Kabila adresse ses condoléances au Roi Philippe et au peuple belge
  • jeu, 31/05/2018 - 07:03

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Entre les Etats, il n’y a pas place aux sentiments, seuls les intérêts comptent. C’est la traduction de cette célèbre phrase prêtée au général de Gaulle: «Les Etats n’ont pas d’amis (éternels). Ils n’ont que des intérêts (éternels)». Et pourtant, on oublie trop souvent cette vérité claire comme l’eau de roche...
Lors d’un discours sur «Politique étrangère et intérêt national», l’ancien ministre de l’Intérieur ex-socialiste Jean-Pierre Chevènement déclare ce qui suit: «Peu de décisions aujourd’hui se prennent encore explicitement à l’aune de l’intérêt national (quel est sur tel ou tel dossier l’intérêt du pays?). Le concept lui-même est devenu évanescent. On évoque plus volontiers les «valeurs» qui fonderaient la politique étrangère de la France que son «intérêt» qui serait par définition, médiocre».

«LE FEU ET LA FUREUR». `
Quand le président Donald Trump menace Pyongyang de l’effacer de la surface terre, peu après, les deux leaders s’adressent des amabilités. Que normal!
Quel intérêt pour les Etats-Unis de détruire l’ennemi nord-coréen?
Après les menaces et les épithètesmoqueuses - «le feu et la fureurvonts’abattre» sur la péninsulenord-coréenne, Trump désignant Kim comme «Little Rocket Man», voici la réconciliationoptimiste, puisunelettre de la lettre de rupture, puis le réchauffement. Dansunelettre à Kim Jung-un, datée de jeudi 24 mai, Donald Trump annoncel’annulation du sommethistoriqueprévu le 12 juin à Singapour, au coursduquelildevaitrencontrer le leader nord-coréen. «J’avaisvraimenthâted’yêtre avec vous.Malheureusement, considérantl’immensecolèreetl’hostilitéaffichéedansvosrécentesdéclarations, j’estimequ’ilestinapproprié, en l’état, de procéder à cesommettantattendu», écrity Donald Trump. La rencontre de Singapourn’aura pas lieu, poursuit Trump, «pour le bien des deux parties mais au détriment du monde». Avant de menacer: «Vousparlez de voscapacitésnucléaires, mais les nôtressontsiénormesetpuissantesque je prieDieuque nous n’ayonsjamais à en faire usage». En fin de journée, Donald Trump a renchéri: «Notre armée, qui est de loin la plus puissante du monde, estprêtesinécessaire».
Donald Trump fait référence aux propos d’un haut responsablenord-coréen qui auraitqualifié le vice-président Mike Pence de «pantinpolitique», etaffirméque «la Coréeétaitprête à une confrontation nucléaire en casd’échec du dialogue avec les Etats-Unis».

RÉCHAUFFEMENT AVEC BRUXELLES.
Entre Bruxelleset Kinshasa, assiste-t-on à l’accalmie? Tout porte à le croire...
Le 29 mai 2018, le Président de la République Joseph Kabila Kabange a adressé un messsage de condoléances au roi Philippe. Selon un communiqué diffusé peu après par son directeur de cabinet, le professeur Néhémie Mwilanya Wilondja, le Chef de l’Etat, dans ce message, «exprime tout le soutien de la République Démocratique du Congo au Roi et au Gouvernement de la Belgique et réitère au peuple belge la solidarité du Peuple congolais dans la lutte contre le fléau du terrorisme». Premier ministre belge, Charles Michel témoigne sur Twitter de son «soutien pour les victimes et leurs proches», dénonçant une «violence lâche et aveugle» après une fusillade mortelle qui s’est produite à Liège, la grande ville francophone du sud de Belgique, mardi 29 mai matin, faisant quatre morts dont deux policières, un civil et l’assaillant.
La veille de ce message épistolaire, des salons huppés à Kin ont fait état de l’arrivée dans la Capitale congolaise, d’un émissaire belge de haut niveau, le chevalier François- Xavier de Donea (plus précisément François-Xavier Gustave Marie Joseph Corneille Hubert de Donea), plusieurs fois ministres dont de la Défense nationale, porteur d’une lettre officielle du Gouvernement belge sollicitant une rencontre en vue de normaliser avec Kinshasa notamment dans l’affaire de la Maison Schengen. Kinshasa a accueilli positivement cette démarche et le Président de la République aurait donné des «instructions claires». Que Joseph Kabila soit porté plus par son pays, déteste la politique du selfie, cela est visible. Qu’il n’ait pas foulé les pieds de la Capitale belge depuis une éternité, cela est source des fâcheux malentendus. C’est lors des rencontres qu’on échange et qu’on résout nombre de problèmes.
T. MATOTU.


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