui jette ce pavé dans la mare en révélant l’importance que cet homme représente dans l’entourage immédiat du Président de la République et, du coup, le rôle crucial que le Haut Représentant du Président de la République qui porte également le titre d’Envoyé Spécial joue dans le cercle présidentiel immédiat.

«Nous l’appelons «l’Organe». Car, en effet, à lui seul, il vaut une Institution», déclare l’avocat, également député provincial de l’UDPS, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, qui fait partie des proches du Président de la République, fut membre du COSAC, le Comité de suivi des accords FCC-CACH depuis disparu, fut membre du team présidentiel lors des Consultations du Palais de la Nation, autrefois DirCaba du président de l’UDPS, aujourd’hui président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

«Peter» - comme on l’appelle familièrement, est aussi connu pour son parler vrai.
Le sachant depuis Genval au cœur d’une grande stratégie, des conseillers présidentiels le désignent carrément du nom de Chef d’Etat major général politique.

«UN CIEL BIEN TERRESTRE ET NON CELESTE».
L’appellation «l’Organe» date des années Rassemblement de l’opposition, né en juin 2016, quand Kitenge Yesu Nz., sort la carte maîtresse : placer le Fils du Sphinx en successeur naturel de son père quand il sent que la maladie commence à compliquer la santé de l’opposant historique, préparer le fauteuil à l’incontournable futur Président du pays.

C’est Kitenge Yesu Nz., qui, dès le lendemain de la réunion de Genval, à l’Hôtel Martin’s Chateau du Lac, crée dans la Capitale le poste sur mesure de Président du Rassemblement, le confie au fils du Mzee et installe celui-ci sur le trône.
Contre quiconque qui pourrait ouvrir la bouche, celui que jadis, on appela «Le Tomatier» - pour avoir dégusté la tomate crue tout jeune, avant un de ses co-debaters - impose par le mot sa vue, l’emporte naturellement, sans coup férir, témoigne-t-on.

Et le Président de la République de prévenir son entourage qui serait tenté de contrarier cet homme au mot couperet, qui dépèce, tranche ou hache sa proie : «Vous voulez l’affronter ? Allez-y ! Un conseil cependant: assurez-vous que vous avez bien mangé au départ!».
Cela en dit tout.

Quand Kitenge Yesu Nz. prend la parole, le long de ce boulevard Triomphal, dans les «jardins» du siège des FPAU, il assure que contrairement à ce que prévoit le programme, il ne va pas se lancer dans un cours ex cathedra sur l’Union Sacrée de la Nation et, il ne s’en retient pourtant pas. S’il dit ne pas vouloir se lancer dans «de petites phrases assassines» dont lui seul connaît le secret, il n’y a qu’elles, tout au long d’un discours au vitriol comme à l’habitude. Il reconnaît que quand il ouvre la bouche, c’est la foudre, mieux «un ouragan qui sort».

Vous êtes prévenus : faites attention. Il souhaite un week-end plutôt «paisible» à tous «car il y a des mots qui tuent plus que la mort».
Florilège de quelques-unes de phrases assassines inévitables quand ce Mazarin de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ouvre sa bouche qui d’évidence ne sait cracher, en politique, que du feu.
«Mais, si, à tout hasard, vous voulez connaître mon avis sur les récentes déclarations de certains (le Cardinal Fridolin Ambogo Besungu, archevêque de Kinshasa, dont il se retient de citer le nom, ndlr.) sur les élections de 2023, mon sentiment est, sans vouloir émettre un jugement de valeur, qu’il s’agit d’une association, d’une société en commandite simple. Je me réserve de la qualifier autrement. Est-ce le ciel qui se lasse de la terre?

Sûrement un ciel bien terrestre et non céleste. Donc, du terre à terre. Je parle tout haut et personne ne me défend. Cependant, je m’écarte, je m’en vais regarder en face de nous, je m’en vais détrôner un homme de Dieu, que je qualifie ainsi par antiphrase. Je l’entends, au Stade des Martyrs, un dimanche de 2020, crier à la foule : ils ne m’ont pas donné mes deux jeeps alors que, dans un passé récents, il les qualifiait de médiocres. Wajila nkala wadia musoji, musoji wudila ki nka mwine! Kudia maki kuboya nsoso! Un dicton qui dit : « maudire le porc, manger son jambon !»

La proximité entre apprentis politiciens et apprentis sorciers est infinitésimale. A chacun son métier, les vaches seront bien gardées. Un cœur qui balance entre les passions et les devoirs, compromet le devenir de la Communauté. Et lorsqu’on veut passer du devoir à la passion, on se défroque. Oh ! théories fumeuses, idées fumeuses, esprit fumeux. Oh ! petit arbre qui voulait devenir un nuage. A la rhétorique de la provocation, nous répondrons par la dialectique du défeuillage.
Un homme de Dieu qui devient politique, on établit avec lui les relations entre présidents de partis politiques.

Quoi de plus normal. Cela n’enlève en rien du respect à la soutane. Quand je le dis, je suis foncièrement sincère, croyez-moi. S’il est Don Camillo pour rire, il n’est et ne sera jamais Dom Helder Camara, le célèbre l’Evêque brésilien, sans jeeps ni avoirs, prolétaire, défenseur des pauvres et de la classe ouvrière, jusque dans ses os. Jamais le venin du serpent n’atteindra le vol de l’Aigle» (...)

DES OUAILLES OU DES MARCHEPIEDS ?
«J’aime et je respecte les hommes de Dieu, mais tout en leur rappelant respectivement ceci, allusivement, dès lors qu’ils se jettent dans l’arène politique : L’homme qui traite sa femme comme une princesse, c’est la preuve qu’il a été élevé par une Reine. La femme qui traite son mari comme un Roi, c’est la preuve qu’elle a été élevée par une Reine. Mais que dire de l’homme de Dieu qui se sert de ses ouailles comme marchepieds….

A vous, de complétez la phrase… C’est leur devoir de parler et c’est notre droit de répondre tout haut, surtout quand on semble être face aux propagandistes et porte-paroles.
Jamais nous ne plierons. Jamais nous ne nous mettrons à plat ventre devant qui que ce soit».
Sur l’USN, «l’Union Sacrée de la Nation, initiative d’un homme, est devenue une réalité collective. En effet, lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve, mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité, qu’en dire de plus ? C’est ça l’Union Sacrée de la Nation.

Notre détermination, notre action, ce n’est pas de voler des briques -on en sait quelque chose- mais de reconstruire au jour le jour brique par brique. Avec l’Union Sacrée de la Nation, on voit l’avenir en clair. On ne conduit un peuple qu’en lui montrant un avenir. Un chef est un marchand d’espérance, dont la première des vertus est le dévouement à la Patrie.
Pour terminer, j’affirme que l’Union Sacrée de la Nation n’est pas un camp politique, elle est la communion d’idées et d’actions pour sauver le pays. Bien avant, je l’avais esquissé lors de mon meeting populaire au stade Vélodrome de Kintambo, organisé le 03/10/2020 par le Parti MSC. J’y déclinais 28 vérités, que la presse a baptisées, « les 28 vérités de Kitenge Yesu».

Déjà à cette occasion, je voyais l’Union Sacrée de la Nation. Ce que vois le vieux assis, le jeune ne le voit pas même débout». Sur les FPAU, «le pluralisme politique reconnu en République Démocratique du Congo, singulièrement à l’article 6 de la Constitution, n’a pas manqué, en prévision des élections de 2018, d’inspirer les partis politiques, les forces sociales et les personnalités politiques que nous sommes, de créer un regroupement politique, dénommé les Forces Politiques et Sociales Alliées à l’UDPS, en sigle « FPAU » et accompagner le Président Félix Antoine Tshilombo, alors Candidat UDPS à la Présidentielle de 2018, jusqu’à son éclatante victoire.

Comme regroupement politique, les FPAU ont le devoir constitutionnel de concourir à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. A cette fin, il nous paraît indiqué d’avoir un siège, digne de la famille politique présidentielle, sis Boulevard Triomphal, pour triompher de toutes les adversités, embûches et autres contingences sur la voie de la conservation et de plein exercice du pouvoir que nous avons conquis de haute lutte.

Cette victoire se cristallise dans l’adhésion massive des autres partis politiques, forces sociales et personnalités à la vision de l’Union Sacrée de la Nation prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat, et dont nous sommes les porteurs et vulgarisateurs au nom de l’intérêt supérieur de notre Nation. Le Manifeste du 06 décembre 2020 à travers l’exposé magistral du Président de la République, Chef de l’Etat, qui déballe cette vision de l’Union Sacrée pour la Nation a valeur de ferment qui féconde la solidarité nationale dictée au peuple congolais par l’article 66 de la Constitution pour bâtir un pays plus beau qu’avant. Nous, FPAU, porteurs légitimes de l’Union Sacrée pour la Nation, cultivons cette solidarité nationale pour relever les défis de la sécurité, de la stabilité et du développement de notre Pays».

«Je vous dirai en toute modestie, en toute humilité - l’humilité étant l’antichambre de toutes les vertus - que l’Union Sacrée de la Nation est le fruit de la détermination et de la patience d’un homme : Fatshi, pour qui, la patience est une vertu qui s’acquiert avec la patience. Pour qui, la patience est la clé du succès. Nous venons de loin mes amis. Deux ans de patience car, pas de patience, pas de science. Hier, moqués, aujourd’hui adulés.

Ainsi, la cérémonie de ce midi, c’est aussi la fête, modeste certes, de la victoire». L’Union Sacrée de la Nation c’est la famille unie qui mange à la même table.
L’Union Sacrée de la Nation c’est le soleil qui brille et qui n’ignore pas un village parce qu’il est petit. L’Union Sacrée de la Nation c’est l’Etat de droit. Le Chef de l’Etat est respectueux de la Constitution et des lois de la République. Aussi, des droits de l’Homme et du Citoyen. Le respect à Sa personne s’applique.

Ce respect n’est pas négociable, il s’impose à tous. Ceci est un avertissement. Evitons les procès d’intention, les insinuations malveillantes. Nous ne pourrons terminer cette allocution, sans adresser notre soutien à notre Premier Ministre Sama Lukonde, réputé pour sa droiture et sa loyauté. Il a tout notre soutien, le soutien des FPAU, tout le soutien de la classe politique de bon sens patriotique.

Soutien au bureau de l’Assemblée Nationale dirigé par l’Honorable Mboso Nkodia.
Soutien du bureau du Sénat dirigé par l’Honorable Modeste Bahati.
Que vive le Président de la République.
Que vive les FPAU.
Que vive la RDC.

Je vous remercie.
KITENGE YESU NZ.
Samedi 6 mars, Kinshasa, boulevard Triomphal.


Related Posts