- lun, 25/09/2017 - 23:04
Alors que l’ouragan passeport semi-biométrique ou biométrique est loin de rétrograder en se transformant en tempête tropicale (des députés de l’opposition tel celui de Walikale, l’UNC Juvénal Munubo Mubi comme de la majorité ont escaladé des murs pour déposer une requête devant les plus hautes cours du pays), voici le permis de conduire... biométrique susceptible de se transformer de devenir une menace. Le Vice-premier ministre en charge des Transports et Voies de Communications José Makila Sumanda a en effet annoncé vendredi 22 septembre, par communiqué, la suspension de l’octroi du permis de conduire en vigueur.
Un appel d’offres.
La mesure du Vice-premier ministre en charge des Transports et Voies de Communications est prise dans la perspective de la «mise en circulation imminente des permis de conduire véritablement biométriques à travers toute l’étendue de le République démocratique du Congo», écrit un communiqué signé par le Vice-premier ministre.
Un appel d’offres est en voie d’être lancé par le ministère des Transports et Voies de Communications, pour ce nouveau parchemin qui permettra à la police de circulation «de le lire grâce à un appareil dont elle se dote d’ores et déjà», a expliqué au Soft International une source proche du dossier.
Le communiqué du VPM prie «tous les requérants (du permis de conduire) d’observer strictement cette mesure en évitant de se faire induire en erreur par certains inciviques qui s’adonneraient aux pratiques d’escroquerie en délivrant de faux permis de conduire».
Si le Vice-premier ministre annonce la sortie «des permis de conduire véritablement biométriques», ceux en circulation sont «biométriques», explique la Commission nationale de délivrance de permis de conduire (CNADEP), qui les a lancés le 2 mars 2012. Cette structure délivre ce nouveau permis de conduire «sécurisé» en partenariat, une entreprise privée spécialisée en imprimerie informatique.
La suspension de la délivrance du permis de conduire intervient une semaine après le communiqué du Vice-ministre des Affaires étrangères Aggée Aje Matembo, annonçant le retrait pour cause d’invalidation des passeports congolais semi-biométriques encore en circulation et, cela, à partir du 16 octobre.
Mais la polémique est loin de se calmer. Les Affaires étrangères invoquent un souci «d’uniformisation de l’identification des citoyens liés à des considérations sécuritaires» mais à l’heure de la communication globale, des chancelleries étrangères installéesà Kinshasa disent ne pas comprendre la décision du gouvernement congolais. Le moins que l’on puisse dire est que le Gouvernement Tshibala a, en l’espèce, mal communiqué. Des observateurs espèrent que José Makila Sumanda trouvera, lui, chausse à son pied...
D. Dadei.