Les grands patrons retrouvent la confiance
  • lun, 01/04/2019 - 09:46

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
En janvier 2019, le solde global d’opinions des chefs d’entreprise augure un retour de la confiance quant aux perspectives de la conjoncture économique dans notre pays. En effet, selon des chiffres de la BCC, ce solde s’est chiffré à +6,2% au cours de la période sous analyse, venant de -2,3% en décembre 2018.
Cette reprise d’optimisme enregistrée après quatre mois consécutifs de perte de confiance est liée principalement aux perspectives d’amélioration dans les industries extractives et manufacturières ainsi que dans la production énergétique. Toutefois, les secteurs de la construction et des services ont été caractérisés par une certaine morosité.
Ainsi, l’analyse par secteur d’activité au mois de janvier se présente comme suit:
En ce qui concerne les Industries Extractives, les miniers comptent sur un imminent redressement de la tendance des cours mondiaux des matières premières exportées par l’économie congolaise et l’amélioration des facteurs de production.
Ce regain d’optimisme, attesté par un solde d’opinions de +7,8% contre -5,3% un mois auparavant, tranche nettement avec le pessimisme qui a prévalu au cours des deux mois précédents.
Pour ce qui est du secteur de l’Energie, l’optimisme est resté de mise en janvier 2019 avec un solde d’opinions de +41,9%, quoiqu’en léger repli par rapport au mois précèdent au cours duquel celui-ci s’était chiffré à +45,9%. Le maintien de la confiance dans ce secteur s’explique principalement par les bonnes perspectives perçues par les chefs d’entreprises en rapport avec les différents projets de construction et de réhabilitation des infrastructures de production et de transport de l’énergie électrique et de l’eau, initiés par le gouvernement de la République avec le concours de ses partenaires.
Par ailleurs, dans les industries manufacturières, l’opinion des entrepreneurs laisse entrevoir une tendance à la consolidation de la confiance. Le solde d’opinions y afférent s’est hissé de +23,3% à +33,4% entre décembre 2018 et janvier 2019. Cette évolution favorable résulte principalement de l’évolution de la demande et de l’assouplissement des contraintes qui pèsent sur la production, tel qu’enregistré dans la fabrication des produits à base du tabac, alimentaires, textiles et chimiques.
S’agissant des activités de Construction, le solde d’opinion des entrepreneurs a manifesté le plus grand pessimisme. En janvier 2019, le solde de leurs opinions étant passé, d’un mois à l’autre, de -7,9% en décembre à -68,2%. Cette situation est imputable à des prévisions très pessimistes par rapport au niveau d’activité, de l’utilisation du matériel et de l’évolution de leur carnet de commandes.
Enfin dans les Services, les opérateurs économiques demeurent pessimistes, bien que le solde de leurs opinions indique une tendance au redressement. En effet, le solde de leurs opinions est passé à -16,5% alors qu’il était de -28,2% en décembre.
La persistance du pessimisme reflète l’opinion défavorable enregistrée dans les activités de l’ hôtellerie, les services rendus aux entreprises et le transport.

EVOLUTION DES PRIX INTERIEURS.
A la troisième semaine du mois de mars 2019, les prix sur le marché des biens et services sont demeurés stables, s’établissant à 0,043% contre 0,031% une semaine passée. En rythme. cumulé de l’année, le taux d’inflation est porté à 0,879% et en glissement annuel il s’est fixé à 5,345%. Toute chose égale, en annualisé le taux d’inflation serait de 3,864%, face à un objectif à moyen terme de 7,0%.
Au 22 mars 2019, l’exécution du plan de trésorerie du secteur public s’est clôturée par un important déficit de 171,7 milliards de CDF, résultant d’un faible niveau de recettes de 380,4 milliards contre une expansion de dépenses de 552,1 milliards.
Ce résultat s’explique principalement par la clôture de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat pour le mois sous revue, la contribution financière du Gouvernement au programme d’urgence du Chef de l’Etat et le paiement de frais de fonctionnement des ministères et institutions.
Toutefois, le Trésor pourrait clôturer ce mois avec un léger excédent en raison des recettes attendues par la DGRAD au titre de paiement spécial des entreprises de télécommunications.
En cumul annuel, au 22 mars 2019, le Trésor a également enregistré un déficit de 160,5 milliards de CDF contre un déficit programmé de 29,4 milliards.
Les ressources mobilisées, au 22 mars 2019, se sont établies à 380,4 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 55,2% par rapport aux assignations des régies financières.
Concernant l’effort de mobilisation, les recettes mobilisées par la DGI ont représenté 53,9% de l’ensemble des recettes, suivi de la contribution de la DGDA et celle de la DGRAD avec des parts respectives de 29,2% et 16,9%. A cette date, les rubriques «Pétroliers producteurs» et «Dons et autres recettes» n’ont pas encore été mouvementées. En cumul annuel, les recettes publiques se sont chiffrées à 1.389,4 milliards de CDF contre une programmation trimestrielle de 1.742,7 milliards.
S’agissant des dépenses publiques, intégrant l’amortissement de la dette, prévues à 552,1 milliards de CDF, elles ont été exécutées à concurrence de 80,2%.
De façon structurelle, les dépenses courantes occupent toujours une part prépondérante de l’ensemble des dépenses publiques, soit 71,5% du total, avec un taux d’exécution de 89,4%.
L’analyse de cette catégorie de dépenses reste dominée par le niveau important de décaissements en faveur de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat et de frais de fonctionnement des ministères et institutions avec des parts respectives de 45,9% et 17,0% dans le total des dépenses publiques. Il importe de relever que ces deux rubriques ont enregistré des dépassements respectifs de 4,0% et 2,9% par rapport à leurs projections mensuelles. Sur les dépenses en capital, elles ont représenté 24,7% du total des dépenses publiques, enregistrant ainsi un dépassement de 11,8% par rapport à leur prévision mensuelle. A cet effet, 99,4% ont été affectés aux investissements en provinces conformément au programme d’urgence du Chef de l’Etat.
Par ailleurs, en cumul annuel, au 22 mars 2019, les dépenses publiques, en ce compris l’amortissement de la dette, se sont chiffrées à 1.549,9 milliards de CDF contre un montant programmé de 1.772,1 milliards de CDF.
Au 28 décembre 2018, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 5,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 44,231 milliards et des décaissements de 44,226 milliards de CDF. Les encaissements et les décaissements du mois sous revue, comme l’indique le tableau ci-dessous, ont enregistré des dépassements de 29,6%.
En cumul annuel au 28 décembre 2018, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC a affiché un excédent de 73,0 millions de CDF contre un déficit de 3,310 milliards à la période correspondante de 2017. Relevons que les encaissements et les décaissements ont progressé respectivement de 59,8% et 57,5%, d’une année à l’autre. Le marché des changes a été marqué par une dépréciation du franc congolais dans ses deux compartiments. En effet, au 21 mars 2019, le dollar américain s’est échangé à 1.639,93 CDF et 1.666,50 CDF respectivement à l’interbancaire et sur le marché parallèle, soient des dépréciations hebdomadaires de 0,01% à l’indicatif et 0,25% au parallèle. Comparé à fin décembre 2018, il s’observe une dépréciation de 0,26% à l’interbancaire et une appréciation de 0,51% au parallèle.
L’exécution du budget en devises, au 14 mars 2019, s’est soldée par un excédent mensuel de 33,83 millions de USD, impulsé essentiellement par les opérations de change. Ce qui a permis de porter le niveau des réserves de change de la République à 1,01 milliard de USD correspondant à 4 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres.

SECTEUR
MONETAIRE.

Au 21 mars 2019, le bilan monétaire de la BCC renseigne une diminution hebdomadaire de la base monétaire de 2,1 milliards de CDF, la situant à 2.710,5 milliards. Cette régression de la monnaie centrale s’explique par la baisse des avoirs extérieurs nets de 18,0 milliards tandis que les avoirs intérieurs nets ont augmenté de 16,0 milliards de CDF.
Au niveau des composantes, cette décroissance a été localisée au niveau de la circulation fiduciaire à hauteur de 7,3 milliards. Au 22 mars 2019, les guichets des prêts à court terme et des facilités permanentes sont demeurés inactifs. Sur le marché interbancaire, le volume des transactions hebdomadaire et mensuelle s’est situé respectivement à 29,0 milliards et 166,5 milliards de CDF, au taux moyen pondéré de 6,7%. Annuellement, les opérations ont atteint 524,0 milliards de CDF.
Au 20 mars 2019, l’encours global du Bon BCC est resté à 37,5 milliards de CDF, soit une injection annuelle de 5,0 milliards. Cet encours est constitué de 5,0 milliards pour les Bons à 7 jours, 15,0 milliards pour ceux de 28 jours et 17,5 milliards pour les 84 jours.
Au 21 mars 2019, le compte courant des banques a connu une hausse hebdomadaire de 5,2 milliards de CDF, se situant à 1.001,6 milliards. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 876,6 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 125,0 milliards de CDF.
Au 21 mars 2019, les émissions nettes cumulées se sont établies à 29,1 milliards de CDF, tenant des émissions de 85,5 milliards et destructions de 56,4 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 538,4 milliards, dont 63,7% en provinces. Au 21 mars 2019, le compte courant des banques a connu une hausse hebdomadaire de 5,2 milliards de CDF, se situant à 1.001,6 milliards. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 876,6 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 125,0 milliards de CDF.
Au 21 mars 2019, les émissions nettes cumulées se sont établies à 29,1 milliards de CDF, tenant des émissions de 85,5 milliards et destructions de 56,4 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 538,4 milliards, dont 63,7% en provinces.
A la troisième semaine du mois de mars 2019, les prix sur le marché des biens et services sont demeurés stables, s’établissant à 0,043% contre 0,031% une semaine passée. Le taux d’inflation est porté à 0,879% en rythme cumulé de l’année et à 5,345% en glissement annuel. Toute chose égale restant égale par ailleurs, le taux d’inflation serait de 3,864% en annualisé face à un objectif à moyen terme de 7,0%.
Au 22 mars 2019, l’exécution du plan de trésorerie du secteur public s’est clôturée par un important déficit de 171,7 milliards de CDF, résultant d’un faible niveau de recettes de 380,4 milliards contre une expansion de dépenses de 552,1 milliards. Ce résultat s’explique principalement par la clôture de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat pour le mois sous revue, la contribution financière du Gouvernement au programme d’urgence du Chef de l’Etat et le paiement de frais de fonctionnement des ministères et institutions. En cumul annuel, au 22 mars 2019, le Trésor a également enregistré un déficit de 160,5 milliards de CDF contre un déficit programmé de 29,4 milliards.
L’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC, au 28 décembre 2018, s’est clôturée par un léger excédent de 5,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 44,231 milliards et des décaissements de 44,226 milliards de CDF.
Au 21 mars 2019, le marché des changes a été marqué par une relative stabilité du franc congolais dans ses deux compartiments. En effet, le dollar américain s’est échangé à 1.639,93 CDF et 1.666,50 CDF respectivement à l’interbancaire et sur le marché parallèle, soit des dépréciations hebdomadaires de 0,01% à l’indicatif et 0,25% au parallèle.
L’exécution du budget en devises, au 14 mars 2019, s’est soldée par un excédent mensuel de 33,83 millions de USD, impulsé essentiellement par les opérations de change. Ce qui a permis de porter le niveau des réserves de change de la République à 1,01 milliard de USD correspondant à 4 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres.


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