- lun, 30/05/2016 - 14:43
Avec Tshisekedi, on n’est jamais sûr de partir et on n’est jamais sûr d’arriver à bon port!
Les dernières nouvelles ne surprendront personne sauf les apprentis sorciers. Sur le front du Dialogue politique national et inclusif, réclamé par l’UDPS et l’opposition dont l’UNC de Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi, expliqué au Président de la République, Chef de l’Etat, validé par celui-ci à l’issue des consultations du Palais de la Nation, appuyé par la communauté nationale unanime (UE, UA, ONU, OIF, etc.), attendu par la Centrale électorale nationale indépendante CENI afin de décliner un calendrier électoral consensuel après l’échec de la publication d’un précédent calendrier, alors que tout semblait marcher comme sur des roulettes, l’UDPS fait des siennes. On le savait. Nul n’était dupe! Circulez, il n’y a rien sous le soleil. Avec Tshisekedi, on n’est jamais sûr de partir et on n’est jamais sûr d’arriver à bon port!
IL EST DEJA MINUIT!
Il peut être un souffre-douleur pour ses contemporains, jamais Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’a jamais rien accompli, dans son pays, qui saurait le hisser un jour au niveau d’un Madiba!
La guerre de l’Afdl, c’est lui! La phrase peut être clivante - puisque politiquement incorrecte - qu’importe! Il se serait mis d’accord avec son ami de tous les temps Joseph Désiré Mobutu que le Congo aurait fait l’économie d’une «troisième guerre mondiale africaine». Quand il décide de débarquer à Sun City - en Afrique du Sud - au Dialogue inter-congolais, il est déjà minuit!
Le pays est la risée du monde et Tshisekedi n’en a cure. Il n’obtiendra rien, sera comme Gros-Jean comme devant gros quand il aurait pu négocier et obtenir - pour lui, les siens et le Congo - une parcelle de pouvoir d’Etat.
MaisTshisekedi n’a jamais eu besoin de rien et ce n’est pas en fin de piste qu’il se mettra à se remettre en cause. Tshisekedi se sait une icône et les icônes ne meurent pas! Il a une histoire, un destin à sauvegarder: le mythe et ce n’est pas à cet âge que l’on change son cours! Pourquoi donc?
La petite histoire recèle d’histoires amusantes. A l’époque de la grande Miba (Minière vde Bakwanga, à Mbuji Mayi), chaque creuseur artisanal ou institutionnel de cette pierre pouvait lui déposer à ses pieds ce qu’il désirait pour se faire désirer.
«Comme tout Roi (Mulopwe) du Kasaï sans l’avoir jamais été - ce qu’il ne cessera de regretter - il demande à être vénéré et n’a pas besoin de travailler pour avoir et vivre puisque ses sujets lui remettent sa part», s’amuse un proche.
Au lendemain des déclarations fracassantes devant des médias du facilitateur international Edem Kodjo, on attendait un autorecadrage. C’est mal connaître le parti qui n’a qu’un Chef, lui, «LE Président», sans aucun adjoint. Tous ayant plié bagage.
Au contraire, dans une lettre écrite depuis Bruxelles, datée du 23 mai, où il suit d’interminables soins, adressée aux «instances de l’UDPS» à Kinshasa, «Monsieur NON» donne sa réplique au facilitateur unioafricain. Il avait eu le tort, lors de ses sorties médiatiques, notamment celle du 20 mai, de charger l’UDPS et «le Sphinx» dans le retard mis au démarrage du Comité préparatoire du Dialogue, donc du Dialogue.
Réplique répercutée jeudi 26 mai dans la Capitale lors d’une contre conférence de presse du Secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu. Si pour l’UDPS, le Dialogue demeure «la voie royale» pour résoudre la crise actuelle au Congo, le dépôt de la liste des délégués de l’opposition (UDPS et pro-UDPS) au Comité préparatoire ne le sera qu’après que Tshisekedi eût reçu des réponses à de nouveaux préalables: garantie d’indépendance, garantie d’efficacité du travail du facilitateur; garantie de... bonne fin des décisions qui seraient prises au Dialogue!
UDPS ETERNELLE.
Outre l’assurance préalable - à Tshisekedi seul d’apprécier - de la concordance des vues entre la perception du dialogue politique par le facilitateur et son schéma de la facilitation avec la feuille de route de l’UDPS et la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Et, puisque d’évidence, l’homme unionafricain et de Mme Nkosazana Dlamini Zuma en fin de mandat - du coup, fragile lorgnant désormais vers une présidence dans son pays, en remplacement de son ex-mari, le président Jacob Zuma en difficulté - ne peut rien, le «leader Maximo» lui suggère des voies de sortie: «l’implication» des autres membres de la Communauté internationale, ceux des organisations cosignataires du communiqué de presse du 16 février 2016 (UE, UA, ONU, OIF) qui participeraient à un panel de facilitation, auxquels on ajouterait l’envoyé des USA, en plus de la libération des détenus politiques en tête l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe inculpé par la justice congolaise pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat et, depuis, après un séjour médical en Afrique du Sud se retrouverait en Angleterre. Mais aussi Eugène Diomi Ndongala poursuivi pour des faits de mœurs (viol de mineures), Christopher Ngoyi et... «d’autres acteurs politiques ou de la société civile» - dont la liste est inconnue - «victimes de la part d’un pouvoir qui, dans le même temps, se complaît à claironner sans convaincre qu’il veut aller à un dialogue politique inclusif», articule le Secrétaire général de l’UDPS Mavungu. Et, cérise sur le gâteau: «Un groupe de travail uniquement constitué de la société civile ne pourra nullement engager la préparation du dialogue.
Au nom de son combat politique, long de plus de trois décennies et au cours duquel, le Président de l’UDPS continue d’honorer la confiance que le peuple congolais a placée en sa personne, il réitère sa demande de voir les forces politiques acquises au changement démocratique le rejoindre dans ce combat pour qu’ensemble, nous puissions le faire aboutir pour nos martyrs, pour nous-mêmes et, davantage encore, pour nos enfants.
Fait à Bruxelles, le 23 mai 2016». C’est ça l’UDPS! L’UDPS éternelle. Celle qui ne changera pas!
T. MATOTU.