Le Chef de l’Etat ordonne la mise en place d’un «numéro vert» et monte en puissance la police
  • mer, 01/08/2012 - 17:38

En perspective du XIVe sommet des chefs d’état et de gouvernement des pays membres de la Francophonie qui aura lieu dans la Capitale à la mi-octobre - et en vue de mettre la police nationale congolaise sur les standards internationaux -, le gouvernement de la République veille au grain quant à la sécurisation de tous ses hôtes et de la population. S’agissant du Sommet, plus d’une vingtaine de chefs d’état et de gouvernement sont attendus dans la capitale pour ce grand rendez-vous de l’Organisation internationale de la Francophonie. Sans compter d’autres invités et leurs suites. Au total près de 5.000 personnes. Pour cela, les mesures de sécurité doivent être renforcées aussi bien pour les invités que pour la population.

LE SOFT INTERNATIONAL N° 1178 DATE LUNDI 30 JUILLET 2012
C’est dans ce cadre et sur instruction du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, agissant sur ordre du président de la République, Joseph Kabila Kabange, que le ministre des Postes, Téléphones et Nouvelles technologies de l’Information et de la communication, Tryphon Kin-kiey Mulumba, a réuni jeudi dernier la police et les opérateurs de GSM, à son cabinet de travail à la Gombe.
La police nationale congolaise doit être mise sur les standards internationaux. L’inspecteur divisionnaire de la police nationale congolaise, le général Charles Bisengimana et les patrons des sociétés des GSM opérant dans le pays ont été instruits sur les mesures de sécurité à mettre en place.
La sécurité reste un souci majeur pour le gouvernement.
Cette réunion de grande importance sécuritaire, a déclaré le général Bisengimani, a tourné autour de la question du numéro vert à mettre à la disposition de la police pour mieux sécuriser le pays à l’occasion de ce grand événement d’octobre prochain.
La réunion convoquée par le ministre Kin-kiey a consisté à demander aux opérateurs des télécoms d’«appuyer la police dans la sécurisation de la population».

INTERVENTION EN TEMPS REEL.
En accordant à la police un numéro vert (c’est-à-dire gratuit) qui sera utilisé par la population pour sa sécurité, fait remarquer le général Bisengimana, l’objectif est de l’approcher, lui fournir beaucoup plus de sécurité.
Avec ce numéro vert, la population a la possibilité de pouvoir appeler les unités de la police gratuitement et d’obtenir des interventions en temps réel.
«Si la police peut bénéficier du partenariat avec les sociétés des télécoms, nous pensons que les unités de la police pourront sécuriser davantage la population tant de la capitale que de l’intérieur du pays», souligne l’inspecteur principal de la police. C’est dans le cadre de l’effort de la bonne gouvernance de notre pays, explique le ministre des PT&NTIC. «Le gouvernement de la République est déterminé à maintenir la sécurité de la population. Il y a la volonté de notre gouvernement de vouloir doter la police des moyens qu’elle puisse assurer une sécurisation plus optimale des concitoyens. Nous sommes des entreprises citoyennes et nous accompagnerons le gouvernement dans cette voie», souligne Annie Kithima, en charge des questions juridiques et représentante de Vodacom. De poursuivre: «Les échanges se sont déroulés dans une bonne ambiance. Nous avons discuté en toute bonne compagnie des possibilités de pouvoir faciliter des appels urgents vers la police qui permettront aux autorités de la police et aux agents de pouvoir réagir assez rapidement pour sécuriser les personnes et leurs biens. Nous sommes des sociétés citoyennes et nous pensons que si nous pouvons rencontrer les préoccupations de la police, nous accomplirons aussi une partie de la mission qui est la nôtre».
L’un des points de la rencontre était de mettre en place un système d’appel qui soit non payant, non facturé pour que toute personne qui est inquiétée, qui est en difficulté, qui veut signaler un crime, une situation anormale ; même s’il n’a pas de crédit dans son téléphone, puisse facilement atteindre le central de la police pour signaler le danger, demander le secours ou faire le rapport. Et il reviendra au central de la police d’orienter l’appel vers la zone la plus proche.
La nouvelle initiative sera différente de toutes les autres tentatives qui ont existé par le passé. Les appels seront gratuits, assure le D-g d’Airtel, Antoine Bamporo. Pour faciliter la meilleure gestion de ces appels, la meilleure prise en charge de cette structure, la police elle- même se dotera d’un centre d’appels (call center). Dans le temps, c’est l’absence d’infrastructures au niveau de différents commissariats de la police qui rendait difficile la mise en place d’un réel service non payant. Cette initiative est différente du numéro 114 attribué à l’Inspection générale de la police qui nécessite de crédit avant d’effectuer un appel. «Nous sommes en train de nous employer pour avoir des moyens assez rapidement afin de mettre en place un numéro vert, pas très compliqué, pour les appels en urgence, des appels orientés vers la police. En Europe, par exemple, tout enfant retient déjà le numéro de la police qu’il appelle en cas de problème. C’est tout simplement pour aider la population», explique la représentante de Vodacom. La police sera-t-elle à la hauteur de sa tâche? «Partout, les interventions arrivent légèrement en retard. Mais nous ferons un effort de renforcer les équipes dans différents commissariats pour que pendant cette période, la Francophonie et après la Francophonie, ces équipes soient prêtes et disponibles», explique le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba.
PATIENCE KIMVULA

LEGENDE :
Les quatre opérateurs GSM (Airtel, Vodacom, Tigo, CCT-Orange) actuellement en service ont promis leur entière coopération au ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des PT&NTIC en vue de la mise en place de ce numéro d’appel gratuit. LE SOFT NUMERIQUE.

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