- lun, 29/07/2024 - 15:27
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1616|LUNDI 29 JUILLET 2024.
À la Cour militaire de Kinshasa où se tient le procès Nangaa et celui de 24 autres prévenus poursuivis pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison, Éric Nkuba Malembe a affirmé qu'il n'avait pas trahi son pays, mais cherchait à instaurer une démocratie, expliquant que ses activités de commerçant et la possession de trois carrés miniers dans le Haut-Uélé avaient financé l'AFC, que lui et Nangaa guère démunis, avaient utilisé leurs propres moyens pour l'AFC.
Nicaise Samafu Makinu a nié être membre de l'AFC, affirmant avoir connu Nangaa à la promotion d'un projet de centrale hydroélectrique, évoquant une collaboration avec une société rwandaise pour un projet de barrage à Rubavu. Les 120.000 $US reçus de Nangaa étaient destinés à des études de faisabilité de ce projet hydroélectrique dans la province du Haut-Uélé, non, pour le recrutement des militaires ou des policiers.
Éric Nkuba Malembe a expliqué qu’après la création de l’AFC au Kenya, lui et Nangaa se sont rendus en Ouganda, où ils avaient été logés dans des appartements mis à leur disposition par le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni.
Nkangya Nyamacho Microbe a rencontré deux fois Nangaa à Kigali en présence de personnalités rwandaises, expliquant avoir participé à Kigali à une réunion où Nangaa avait appelé des membres des communautés du Sud-Kivu à faire adhérer les groupes armés à l’AFC. Pour un autre prévenu, l’AFC de Nangaa s’appuyait militairement sur deux groupes armés, le M23 au Nord-Kivu et Twirwaneho au Sud-Kivu, indiquant que la mission de l’AFC n’était pas simplement de prendre Goma, mais de progresser jusqu’à Kinshasa pour renverser le pouvoir de Félix Tshisekedi.
ALUNGA MBUWA.