- lun, 25/04/2016 - 00:55
La visite de M. Reynders se déroule alors que son ambassadeur Latchenko quitte le Congo sans être parvenu à maintenir les relations entre nos deux pays au niveau où les avait laissées son prédécesseur.
Didier Reynders est attendu lundi 25 avril à Kinshasa après avoir passé une journée en Angola. Le ministre belge (MR, Libéral) des Affaires étrangères qui a rang de vice-premier ministre aura, tant à Luanda qu’à Kinshasa, «des contacts politiques à haut niveau, contacts qui s’inscrivent dans le cadre de l’élection présidentielle que Kinshasa devrait organiser fin novembre», selon le site de la RTBF, l’audiovisuel public francophone belge. Le ministre belge devrait rencontrer le Chef de l’Etat à son retour de New York. M. Reynders qui a quitté Bruxelles dimanche 24 avril fera une escale à Luanda avant de poursuivre son voyage le lendemain soir vers Kinshasa.
PAIX ET STABILITE.
L’escale de la capitale angolaise lui permettra de discuter de la paix et de la stabilité dans la région - le Congo voisin et le Burundi, deux pays qui ont une histoire avec la Belgique. L’Angola préside la CIRGL, la Conférence internationale des Grands Lacs, de même que le pays du président Edouardo Dos Santos, est membre, jusqu’à la fin de l’année, du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Vu de Belgique, la résolution 2277 du Conseil de Sécurité qui fait débat à Kinshasa
devait à l’origine se focaliser sur la seule Monusco mais l’ex-Métropole veut prêcher la modération, estimant que la résolution a rappelé des principes connus.
La Belgique appelle le Congo et les Congolais à montrer le chemin de ce qu’ils veulent, de ce qu’ils recherchent, les délais constitutionnels ne sont pas «fétichistes». Elle reste très engagée aux côtés du Congo et des Congolais et cherche à éviter toute perspective de chaos dans une région d’Afrique centrale déjà instable. Si le sort du dialogue dépend de la classe politique, celle-ci reste cependant tout ouïe au «petit coup» de pouce de l’Occident. Kinshasa attend que l’ex-Métropole reste à la hauteur des attentes d’un pays Continent dont les réalités ne sont pas différentes de celles de la région.
La visite de M. Didier Reynders se déroule alors que l’ambassadeur belge Michel Latchenko doit quitter le Congo sans être parvenu à maintenir les relations entre nos deux pays au niveau où les avait laissées son prédécesseur aujourd’hui disparu Dominique Struye de Swielande très regretté dans les milieux belgo-congolais.
T. MATOTU.