- mer, 25/06/2014 - 01:44
Arrivé la veille à Bruxelles, le Premier ministre congolais a eu un entretien le lendemain avec son homologue belge au Lambermont.
Le Premier ministre Matata Ponyo Mapon a rencontré mardi 24 juin 2014 à Bruxelles son homologue belge Elio Di Rupo en marge de son séjour en Belgique dans le cadre sa participation comme invité d’honneur à une conférence internationale sur l’éducation organisée par l’Union Européenne et le Partenariat Mondial pour l’Education.
C’est au Lambermont, la résidence de fonction du Premier ministre, que le Premier ministre belge a reçu son homologue congolais.
Les deux hommes n’ont fait aucune déclaration au début de leur rencontre à laquelle prenaient part le Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel, Maker Mwangu et l’Ambassadeur du Congo en Belgique Henri Mova Sakanyi. Le Premier ministre congolais va prendre part jeudi 25 et vendredi 26 juin à la IIème conférence de l’Association mondiale pour l’éducation et de la Commission européenne rassemblant des experts du monde entier pour collecter des fonds visant à faciliter l’accès des enfants à l’éducation de base.
LE CONGO
EN POINTE.
Matata Ponyo avait déjà pris part le mois dernier à Mascate (Oman), à la «réunion annuelle sur l’éducation pour tous» organisée par l’Unesco au cours de laquelle il avait présenté son plan de (re)construction de 1000 écoles par an. D’après le Partenariat Mondial pour l’Education, le nombre d’enfants scolarisés dans le monde entier est plus élevé que jamais en 2014. Cependant, malgré les efforts accomplis pour garantir à chaque enfant une bonne éducation de base, 250 millions d’enfants ne savent toujours ni lire ni écrire lorsqu’ils arrivent en quatrième année du primaire. Les pays les plus pauvres connaissent une crise de l’éducation et il y a encore 57 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école.
Fort de ce constat, la deuxième reconstitution de ressources du Partenariat mondial a pour objectif de permettre à tous les garçons et filles des pays les plus pauvres d’aller à l’école et d’apprendre. C’est dans cette optique que tous les membres du Partenariat mondial se réunissent à Bruxelles pour la conférence de reconstitution et d’annonces de contributions.
Dans ce domaine, le Congo fait office d’exemple, avec un budget en hausse considérable et des progrès enregistrés dans le secteur. Y prenant personnellement part, le Premier ministre congolais passe un message clair. Déjà que son gouvernement est en pointe avec des réformes innovantes: accroissement du budget relatif à l’éducation, gratuité de l’enseignement primaire lancée depuis 2010, construction desdites 1000 écoles PRRIS, sur fonds propres de l’Etat et à hauteur de 100 millions de dollars US, mécanisation progressive des enseignements du primaire.
Le Gouvernement s’est également attaqué à la gouvernance du système éducatif. Le pays s’est doté d’une nouvelle Loi-Cadre de l’enseignement national promulguée le 11 février 2014. La décentralisation de la production des statistiques scolaires se poursuit et la bancarisation de la paie des enseignants (ainsi que de tous les fonctionnaires de l’Etat) est effective à Kinshasa comme en provinces.