- lun, 14/10/2024 - 09:01
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1621|LUNDI 14 OCTOBRE 2024.
Le Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde Mambu sonne l'alerte.
« Depuis près de trois semaines, il s'observe dans la ville de Kinshasa une recrudescence des cas d'extorsion, de vol qualifié (par effraction ou à l'aide des violences, voire à mains armées, armes à feu ou blanches) et d'attentat à la vie humaine ».
Dans un courrier n°4490/D. 021/437/PGCCAS/SEC/2024 daté du 11 octobre 2024 adressé aux Procureurs Généraux près les Cours d'Appel de Kinshasa (Gombe et Matete), avec copie à Mme la Première ministre, Cheffe du Gouvernement, aux Vice-premiers ministres à l'Intérieur, à la Défense, au ministre d'État, à l'Administrateur Général de l'Agence Nationale de Renseignement, ANR, au Directeur Général de la Direction de Migration, DGM, à l'Inspecteur Général de la Police Judiciaire des Parquets, au Commissaire Général Adjoint en charge de la Police Nationale Congolaise, au Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise, au Directeur du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, CPRK, le Procureur Général près la Cour de Cassation ordonne «la recherche active des évadés du CPRK, Prison de Makala».
Le Haut Magistrat précise dans son courrier : «Les informations en notre possession font état des méfaits occasionnés par les évadés du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa qui ont quitté cette prison en dehors de tout critère légal».
Deux exemples cités. Celui du «meurtrier Ifombo Engeya Moïse alias Tshululu Kagame, condamné à la peine de mort par le Tribunal de Grande Instance de Kinkole pour association des malfaiteurs en juillet 2024, et qui vient à nouveau d'être condamné à mort ce 10 octobre 2024 par la même juridiction pour tentative de meurtre, extorsion et évasion de détenu ».
Et celui du «prévenu Kabamba Manzanza Blaise, Magistrat de son état, condamné à 36 mois de Servitude Pénale Principale en janvier 2024 (et qui s'est pourvu en cassation en avril dernier) pour tortures corporelles sur une dame, drame dont les images affreuses étaient devenues virales dans les réseaux sociaux».
Le Procureur Général Mvonde instruit ses services pour qu'ils «activent tous les mécanismes de droit pour rechercher activement ces malfrats, les arrêter et les traduire devant les juridictions compétentes afin qu'ils répondent de leurs forfaitures», poursuit : « Nos efforts pour moraliser le comportement des Magistrats appelés à être un corps d'élites ne devraient pas reculer devant une telle supercherie.
Ces évasions ne vont pas décourager l'Officier du Ministère Public qui sans désemparer s'assumera totalement pour rester dans la lignée lui tracée par la loi, notamment la répression juste des infractions».
D. DADEI.