Comment en est-on arrivé là ?
  • mer, 24/09/2025 - 15:45

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES. Le Soft International N°1645 | MARDI 23 SEPTEMBRE 2025 |
Lors de la neuvième réunion statutaire de l'année 2025 du Conseil d'Administration de la Régie des Voies Aériennes-Société Anonyme, RVA-SA, plusieurs fois reposée à la suite de diverses contingences et qui s'est tenue finalement mercredi 17 septembre à son siège de l'avenue roi Baudouin, immeuble Jacaranda, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, le président du Conseil, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba est revenu dans sa communication sur l'incident de l'avion présidentiel DRC001 survenu dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 septembre 2025.

Tryphon Kin-kiey Mulumba a déclaré d'entrée de jeu à ce conseil, qui a accueilli un nouveau censeur, Alphonse Mukadi Tshiteya du ministère du Portefeuille qui remplace Gentil Bolamba Mukaz désigné précédemment en remplacement de Simon Makila Bumbea, et à qui il a présenté ses félicitations que «la Société d’État RVA-SA connaît une situation d’extrême urgence avec des interpellations et des interrogatoires par les Services de son directeur général depuis plusieurs jours et des cadres de commandement dont d’autres auraient été arrêtés alors qu’ils étaient, à en croire les médias, entrain de monter à bord d’un avion à l’Aéroport International de N’Djili». Il a espéré que rien de grave n'arriverait à ces cadres tout en souhaitant que justice soit faite. Il a estimé «inacceptable» ce qui a été lu ou entendu dans certains médias et chez certains influenceurs au lendemain de l'incident du 10 au 11 septembre 2025, qui était loin de refléter la réalité. Si des problèmes existent, cela est loin d'être ceux dont les médias parlent quand les avions décollent et atterrissent dans des conditions normales sur la piste aéroportuaire.

EN UNE NUIT TOUT A BASCULÉ.
Pour le président du Conseil d'Administration de la RVA-SA, «cette situation d’extrême urgence qui affecte si gravement la direction générale en charge de gérer la société au quotidien, affecte aussi le Conseil d’Administration quant à l'image portée de l'entreprise de l'État. En une nuit, de mercredi 10 à jeudi 11 septembre 2025, tout a basculé. Ce qui rappelle Kisangani, Kolwezi, etc. Comment en est-on arrivé à cela ? Les enquêtes en cours nous le détermineront. Reste une question au moins. Existe-t-il un protocole lors des décollages et des atterrissages sur nos pistes de Hautes Personnalités, des Dirigeants étrangers et, spécialement, lorsqu’il s’agit d’un avion du Président de la République ? Si non, il est de la responsabilité du Conseil d’Administration d’y réfléchir aujourd’hui et maintenant et de faire des propositions aux Autorités ».
Puis : « Dans la vie, et nulle part, on a atteint un point de non-retour. Tout incident est une alerte ; qui permet de réfléchir sur les problèmes et d’envisager des solutions. Je souhaite le dire d’emblée. Dans la vie privée comme dans la vie publique, deux piliers-clés fondent la vie : la sincérité et la confiance. La sincérité qui génère la confiance. Et ce qu’il faut exclure autant que possible : ce sont les calculs personnels. Et, certainement, définitivement, la fourberie», a poursuivi le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba qui a dit, avoir vu, au fil des jours, «des tendances apparaître, s’affirmer, se conforter jour après jour (...). Puis-je me permettre de poser la question si c’est là le quotidien de nos entreprises de l’État? Comment peut-on, par exemple, faire attribuer à une Autorité de l’État, une Autorité gouvernementale tel ou tel propos, que son entourage immédiat dément avec force, qu’elle-même dément avec force et, vous faites cela systématiquement? Pardonnez-moi de me permettre de poser cette autre question : est-ce dans le sang ? Est-ce dans l’ADN ? C’est vrai : la vie nous apprend chaque jour ; chaque jour est un moment d’enseignement. Mais pour nous les Croyants, nous qui ne mentons pas, nous qui ne mentons jamais, il n’y a que Dieu. Aujourd’hui, l’on se rend compte : sans les calculs personnels, sans les fourberies, avec les décisions prises ici même dans cette salle, en Conseil d’Administration, l’Aéroport de Goma ne serait peut-être jamais tombé ; ce qui est arrivé dans la nuit du 10 au 11 septembre ne serait pas arrivé. Par quelle force a-t-on été dire à un membre du Gouvernement et le convaincre que telle décision n’avait pas obtenu le consensus du Conseil d’Administration? Depuis quand les décisions en Conseil d’Administration se prennent par consensus et par quelle disposition statutaire ou réglementaire ? Au prix de quoi a-t-on fait tourner et retourner la tête d'un ministre de la République et pourquoi?»
Puis : « Dieu a fait que quand cet incident du 10 au 11 septembre 2025 s’est produit, je me trouvais à 4 heures de route d’ici. Ce qui nous a permis de reprendre la main aussi vite, aussi facilement, comme Dieu a voulu que nous le fassions. Qu’est-ce qu’il se serait passé si je m’étais trouvé à 20 heures d’ici, voire même à 8 heures, avec la question d’avions?»
Puis, il salue les administrateurs Charles Ngandu Ndumbi et Raphaël Kapambu Katukonki pour «leur parfaite disponibilisation et leur mobilisation dans la mission d’enquête effectuée du 12 au 15 septembre 2025 et dont le premier rapport a été adressé à Madame la ministre du Portefeuille, Julie Mbuyi Shiku ».
ALUNGA MBUWA.


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