L’IGF est en «capacité de contrôler 1000 ou 2000 opérations par jour» dans une banque
  • mar, 26/04/2022 - 16:17

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1551|LUNDI 25 AVRIL 2022.

L’IGF a ragaillardi sa division d’inspecteurs des Finances avec 150 nouveaux éléments. Depuis fin 2021, juristes et économistes ont rejoint cette division aux côtés d'ingénieurs rompus en NTIC.

Et les premiers résultats sont là. «À ce jour, nous avons la capacité de contrôler une banque avec 1.000 et 2.000 opérations par jour», se félicite, mi-avril 2022, à Kinshasa, le chef de service de l’IGF, Jules Alingete Key, lors de la cinquième Journée d’échange citoyen à laquelle environ 250 journalistes congolais étaient conviés à l'initiative de Jean-Marie Kassamba, président provincial de l'UNPC, Union nationale de la Presse congolaise.

Et l’Inspection Générale des Finances peut se vanter d’avoir attrapé un gros poisson, la BGFI Bank dans une affaire de détournement de 43 millions de $US.

FIN DE LA CACOPHONIE FINANCIERE.
Puis : l’État dispose désormais de moyens de sa politique de contrôle d’un secteur financier toujours pas clean.
Grâce à la patrouille financière menée par l’IGF, les réalisations mensuelles des Finances publiques se situent, depuis 2021, dans des seuils insoupçonnés de 450.000 $US, soit des recettes supplémentaires mensuelles de l’ordre de 150 000 $US, se félicite-t-on à l’IGF.

Qui, en l’espace d’une année, a débusqué et expédié en geôles une trentaine de mandataires publics. C’est une première au Congo, se félicite le chef de service. Force est de constater que l’expression «canard boiteux» longtemps appliquée pour qualifier les entreprises du Portefeuille, est tombée en désuétude. Elle est inusitée dans les médias, grâce à l’œuvre par l’IGF.

La presse a été conviée à une véritable séance académique animée par le coordonnateur de l’IGF Herman Iyeleza Kebe Kenza, accompagné de son adjoint Victor Batubenga Pandamadi, soutenu avec brio par Jules Alingete Key.
Les médias ont été dotés de faisceaux d’informations en rapport avec le rôle et le fonctionnement de l’IGF. L’objectif poursuivi était d’outiller les journalistes afin qu’ils jouent effectivement leur rôle de censeurs de la société en usant de leur «quatrième pouvoir» vis-à-vis des détourneurs des deniers publics.

De manière compendieuse, Alingete a fait comprendre que, partout où les intérêts financiers de l’État sont en jeu, l’IGF - comme bras séculier de la vision du chef de l’État en matière de lutte contre l’impunité - est omniprésente.
Alingete a haussé le niveau de contrôle en s’attaquant aux vrais gestionnaires, ou mieux, aux membres du gouvernement, aux mandataires publics ainsi qu’aux gouverneurs, en lieu et place des pauvres comptables et directeurs financiers assujettis à leurs caprices.

Il a poussé l’action jusqu’à déférer devant la justice des auteurs des faits de détournement.
De quoi devoir une fière chandelle à ce fils-maison qui n’a pas manqué de révéler la qualité d’officier de policier judiciaire que revêtent les inspecteurs des finances dans l’exercice de leurs fonctions dès lors qu’ils dépendent du procureur général de la République.

Il explique que ces derniers sont habilités à enclencher une procédure judiciaire lorsqu’ils découvrent des faits de mégestion répréhensibles au regard du Code pénal congolais dans le chef des gestionnaires. « Nous avons beaucoup bataillé pour mettre fin à la cacophonie constatée dans la gestion des finances publiques parfois au péril de notre vie », a-t-il déclaré, évoquant des paiements en procédure d’urgence qui ont fait perdre des fonds énormes au Trésor public.

Autant l‘IGF a mis fin à cette tare, autant elle s’est impliquée dans le rapatriement des devises d’exportation qui passaient pour la chasse gardée des opérateurs miniers véreux et inciviques. Et d’ajouter que l’IGF a contribué à la désactivation des cartes Visa connectées au Compte général du Trésor dont se prélassaient des membres de l’ancien régime.

Sur la stratégie de sortir le Congo de l’ancrage de la corruption, il évoque le rajeunissement du corps d’inspecteurs des Finances dont l’effectif est passé à deux cent vingt-cinq, la restructuration de l’IGF et son adaptation à la donne actuelle des finances publiques.
POLD LEVI.


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