Toujours cloué, le chinois Startimes recherché par Nollywood
  • ven, 12/09/2014 - 02:57

Un jour, un expatrié de poser LA question: «Par quel média au Congo démocratique, peut-on s’informer?» Il posait LA question - à près de 10.000 m d’altitude - au prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba, propriétaire du Soft international, ajoutant: «Ne me parlez pas de votre journal, Le Soft, dont je connais la grande valeur».
Le prof n’eût jamais de réponse. Dans le dossier Startimes, où donc radios, télés - voire la Rtnc -, journaux kinois ont été trouver des commentaires du type: «Le DirCab du Président de la République, Beya Siku a désavoué les ministres des PTNTIC et des Médias»!

CLAIRE COMME L’EAU DE ROCHE.
La simple lecture d’une correspondance claire comme l’eau de roche montre au contraire que le DirCab confirme l’illégalité de Startimes au Congo, de même que le faux de la correspondance du président de l’ARPTC. «L’ARPTC sera malvenue de prendre quelque décision de suspension à l’endroit de la société Startimes, tant il est que celle-ci n’est titulaire d’aucun droit octroyé par elle». Simple parallélisme des formes.
L’ARPTC n’ayant délivré aucun titre, elle n’en retirera aucun. Dans un autre paragraphe, le DirCab assène: L’ARPTC ne rencontrera pas la demande contenue dans la lettre des deux ministres. Pas sorcier: répondre - c’est donner injonction au régulateur de retirer le titre, qui n’existe pas! C’est reconnaître que la régulation avait émis un titre. Or, rien de tel. Du coup, c’est le faux s’établit. N’empêche! Un sérieux quotidien d’en conclure: «La Présidence de la République a tranché: le signal de Startimes sera donc rétabli incessamment pour permettre à cette entreprise de fonctionner comme auparavant».
Un autre plus sérieux encore, de surenchérir: «Kabila clôt le débat». Mais alors, pourquoi depuis trois jours, STARTIMES n’a pas recouvré son signal que la firme loge contre toute attente là encore sur son propre site? Voulez-vous toujours un dessin? Les Congolais en danger de presse…

François Thiellet se plaint.
Le programme de la chaîne Nollywood Tv a été piraté, annonce François Thiellet, directeur général de THEMA, propriétaire et éditeur de cette télé, pointant du doigt l’auteur chinois, Startimes Média RDC. François Thiellet explique que toute distribution et diffusion de la chaîne NollyWood Tv, quel que soit le territoire de diffusion et en ce, inclus la République Démocratique du Congo, doit faire préalablement l’objet d’une autorisation de la part de NollyWood Tv.
Voici que Startimes est prise la main dans le sac.
Elle est accusée de piratage pour avoir procédé à la distribution de la diffusion de Nollywood Tv sans y être autorisée et agi en violation des droits de THEMA. «Nous constatons la distribution de la chaîne NollyWood Tv au sein de vos offres en RDC sans autorisation de notre société. Cette exploitation illicite porte gravement atteinte aux intérêts de notre société et nous cause un préjudice substantiel», se plaint François Thiellet.
Sans attendre, le DG de THEMA prévient Startimes et la met en demeure de cesser sans délai la distribution de la chaîne NollyWood. Et de menacer: «à défaut de cessation immédiate de vos agissements, nous serions contraints d’engager toutes actions nécessaires à la sauvegarde de nos droits. Vous voudrez bien considérer la présente comme ayant valeur d’une mise en demeure, de nature à faire courir tous les délais, intérêts et autres conséquences que la loi et les tribunaux attachent aux mises en demeure». AfricaNews a eu accès au courrier du DG de THEMA adressé à Philippe Zou Lu, directeur général de Startimes. «Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose», dit l’adage. Alors que Startimes continue de distribuer des dépliants et autres flyers sur lesquels elle annonce la diffusion de la chaîne NollyWood Tv, il nous revient que la firme chinoise a déjà été saisie officiellement par THEMA, lui demandant de cesser sans délai la distribution de la diffusion des programmes de sa propriété. Un autre document dans lequel Startimes s’est illustrée dans une activité de piraterie d’une chaîne au Kenya, où la Cour suprême du pays de Jomo Kenyatta avait tranché en sa défaveur. L’avocat Paul Muite avait prévenu que l’opérateur chinois avait ignoré la décision de la Cour d’appel du Kenya. Le chinois est passé expert en scandales. Il s’attire les phares de l’actualité au Congo, où le gouvernement l’a récemment suspendu pour acquisition frauduleuse d’une licence d’exploitation. Startimes exploite les licences octroyées à la RTNC 2 et à la chaîne privée Télé 7 (ndlr. propriété du journal kinois Le Potentiel) au mépris de la loi.
L’article 42 de la loi-cadre sur les télécommunications: «Les licences de concession de service public de télécommunications et les autorisations délivrées en application de la présente loi, ont un caractère personnel et ne sont pas cessibles».

KISUNGU KAS
(lire aussi coommuniqué PT-NTIC).


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