- ven, 17/06/2016 - 00:54
Le Parquet Général de la République a rapatrié, mercredi 8 juin, l’Américain Daryll Lewis L., poursuivi avec l’ex-gouverneur Moïse Katumbi Chapwe et onze autres Congolais dans l’affaire présumée de mercenaires.
Le premier avocat général de la République, Victor Mumba, a indiqué que l’extradition de Daryll Lewis L., ne clôturait pas pour autant le dossier. «Le dossier se poursuit ici de la même manière qu’il se poursuivra là-bas [Etats-Unis]. Etant donné qu’il y a des éléments au niveau des Etats-Unis que nous ne pouvons pas avoir ici. Nous le [Daryll Lewis] ferons accompagner d’une commission rogatoire internationale en vue d’obtenir ces éléments».
L’ambassadeur des Etats-Unis James Swan, s’est réjoui du rapatriement de Daryll Lewis. «Notre implication dans ce dossier a été de nature consulaire. Nous remercions le gouvernement congolais d’avoir respecté l’obligation de permettre à notre ambassade de lui rendre des visites consulaires lors de sa détention. Nous souhaitons à Monsieur Lewis un bon retour aux Etats-Unis», a souligné le diplomate américain.
Au nom du collectif d’avocats du citoyen américain, Me Azarias Ruberwa Manya a pris acte et espère que la seconde phase de l’instruction va se poursuivre avec dignité pour d’autres complices de son client. «La justice congolaise, au sein du Parquet général de la République, s’est bien comporté. Ils ont traité notre client avec dignité et nous ne pouvons que renouveler notre confiance de voir qu’à la deuxième tranche de l’enquête soit aussi crédible que la phase qui vient de se terminer», s’est-il réjoui.
Selon le Procureur Général de la République, sept coaccusés du citoyen américain et de Moïse Katumbi Chapwe, tous Congolais, restent en détention à la Prison centrale de Makala et quatre autres à Lubumbashi (Haut-Katanga). En mai dernier, le Parquet Général de la République avait inculpé l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, pour «atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat». Cette instance judiciaire avait également décidé de placer le candidat déclaré à la prochaine présidentielle sous mandat d’arrêt provisoire pour recrutement présumé des mercenaires. L’enquête congolaise présente Lewis Darryl L comme le point focal du groupe d’ex-US Marines ayant constitué pendant des mois la ceinture rapprochée de Katumbi, dans le cadre d’une opération dénommée «OP Congo» dont les objectifs, les moyens humains, la logistique, le financement et le modus operandi, ne paraissent être connus que par «Cow Boy», le nom de code qui désigne Moïse Katumbi Chapwe, a établi la police.
L’affaire a commencé dimanche 24 avril 2016 lorsque l’ex-gouverneur alors en voie de se déclarer - c’est un secret de polichinelle - candidat Président de la République, avait tenté de tenir un meeting à Lubumbashi mais un meeting non autorisé par la mairie. Donc illégal pour la police.