L'économie congolaise est restée « globalement stable » sur le change comme sur les prix
  • lun, 29/05/2023 - 18:04

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1583|LUNdi 29 MAI 2023.

À l'échelle mondiale, l’environnement économique demeure caractérisé par la poursuite du cycle de resserrement de la politique monétaire par les principales banques centrales. Cela est de nature à exercer des tensions sur les marchés des changes dans les économies de l’Afrique sub-saharienne.

Depuis janvier 2022, la dépréciation moyenne de la région est d’environ 8%. Toutefois, l’ampleur de la dépréciation a varié d’un pays à l’autre atteignant notamment 45% dans certains pays. Cet affaiblissement des monnaies de la région a alimenté les pressions inflationnistes, dans un contexte de flambée des prix des biens à l’importation et du ralentissement de la croissance.

Au plan intérieur congolais, il est observé, d’une semaine à l’autre, une relative stabilité sur les deux principaux marchés. En effet, sur le marché des biens et services, le rythme de progression de l’inflation s’est maintenu au cours de la semaine sous examen comparé à celui de la semaine précédente. L’inflation hebdomadaire s’est établie à 0,204 % cette semaine contre 0,201 % la semaine précédente. Pour ce qui est du marché des changes, le taux de change sur les deux segments a connu des très légères variations.

La conjoncture économique mondiale reste marquée par le cycle de resserrement de la politique monétaire dans les pays avancés, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone Euro. L’objectif visé par les banques centrales de ces économies est de juguler les pressions inflationnistes observées à la suite des contrecoups de la guerre en Ukraine. Cependant, il y a lieu de relever que ces resserrements monétaires ne sont pas sans conséquence aussi bien à l’échelle mondiale que régionale et nationale.

C’est le cas notamment dans les économies de l’Afrique sub-saharienne où les relèvements des taux d’intérêt directeurs aux États-Unis alimentent les tensions sur les marchés des changes. En effet, les monnaies nationales dans la région se sont affaiblies par rapport au dollar américain, exerçant ainsi des pressions sur les prix à la consommation dans un contexte de flambée des prix à l’importation et de ralentissement de la croissance. D’après le Fonds Monétaire International, FMI, cette situation est de nature à obliger les autorités à procéder à un arbitrage entre la maîtrise de l’inflation et la poursuite du redressement de l’économie. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, les services du FMI indiquent que la dépréciation moyenne dans la région est d’environ 8% depuis janvier 2022. Toutefois, l’ampleur de la dépréciation monétaire a varié d’un pays à un autre tel qu’au Ghana et en Sierra-Leone, où la monnaie de ces deux pays s’est dépréciée d’environ 45%. Ce résultat est consécutif à la sortie des capitaux dans la région, attestant la préférence des investisseurs pour les obligations du Trésor américain qui sont à fa fois sûres et rentables.

À côté de ce facteur s’ajoute également la baisse des recettes en devises dans les pays de l’Afrique sub-saharienne, expliquée par le recul de la demande des exportations de la région, avec le ralentissement de la croissance dans les pays avancés. Ainsi, les déficits substantiels enregistrés par ces économies ont eu pour effet d’accroître la demande de devises et d’aggraver la dépréciation monétaire. Dans cet environnement, plusieurs banques centrales sont intervenues en fournissant les devises aux importateurs à partir de leurs avoirs en devises.

Face à l’amenuisement des réserves, les marges de manœuvre ont été limitées pour poursuivre avec les interventions sur les marchés. Le rapport a relevé également l’adoption des mesures administratives pour limiter la dépréciation, telle que te rationnement des devises ou l’interdiction des transactions en devises.

 

plus de deux mois d'importations.

Pour le FMI, ces mesures de rationnement pourraient amener des distorsions importantes et ouvrir la voie à la corruption. À cet effet, face au maintien des taux d’intérêt à des niveaux élevés, le FMI exhorte les pays, particulièrement ceux dont les taux de change ne sont pas arrimés à une monnaie étrangère, à laisser le taux de change s’ajuster et à procéder au resserrement de la politique monétaire pour juguler l’inflation.

Dans les pays dont les taux de change sont fixes, les banques centrales devraient ajuster leur politique monétaire dans le sens du pays d’ancrage.

Par ailleurs, le FMI recommande un rééquilibrage des finances publiques, afin de limiter les déséquilibres externes et de juguler la croissance de la dette liée à la dépréciation de la monnaie, ainsi que d’engager les réformes structurelles pour stimuler la croissance. D’une semaine à l’autre, l’économie congolaise est demeurée globalement stable tant sur le marché des changes que sur celui des biens et services. Au niveau du marché des biens et services, l’inflation s’est établie à 0,204% au cours de la troisième semaine du mois de mai contre 0,201% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 7,4%. Pour rappel, les dernières prévisions situent l’inflation à 11,5% à fin décembre 2023 contre une réalisation de 13,1% en 2022.

Sur le marché des changes, la relative stabilité se poursuit, attestée par de faibles variations du taux sur les deux segments.

En effet, le Franc congolais CDF s’est dépréciée de 1,24% sur le marché officiel, alors que sur le marché parallèle, le taux de s’est globalement maintenu à son niveau de la semaine précédente, soit 2.352,13 CDF le $US. Les réserves se sont établies à 4,1 milliards de $US au 18 mai 2023, représentant une couverture d’importations des biens et services sur ressources propres de 2,26 mois.

Concernant ta gestion des Finances publiques, elle est caractérisée par les efforts de rationalisation de dépenses et d’une amélioration des ressources intérieures. Au 19 mai courant, l’exécution du plan de trésorerie de l’État s’est clôturée par un excédent de 332,6 milliards de CDF contre celui programmé de 14,5 milliards. Cette marge de trésorerie devrait conforter la position financière de l’État.

S’agissant du secteur monétaire, il convient de rappeler que la Banque Centrale du Congo a relevé de 75 points de base son taux directeur depuis le 22 mars 2023. Ce dernier est passé de 8,25% à 9,00% l’an, contribuant ainsi à l’attractivité des bons de la Banque Centrale du Congo.

Au regard de la confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives à court terme, l’économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de la croissance, en dépit d’un environnement international difficile. Par ailleurs, l’inflation a ralenti, en rythme hebdomadaire, depuis le début du mois de mai courant.

Les dernières estimations indiquent que la croissance du PIB réel devrait s’établir à 6,8% contre 8, 9% l’année précédente. Ce niveau de croissance demeure néanmoins nettement supérieur à celui projeté pour l’Afrique sub-saharienne, soit 3,6%. Cette évolution procède essentiellement de l’accroissement de l’activité des industries extractives (notamment le secteur minier), dont la valeur ajoutée devrait croître de 11,7% en 2023 contre 22,6% en 2022. En revanche, les activités hors mines progresseraient de 4,4% contre 3, 1% l’année précédente.

En outre, l’activité du secteur non minier serait soutenue par la poursuite de la réalisation de grands travaux d’infrastructures avec l’exécution du programme de développement local de 145 territoires (PDL-145), d’une part, et de la relance du secteur agricole, d’autre part.

Au mois d’avril 2023, les résultats de l’enquête du baromètre de conjoncture renseignent une légère amélioration de l’optimisme affiché par les chefs d’entreprises. En effet, le solde global brut des opinions pour la période sous revue s’est établi à +32,9%, venant de +32,1% le mois d’avant.

Le maintien de cet optimisme tient de la bonne tenue de l’activité dans certaines branches retenues dans l’échantillon de cette enquête, notamment «l’industrie extractive», «l’électricité et eau» et «la construction».

La troisième semaine du mois de mai 2023 est caractérisée par une relative stabilité du niveau général des prix sur le marché des biens et services. En effet, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,204% contre 0,201% réalisé précédemment.

Cette évolution est consécutive au comportement des indices des fonctions de consommation, notamment les « produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « boissons alcoolisées et tabac » et «articles d’habillement et chaussures».

Pour ce qui est de la contribution de différents postes à la formation des prix, celle des «produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «logement, eau, électricités, gaz, et autres combustibles» et « biens et services divers» ont représenté respectivement 48, 7%, 12,5% et 11,0% en rythme hebdomadaire.

En cumul et en glissement annuel, l’inflation a atteint, respectivement 7,440% et 16,774%.

À fin décembre 2023, il est attendu un taux d’inflation de 11,5% contre une réalisation de 13,1% en 2022.

Le plan de trésorerie prévisionnel, pour le mois de mai courant, table sur la réalisation d’un excédent de trésorerie de 14,6 milliards de CDF, résultant de l’encaissement des ressources au titre du premier acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit. Les recettes attendues se chiffrent à 2. 169, 8 milliards de CDF et les dépenses devraient se situer autour de 2.155, 3 milliards. Au 19 mai 2023, l’exécution du plan de trésorerie de l’État s’est clôturée par un excédent de 332,6 milliards de CDF contre celui programmé de 14,5 milliards. Cette marge de trésorerie devrait conforter la position financière de l’État.

Concernant les recettes, les régies financières ont mobilisé 1.163,6 milliards de CDF, dégageant ainsi un taux de réalisation de 53,6%.

L’analyse par poste révèle que les recettes tirées des impôts directs et indirects ont atteint 801,2 milliards de CDF contre des prévisions mensuelles de 1.473, 1 milliards, en cette période d’échéance fiscale. Les recettes douanières collectées par la Direction Générale des Douanes et Accises, DGDA en sigle, se sont chiffrées à 247, 9 milliards de CDF contre un montant prévisionnel de 402,4 milliards. Celles mobilisées par la Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniales ont atteint 112,6 milliards de CDF contre une programmation mensuelle de 240,0 milliards.

S’agissant des dépenses, elles ont été exécutées à hauteur de 38,6% de leur programmation mensuelle, se chiffrant à 831,0 milliards de CDF. Au cours de la période sous-revue, les décaissements effectués ont concerné pour l’essentiel les rubriques suivantes: «frais de fonctionnement des institutions et ministères», «subventions» et «dépenses en capital».

Concernant particulièrement la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État, il y a lieu de relever que sur un montant programmé de 568,3 milliards de CDF, les décaissements enregistrés ont atteint 57,6 milliards.

En cumul annuel, au 19 mai 2023, la balance des opérations financières de l’État affiche un déficit de trésorerie annuel de 168,8 milliards de CDF contre un excédent programmé de 618,4 milliards. Les recettes se sont établies à 6.400,4 milliards et les dépenses à 6.569,2 milliards.

Au deuxième trimestre de l’exercice en cours, le calendrier d’émission des titres publics prévoit un montant total de 660,0 milliards de CDF à lever sur le marché intérieur.

Les résultats de l’adjudication du 16 mai 2023 renseignent que, sur un montant annoncé de 60,0 milliards de CDF, le Trésor a levé 58,0 milliards au titre des Bons du Trésor Indexés de 6 mois de maturité, avec un taux moyen pondéré de 11,46%. Le taux de couverture a été de 96,7%, avec un seul soumissionnaire.

Concernant les remboursements, le Trésor a remboursé, pour le mois de mai courant, un montant de 51,3 milliards de CDF des titres échus.

Le marché des changes reste caractérisé par de faibles dépréciations sur les deux segments, d’une semaine à l’autre.

Les réserves internationales se sont maintenues à 4,1 milliards de $US au 18 mai 2023, correspondant à une couverture d’importations de 2,2 mois. Par ailleurs, les cours mondiaux de principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué en baisse.

Au 19 mai 2023, le taux de change s’est situé à 2.317,59 CDF le $US à l’indicatif et à 2. 352, 13 CDF au marché parallèle, soit des dépréciations hebdomadaires de 1,24% et 0,04%, respectivement. Dans les grandes villes des provinces, le taux de change moyen s’est situé à 2.313,09 CDF le $US, soit une dépréciation hebdomadaire de 0,25%. L’exécution du budget en devises, au 16 mai 2023, s’est soldée par un déficit de 58,2 millions de $US, résultant des recettes de 60,96 millions de $US et des/dépenses de 119,1 millions.

Les réserves internationales se sont établies à 4,1 milliards de $US au 18 mai 2023, représentant une couverture d’importations de 2,26 mois. Au 18 mai 2023, le prix du baril de pétrole a connu une forte baisse de 10,59%, après la hausse de 16,62%, notée la semaine précédente, se fixant à 76,72 $US. Cette évolution est expliquée notamment par la lenteur de la reprise en Chine et l’incertitude concernant l’économie mondiale.

Le prix de la tonne de cuivre s’est fixé à 8.224,50 $US sur le London Metal Exchange (LME), enregistrant une baisse hebdomadaire de 6, 93%, dans un contexte de baisse de la demande chinoise et de la vigueur du dollar américain.

Le prix du cobalt s’est établi à 34.247,00 $US la tonne, enregistrant une très légère baisse de 0,03% par rapport à la semaine précédente. L’once d’or s’est négociée à 1.980,20 $US, soit un prix en légère baisse de 0,99%, d’une semaine à l’autre.

Les cours du riz, du blé et du maïs ont connu des baisses de 4,86%, 3,09% et 4,52%, se situant respectivement à 384,33 USD, 225,66 $US et 204,34 $US la tonne, sur fond d’annonce d’une prolongation de deux mois supplémentaires de l’accord sur le corridor céréalier maritime ukrainien en mer noire.

à fin avril 2023, le volume des échanges des biens entre le Congo et le reste du monde a progressé de 21,3%. En effet, la balance de ces échanges affiche un excédent de 3.697,31 millions de $US contre celui de 2.772,29 millions enregistrés à la période correspondante de 2022. Rapproché au PIB, cet excédent représente 4,89% contre 4,37% l’année précédente. Cette évolution résulte de la bonne tenue des cours mondiaux des produits d’exportations, en particulier le cuivre.

La Banque Centrale du Congo a relevé de 75 points de base son taux directeur, en date du 22 mars 2023. Ce dernier est passé de 8,25% à 9,00% l’an. Quant aux fourchettes d’appels d’offres des Bons BCC, elles continuent à connaitre des ajustements délibérés guidés par la nécessité d’une modulation maximale de la liquidité.

Au 19 mai 2023, la monnaie centrale a enregistré une baisse hebdomadaire de 138,0 milliards, pour s’établir à 6.863,6 milliards de CDF. Cette diminution est consécutive à la baisse enregistrée par les actifs intérieurs nets à hauteur de 349,5 milliards de CDF alors que les actifs extérieurs nets ont baissé de 211,5 milliards. S’agissant des composantes, la baisse de la base monétaire résulte des baisses enregistrées par les engagements envers les autres institutions de dépôts et la· circulation fiduciaire respectivement de 109,6 milliards de CDF et de 31,4 milliards.

Par contre, les passifs monétaires au sens large ont enregistré une hausse hebdomadaire de 320,1 milliards de CDF pour s’établir à 26.586,3 milliards. Cette augmentation de l’offre de monnaie découle de la forte hausse enregistrée par les actifs extérieurs nets à hauteur de 1.567,6 milliards de CDF tandis que les actifs intérieurs nets ont fortement diminué de 1.247,4 milliards de CDF. Pour ce qui est des composantes, la hausse des passifs monétaires au sens large découle principalement de l’augmentation des autres dépôts.

Au 19 mai 2023, le guichet des prêts à court terme affiche un volume mensuel d’opérations de 170,0 milliards de CDF alors qu’aucune transaction n’y avait été enregistrée durant les quatre premiers mois de l’année 2023. Cette situation découle de la baisse de la liquidité des banques commerciales en monnaie nationale, à la suite des ponctions opérées par le Trésor durant les échéances fiscales. Par contre, le guichet des facilités permanentes demeure toujours inactif. Durant l’année écoulée, les volumes des opérations enregistrées sur ce marché et celui des facilités permanentes se sont respectivement situés à 4.015,5 milliards de CDF et à 687,5 milliards. Pour ce qui est du marché interbancaire, il n’a enregistré aucune opération depuis le début du mois. En cumul annuel au 19 mai, le volume des transactions y enregistré se situe à 150,0 milliards de CDF. Rappel : en 2022, le volume des transactions s’était fixé à 1.306,0 milliards de CDF. Quant aux taux d’intérêt appliqués sur les différents guichets, ils se situent à 8,50%, 9,0% et 10,0%, respectivement sur le marché interbancaire, des prêts à court terme et celui des facilités permanentes.

Au 19 mai 2023, les avoirs des banques commerciales en monnaie nationale en compte courant à la Banque Centrale du Congo ont enregistré une baisse hebdomadaire de 107, 5 milliards de CDF, pour se situer à 2.413,3 milliards. La réserve obligatoire en monnaie nationale notifiée étant de 2.375, 6 milliards, il se dégage une position nette des avoirs en monnaie nationale des banques commerciales positive de 37,7 milliards de CDF contre un niveau de 145,2 milliards une semaine auparavant. Par ailleurs, la réserve obligatoire en devises se situe à 434, 1 milliards de CDF.

À fin mars 2023, les dépôts de la clientèle ont connu une baisse mensuelle de 2,9%, pour s’établir à 11.356,3 millions de $US. La structure de dépôts reste dominée par les dépôts des entreprises privées qui représentent 33,3% du total, suivis de ceux des petites et moyennes entreprises, des entreprises publiques et des ménages qui atteignent respectivement 31,9%, 12,5% et 10,3%. De même, les crédits bruts ont enregistré un recul mensuel de 2,8 %, s’établissant à 5.420,2 millions de $US contre un niveau de 5.443,2 millions à fin février 2023. Cette situation découle principalement des crédits octroyés aux entreprises publiques, privées ainsi qu’aux ménages. Quant à la ventilation par monnaie, les crédits restent dominés par ceux en devises. Au 18 mai 2023, l’émission monétaire nette cumulée s’est établie à 442,4 milliards de CDF, tenant d’une mise en circulation fiduciaire de 486,6 milliards et des destructions de 44,3 milliards de CDF. Les billets recyclés se sont établis à 1.961,3 milliards dont 66,5 % en provinces.

En 2023, la BCC a relevé le taux directeur de 75 points de base, le faisant passer de 8,25 à 9,0% en date du 22 mars 2023. Cette hausse vise à éviter l’ancrage des anticipations inflationnistes dans les chefs des agents économiques.

Les coefficients de la réserve obligatoire sont restés inchangés par rapport à leurs niveaux de 2022, à savoir : 0,0% pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme, 13,0% et 12,0% respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères.

Lors de la séance d’adjudication du 16 mai 2023, il a été proposé de porter les adjudications des Bons BCC à 160,0 milliards de CDF, répartis à travers les bornes supérieures des fourchettes des titres suivants : Bon BCC à 7 jours: 80,0 milliards de CDF, Bon BCC à 28 jours: 50,0 milliards de CDF et Bon BCC à 84 jours: 30,0 milliards de CDF. Par rapport aux résultats, les soumissions proposées n’ont porté que sur le titre à 7 jours, pour un import de 80,0 milliards de CDF. La totalité du montant a été retenue. Ainsi, l’encours des Bons BCC est passé de 160,0 milliards de CDF à 130,0 milliards, soit une injection hebdomadaire de 30,0 milliards. Cet encours est reparti de la manière suivante: 80,0 milliards de CDF pour la maturité à 7 jours, 45,0 milliards pour celle à vingt-sept jours et 5,0 milliards pour celle à quatre-vingt quatre jours. En cumul annuel, au 16 mai 2023, les charges des Bons BCC se sont situées à 6.974,33 millions de CDF.

 

 

 

 

 

 

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