- lun, 20/04/2015 - 00:19
On les disait maltraités dans les amigos de l’ANR, les Filimbi ont pris d’assaut Rfi et promettent des misères au régime.
Parents pleureurs à Kinshasa, inconsolables après que des enfants eurent été enlevés par des agents des services de sécurité, jetés et maltraités dans des amigos de... l’ANR. Mais voilà les «Filimbi» qui font surface à l’étranger, dans les studios parisiens de Rfi, participent à tous les programmes de la journée ... (même de la musique, le pouvoir est à la musique avec Claude Siar), disent tout le mal qu’ils pensent de leur pays devenu une «énorme prison», promettant tout au régime qui a mis à genoux leur peuple. Tant mieux s’ils sont en vie et bien portants...
CITOYENS EUROPEENS?
Mais comment ont-ils fait pour se retrouver en Europe? Ont-ils été exfiltrés par un pays voisin ou ont-ils embarqué à bord d’un de ces chalutiers chargés de migrants qui atteignent ou n’atteignent pas l’Europe via la Libye?
Comment ont-ils pu aussi facilement obtenir un visa pour se rendre en Europe quand le Congolais Lamda peine à se procurer un pareil document... Et, à la clé un billet d’avion! A moins d’être des citoyens... étrangers!
Il y a certainement un mystère à élucider. Et s’ils étaient des citoyens étrangers?
ENFANTS D’ANCIENS BARONS DU MOBUTISME.
Et on donne raison à Fodé Roland Diagne (http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-18324.html) qui traitent ces jeunes gens du Continent (Y en a marre du Sénégal et du Balai citoyen du Burkina Faso) de nouveaux «tirailleurs» sénégalais et burkinabés prétendant agir pour la «démocratisation» de l’Afrique et «lutter» contre les «dictateurs» qui s’accrochent au pouvoir en traficotant les «institutions, les constitutions» pour «voler les élections».
Un journal transfaricain avait fait récemment part de sa surprise en constant que ces jeunes Congolais sont souvent nés avec une cuillère d’argent dans la bouche.
Souvent fils d’anciens barons de l’ancien régime (Anzuluni ou Kiakwama), ils ont fait de grandes études, travaillent dans des banques commerciales étrangères et touchent de très hauts salaires en dollars, sont au volant des tout-terrain, mènent grand train de vie. Aussi, le premier acte consiste-t-il à se rendre dans des rédactions de presse ou à publier des lettres ouvertes comme dans «Le Monde» («Nous sommes la nouvelle jeunesse africaine engagée», par Les jeunes de Filimbi, Lucha, Y’en a marre, Balai Citoyen (RDC, Sénégal, Burkina Faso). Ils veulent «défendre les valeurs démocratiques» et «faire bouger le Continent» et interpellent l’Union Africaine: «Le silence des institutions africaines reste inquiétant, mais nous ne pouvons ne pas leur rappeler les valeurs fondatrices de l’Union africaine que sont la solidarité et le respect des libertés. Ce silence est coupable. Il trahit la jeunesse de la RDC et à travers elle tout le continent africain. Alors qu’il est établi que les jeunes sont ceux qui tiennent le destin de tout un continent sur leurs épaules. Les institutions africaines doivent publiquement affirmer et soutenir que la jeunesse est incontournable dans la consolidation des acquis démocratiques dans le continent. Elles doivent appeler à la libération de nos camarades détenus au secret à Kinshasa et au respect des libertés fondamentales en RDC. Nous avons un devoir moral envers les jeunes encore détenus et envers nous-mêmes en tant que citoyens africains». Puis: «Nous sommes (...) ni comploteurs, ni terroristes, nous sommes la jeunesse africaine émancipée!».
ALUNGA MBUWA.