À Kampala, Kamerhe porte la réplique
  • jeu, 22/05/2025 - 22:30

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1636 |MERCREDI 14 MAI 2025.

Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi est à l'aise quand il parle du Congo où qu'il se trouve, dans le pays ou à l'étranger, de l'histoire de ce Congo, énorme puissance économique naturelle par son potentiel (démographie, terres rares, terres arables, eaux, etc.), de son rôle dans l'espace sous-régional qu'il maîtrise sans s'empêcher de faire quelques tours hors du continent dont il connaît aussi l'histoire de certaines contrées.

À Kampala, en Ouganda, pays lié au Rwanda par l'histoire dont les armées ont conduit à la guerre des Banyamulenge en 1996 qui a poussé Mobutu à quitter le pouvoir, en pressant le chemin de l'exil où il est mort trois mois plus tard, guerre répétée sous Kabila père qui a fini par être assassiné, l'Ouganda avec qui le Congo entretient depuis des liens de suspicion en évitant de faire un mélange des genres avec le Rwanda avec sa guerre permanente faisant des millions de morts côté congolais, puisque des visites diplomatiques ont régulièrement lieu, le président de l'Assemblée nationale arrivé le 8 mai, a fait entendre sa vision lors d'une rencontre avec le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni auprès de qui il était porteur d'un message spécial de son homologue congolais Félix Tshisekedi comme devant la Conférence interparlementaire africaine à laquelle il prenait part avec quatre députés congolais de sa suite dont Lambert Mende Omalanga.

«EXTRAVERSION DANGEREUSE».
« Pour le moment et pour tranquilliser tout le monde y compris nos voisins du Rwanda, nous sommes en pleines négociations, en plein processus de rétablissement de nos relations diplomatiques, de coopération et de cohabitation pacifique (négociations de paix Kinshasa-Kigali-Washington, ndlr). Malheureusement, les Africains attendent toujours que ce soit les Occidentaux qui viennent nous mettre ensemble. Voilà encore une autre forme d'extraversion dangereuse », a donné comme leçon le président de la chambre basse congolaise devant ses pairs députés à cette IIIème Conférence Interparlementaire Africaine qui portait sur les défis mondiaux émergents.

Vital Kamerhe a appelé ses collègues africains à cultiver une confiance mutuelle entre pays africains en évitant qu'un pays d'Afrique soit utilisé par une puissance étrangère pour déstabiliser un autre pays d'Afrique, voisin ou pas.
Il a appelé le Congo « qui est un sous-continent (à avoir) avec tous ses voisins effectivement une vision, une prospérité partagée. L'Afrique Centrale, l'Afrique Australe, l'Afrique Subsaharienne et l'Afrique de l'Est se porteront mieux et nous allons tous gagner. Puisque nous sommes (le Congo, ndlr) plus de 110 millions d'habitants, 2.345.407 km2, nous avons plus de 120 millions d'hectares de terre, 53% de toutes les eaux douces d'Afrique, qu'est-ce qu'on ne peut pas faire au lieu de nous faire la guerre éternellement », a-t-il poursuivi.

Puis : « Nous n'allons pas, nous (Congo, ndlr) nous prévaloir de nos propres turpitudes. Nous sommes conscients qu'il faut rétablir les attributions régaliennes de l'État, l'armée professionnelle, la police, la justice, l'administration et une bonne politique des affaires internationales (étrangères). Donc, en Afrique, nous devons baser toutes ces réflexions sur l'amour, la justice, la vérité et la solidarité ».


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