- jeu, 21/02/2013 - 18:03
Tous invoquent la Constitution et réclament cet article 69. Lisons ce texte.
LE SOFT INTERNATIONAL N°1215 ED. LUNDI 18 FEVRIER 2013.
«Le Président de la République est le Chef de l’état. Il représente la Nation et il est le symbole de l’Unité nationale». «Il veille au respect de la Constitution». «Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des Institutions ainsi que la continuité de l’état». «Il est le garant de l’indépendance du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux».
Député national MSDD (Majorité présidentielle), élu de Katako-Kombe, district de Sankuru, Kasaï Oriental, universitaire, juriste, un des esprits les plus brillants du pays, quand il évoque le débat sur la cohésion nationale qui a cours dans le pays, Christophe Lutundula appuie la réflexion sur cet article de la Constitution pour insister sur la responsabilité du Président de la République. «Aujourd’hui, constitutionnellement, le premier responsable de la situation, c’est le président de la République. En clair, il a l’obligation de prendre toutes les initiatives requises pour rétablir l’intégrité du territoire, la paix, l’indépendance et la sécurité des biens et des personnes à travers les 2.345.000 km2 de notre territoire. C’est pour cela qu’on l’appelle le magistrat suprême, la plus haute autorité politique, militaire et juridique du pays. Il trahirait son serment, il violerait l’article 69, s’il restait les bras croisés.
C’est pour cela qu’il est aussi le commandant suprême des forces armées comme l’est Barack Obama, le Roi des Belges, François Hollande, etc. Aujourd’hui, nous sommes dans la situation, où, au-delà de la situation militaire, le président doit sortir sur la scène pour exercer son leadership, l’affirmer et proposer aux Congolais toutes les initiatives pour que le pays retrouve tous ces attributs d’un état et que nous puissions continuer le développement du pays» (interview en pages 2-3).
Dimanche 17 décembre du haut de la tribune dressée à la Fikin, devant une foule compacte et une autre massée aux abords - la salle ayant refusé du monde -, le ministre des PT&NTIC, Tryphon Kin-kiey Mulumba, évoquant ce désir de cohésion, cite le même article. Avant de noter: «à l’article 69 (...) quatre mots: Symbole, respect, arbitrage, garant. Symbole de l’Unité nationale, respect de la Constitution, garant de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, l’arbitre du fonctionnement régulier du pays». Puis: «Kabila a prêté serment le 20 décembre 2011. Voici ce serment fait devant les plus hauts magistrats du pays, ceux de la Cour Suprême de Justice faisant fonction de Cour Constitutionnelle, et devant les Chefs coutumiers venus des 11 provinces du pays, qui lui ont remis les symboles du pouvoir: «Moi, Kabila Kabange Joseph, élu Président de la République démocratique du Congo, je jure solennellement devant Dieu et la Nation d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République, de maintenir son indépendance et de sauvegarder l’intégrité de son territoire, de sauvegarder l’Unité nationale, de ne me laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine…».
Kin-kiey de conclure: le Président ne peut que tenir parole... (texte en pages 4-5).
Dans les milieux proches du Secrétariat général de la Majorité présidentielle où on annonce que «le train des concertations a démarré avec les pré-contacts initiés» au siège de la MP, on insiste sur le fait que le team autour du Secrétaire général «ne consulte pas mais veut préparer un cliché clair et net à mettre à la disposition du Chef de l’état». Et, à nouveau, c’est l’art. 69 sur pied duquel ces réunions vont être conoquées. Lequel article fait du Président de la République «le garant de l’Unité nationale, de la bonne marche des Institutions, l’arbitre du bon fonctionnement des Institutions». On explique que dans sa convocation de ces concertations, le Chef de l’état «déterminera très clairement le cadre, le format, les assignations». S’en suivra un débat franc et ouvert. Qui pourrait se tenir (pourquoi pas?) dans le cadre du Congrès réunissant les deux Chambres législatives... Dès l’aéroport, à son retour d’une réunion d’APF à Paris, Aubin Minaku s’est voulu tranchant. Recadrant le débat, il a ramené celui-ci «au sein des Institutions». Alors qu’on insiste sur les «effets négatifs de la CNS» - la
Conférence nationale de Mobutu... avec sa souveraineté décrétée et limitée au Palais du peuple!