- lun, 25/01/2016 - 18:16
Les écrits incriminés destinés à une frange extrémiste de la diaspora congolaise hostile à l’élite au pouvoir.
A Paris, l’affaire portée devant le juge par le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba contre le bloggeur Freddy Mulongo, a été appelée à l’audience publique mercredi 20 janvier 2016 devant le Tribunal de Grande Instance. Le tribunal a retenu l’affaire, jugeant l’assignation recevable et a laissé plaider les avocats du ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba malgré l’absence de l’accusé Freddy Mulongo, qui ne s’est fait représenter par aucun avocat quand il disait avoir aligné 11 avocats pour sa défense. Le tribunal a été convaincu que l’affaire était suffisamment sérieuse et urgente pour être mise en état d’être jugée. Les avocats français Maxime Meffre et belge Arnaud Tshibangu ont fait état du caractère diffamatoire des propos publiés par le bloggeur, l’absence manifeste de bonne foi, absence d’enquête, absence de prudence, animosité manifestement personnelle pour le président de l’Asbl Kabila Désir.
Préjudice subi par le ministre: atteinte à l’honneur et à la considération d’une personnalité publique, serviteur de la République depuis des décennies; mise en danger d’une vie et d’une intégrité physique, de celle d’une famille; intention de nuire et de rayer du paysage politique en pleine année électorale.
Il a été précisé que Freddy Mulongo écrit à destination d’une frange extrémiste de la diaspora congolaise, hostile à l’élite politique congolaise, qui n’hésite plus à s’en prendre physiquement à elle lorsqu’elle est de passage à Bruxelles, Londres, Paris, New York ou Montréal. Exemple: l’agression physique du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo au sortir de la gare du Nord à Paris, des sénateurs She Okitundu et Mokolo wa Pombo en gare de Londres. Freddy Mulongo souffle sur les braises de la haine et de l’intolérance. Le bloggeur continue d’injurier et de diffamer dans des articles plus récents, ne faisant guère amende honorable, assumant publiquement tous ses propos. Le site du journal en ligne Médiapart et celui de la Radio Réveil ont été» cités comme des comptes des réseaux sociaux Twitter et autres. Le tribunal a pris l’affaire en délibérée. Jugement attendu le 9 mars 2015. En attendant la seconde assignation devant le tribunal francophone de Bruxelles.
T. MATOTU.