- lun, 30/12/2024 - 10:41
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1625|LUNDI 30 DECEMBRE 2024.
Ceux qui disent qu'ils ont peur de la politique ont raison.
« Faut-il laisser des théâtreux en politique ? Un candidat inconnu à Masimanimba m'attribue 277 voix et il s'octroie 12.599 (en écrivant et en se faisant enrôler à la Cour Constitutionnelle, ndlr). Même mon pire ennemi - on en a tous -prendrait cet homme pour un plaisantin», écrit kkmtry@ sur son compte X, ex-Twitter. Certes, à vaincre sans périls, on triomphe sans gloire.
Quand dans son discours au Centre électoral Bosolo, à Kinshasa, quartier Kingabwa, lors de la cérémonie de proclamation des résultats des scrutins réorganisés le 15 décembre 2024 dans la circonscription de Masimanimba, province du Kwilu et dans celle de Yakoma, province du Nord-Ubangi, le président de la CÉNI, la Commission Électorale Nationale Indépendante, Denis Kadima Kazadi, déclare publiquement, solennellement, devant des personnalités politiques et de la société civile, devant des médias, en direct sur des chaînes de télévision et de radio nationales et internationales, que les services techniques de la CÉNI reçoivent et affichent en temps réel les résultats de ces scrutins, comme ils arrivent des bureaux et des centres de compilation des votes de ces deux circonscriptions que chaque Congolais, poursuit-il, peut voir et en vérifier l'authenticité dans ces bureaux et centres de compilation.
En d'autres mots, la CÉNI ne peut en aucune manière inventer des résultats, son nouveau système est conçu pour renforcer la crédibilité du travail qu'effectue la Commission Électorale Nationale Indépendante, etc. Alors, il faut logiquement être non pas un plaisantin, mais un théâtreux pour oser contester devant la plus Haute Cour de Justice du pays, à savoir, la Cour Constitutionnelle et devant d'autres instances judiciaires, ces exploits technologiques de la CÉNI comme le fait un homme, illustre inconnu dans le territoire de Masimanimba qui, pince-sans-rire, ose écrire dans un texte incompréhensible de six pages, que le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a obtenu 277 voix - oui, vous avez bien lu, 277 voix - quand lui, cet homme qui se fait nommer Abraham Kawata Lemba, du parti Nouvel Élan de l'ancien Premier ministre Adolphe Muzitu Fumutshi, connu de personne - Le Soft International a posé la question à des leaders d'opinion - dit avoir obtenu 12.500 voix dans ces mêmes scrutins dans la circonscription de Masimanimba.
«Au regard des procès-verbaux affichés dans les bureaux des votes ayant fonctionné dans la circonscription électorale de Masimanimba, les résultats affichés accordent au requérant, parti politique Nouvel Élan, un total de 12.500 voix alors que le regroupement politique AAAP affiche un total de 277 voix exprimées», écrit son conseil, Me Ndonji Bule Vasco.
LA TRANSPARENCE DES RÉSULTATS.
Selon une dépêche officielle publiée par la Commission Électorale Nationale Indépendante, datée de samedi 21 décembre 2024, «le numéro un de la CÉNI (Denis Kadima Kazadi, ndlr) s'est réjoui de l'engagement de son institution à publier les résultats de la manière la plus transparente possible et bureau de vote par bureau de vote».
«Cette approche, explique le président de la CÉNI Denis Kadima Kazadi, illustre que, pour nous, la transparence n'est pas un slogan, mais une réalité. Nous avons fait le choix de la transmission électronique des résultats, une innovation technologique en phase avec l'évolution de notre système électoral. Certains pourraient s'interroger sur la transparence de cette approche. Chaque bureau de vote a produit des procès-verbaux remis aux témoins des partis politiques, leur permettant de vérifier les résultats affichés et publiés par la CÉNI. De plus, ces résultats sont accessibles en ligne sur notre site Internet www ceni.cd, offrant à chacun la possibilité de s'assurer de la crédibilité et de la transparence du processus et aux candidats d'utiliser les procès-verbaux postés sur le site précité, afin d'appuyer leur thèse au moment du contentieux électoral devant la justice».
La dépêche officielle de la CÉNI de poursuivre : « Denis Kadima Kazadi a déclaré qu'une analyse détaillée révèle des changements intéressants. Les données montrent que les candidats qui avaient auparavant réalisé des scores très élevés, n'ont atteint que la moitié de leurs performances passées. De plus, l'ordre d'arrivée a été considérablement modifié, reflétant un réel changement dans les préférences des électeurs (...). Ces résultats prouvent que la reprise des scrutins n'était pas une formalité, mais une démarche essentielle pour garantir une compétition équitable et traduire de manière fidèle la volonté actuelle de notre électorat ».
Puis : « Par ailleurs, nos experts informatiques ont déjoué 6.377 incidents de sécurité informatique, visant à pénétrer nos erreurs et perturber les résultats des élections. Les objectifs des pirates étaient clairs : compromettre nos données électorales et perturber la compilation des résultats. Nous tenons à rassurer que toutes ces attaques ont été détectées à temps et contenues grâce à la vigilance de nos équipes et à l'efficacité des dispositifs de sécurité que nous avons mis en place. Les données électorales sont saines, fiables et prêtes à être publiées avec la plus grande transparence ».
Et : «Le Président de la CÉNI a rappelé que l'organisation des élections n'est pas uniquement l'affaire de la Centrale électorale mais de plusieurs acteurs dont le gouvernement à qui il a adressé ses vifs remerciements pour le financement, la construction et la maintenance des infrastructures essentielles (routes, ports, aéroports, gares, etc.). Sans omettre les forces de sécurité et les agents territoriaux dont l'implication rapide et efficace a garanti la stabilité pendant le processus, les écoles et les enseignants.
Exprimant la gratification de son institution à l'endroit notamment de l'électorat de ces deux circonscriptions électorales pour leur engagement civique exemplaire».
« Ces élections sont également le fruit des efforts conjugués de toutes les parties prenantes : les partis politiques dont nous saluons l'attitude globalement responsable adoptée aussi bien lors de la campagne électorale que de l'opération proprement dite. Votre contribution est essentielle à l'édification d'une culture politique démocratique qui repose sur l'acceptation aussi bien de la victoire que de la défaite.
Nous appelons chaque parti ou regroupement politique et chaque candidat à faire preuve de maturité en célébrant la victoire avec fair-play. A ceux qui n'ont pas réussi cette fois-ci, nous disons que ce n'est pas la fin du monde et leur demandons de mieux se préparer pour les futures échéances».
Suite à « ce recours en contestation » de l'individu porté par l'ex-Premier ministre Adolphe Muzitu Fumutshi, le PA, le Parti pour l'Action a rendu public, vendredi 27 décembre 2024, un communiqué dans lequel le parti né à Masimanimba et c'est dont le fief, a déclaré, le moins que l'on puisse dire, surpris par ce texte.
Ce communiqué du PA, parti membre du Regroupement politique l'AAAP, l'Alliance des Acteurs Alliés au Peuple, a ajouté : « Il faut s'attendre à ce que les cours et tribunaux jettent dans les poubelles certains de ces farfelus « recours en contestation ». Il est grand temps de réviser voire de changer nos lois. Il y va du respect du Congo, ce pays». Ci-après :
COMMUNIQUÉ DU PARTI POUR L’ACTION, MEMBRE DU REGROUPEMENT POLITIQUE AAAP, ALLIANCE DES ACTEURS ALLIES AU PEUPLE.
C’est un homme connu au Congo, un ancien opposant politique, un ancien ministre du Budget, un ancien Premier ministre du Congo-RDC, aujourd'hui député actuel.
En 2006, lors des premières élections ouvertes organisées au Congo, il échoue aux scrutins.
Il s’était présenté à Kinshasa, la capitale, ville qui semblait être, à ses yeux, le bastion de son parti, le PALU, Parti Lumumbiste Unifié.
Au cycle électoral suivant, il déserte Kinshasa mais nul ne le voit dans sa circonscription naturelle dont il est originaire, Gungu, autre bastion de son parti.
On comprend : Gungu est composé du peuplé Pende, non de Kwese, petite ethnie dont Muzitu est issu que l'on trouve dans cinq localités, Gungu, Kasanza, Mwandu, Kilombo, Kingandu.
Muzitu va plutôt à Kikwit, ville sociologiquement Mbala, où l’ancien ministre PALU du Budget, l’ancien Premier ministre PALU se paie, contre des millions de $US, un siège.
Avec ces millions de $US amassés au Budget et à la Primature qui énerve l’ancien Président Joseph Kabila, Adolphe Muzitu Fumunji choisit de se présenter dans l’illégalité totale à la Présidentielle mais est chassé de son parti PALU. La Centrale électorale fait de même, elle l’invalide.
Muzitu est aux abois. On le trouve à Genève aux côtés de l’opposant Moise Katumbi Chapwe et d’un autre, Martin Fayulu Madidi qui créent la coalition Lamuka et adoube la candidature de celui que cet ancien Premier ministre appelle «mon frère de sang», pour mieux le séduire. On voit les deux hommes se promener des mois durant bras dessus, bras dessous, porter tous les deux une chemise de même couleur, la couleur blanche.
Mais Muzitu est vite chassé de Lamuka et, dans l’instant d’après, il couvre d’injures et fait couvrir d’injures Martin Fayulu Madidi comme il a couvert longtemps d’injures et a fait couvrir longtemps d’injures le Président de la République Félix-Antoine-Antoine Tshisekedi Tshilombo dont il disait que celui-ci ne ferait jamais venir un investisseur de l'étranger.
Depuis, Muzitu a fait un énième demi-tour. Il cherche à dîner avec le Chef de l’État dont il épouse désormais la vision, à commencer par celle du changement de la Constitution du pays. En fait, l’ancien opposant fait désormais partie du présidium de l’Union Sacrée et cherche à acheter des députés !
En janvier 2018, l’ex-ministre du Budget, l’ex-Premier ministre, l’ex-PALU, l’ex-Lamuka, l’es-opposant Muzitu attribue au Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba des milliers de vaches suspectes d'une race inconnue à l'ouest venues du Rwanda, « avec des armes de guerre », semble-t-il, présentes sur le territoire de Masimanimba mais Muzitu est introuvable sur le chemin quand, en février de la même année, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba parcourt le territoire de Masimanimba, en compagnie d’une marée de journalistes de Kinshasa, cherchant un individu qui lui montrerait où il aurait placé la moindre petite vache. Muzitu a plutôt choisi de se taire dans tous les dialectes même en Kikweso.
Comment expliquer un comportement aussi bas de la part d’un ancien Premier ministre, successeur par accident de l’un de ses mentors qu’il a renié. Lui, Muzitu, membre de la petite ethnie Kwese à Gungu mais qui curieusement s’autoproclame leader dans un pays où l’appartenance sociologique fonde, fait exister, lui qui a porté, des années durant, la mallette de son « frère de sang » Fayulu ?
Désormais isolé politiquement, anéanti financièrement, Muzitu n’a qu’un choix pour ne pas totalement disparaître sur la scène : poursuivre la haine qu’il nourrit contre le territoire de Masimanimba. Juste deux faits qui en disent long. Alors Premier ministre de Kabila, à la tête d'une suite de véhicules 4x4, Muzitu déboule sur la nationale n° 1 qui conduit vers Kikwit, en passant par Masimanimba, s’arrête sur le pont jeté sur la rivière Maï-Ndombe, là où son véhicule de manioc s'est jeté dans la rivière et a disparu faisant des morts. Après s’être convaincu que son véhicule est perdu à jamais et qu’il a emporté des personnes dans sa chute, qu’aucun miracle ne se produira, Muzitu s'adresse au seul survivant de ce tragique accident très mal en point mais l’abandonne aussitôt sur le pont quand il apprend que ce jeune est originaire de Masimanimba !
Un autre anecdote : son ministre des Finances, Augustin Matata Ponyon Mapon, lui parle de la province du Kwilu. Il veut « le réconcilier avec un poids lourd du Kwilu », un originaire de Masimanimba, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba que le ministre des Finances présente comme « un brillant cerveau qui pourrait aider le Gouvernement ».
Réponse directe et inattendue du Premier ministre : « Vous savez, Monsieur le ministre, cela ne sert à rien… Cela remonte à bien loin… On n'y arrivera pas ». Tout est clair.
À la tête d’une coalition anti-Masimanimba, où il multiplie des complots pour effacer le territoire de Masimanimba longtemps présenté comme le Quartier Latin, pour ses brillantes écoles joséphites et jésuites, Muzitu vient de poser un acte surprenant acte qui le marquera à jamais : il a utilisé un jeune homme inconnu à Masimanimba pour contester devant la Cour Constitutionnelle le double triomphe du Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba aux élections du 15 décembre 2024, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba surnommé par la population Yha Khala, Bakala ya Ngolo et désormais Bohica, du nom de l’invincible boxeur américain Yuri Bohica !
Le très rare vainqueur aux élections à la fois à la députation nationale et à la députation provinciale, assis sociologiquement sur cinq des dix secteurs que compte Masimanimba, de par son père et sa mère, de par ses deux dialectes, Mbala et Yansi majoritaires dans la contrée, qui compte d’importantes réalisations sur Masimanimba voire au Kwilu qu’aucun des politiciens du Kwilu n’a réalisés - entendez bien, aucun -, qui n’a jamais été Premier ministre de ce pays, qui a été systématiquement élu député, dont aux scrutins de 2006 comme Candidat indépendant quand tous prétendaient qu’aucun candidat indépendant n’avait la moindre chance d’être élu député, a dirigé certainement le plus grand groupe parlementaire de l’époque composé de personnalités clé, le GPI, Groupe Parlementaire des Indépendants avec comme membres Athanase Matenda Kyelu, Modeste Bahati Lukwebo, Banza Mukalayi Nsungu, Alexis Thambwe Mwamba, Mboso N’kodia Pwanga,
etc. Cet homme de Masimanimba que personne ne connaît, que personne n’a vu nulle part, quand Tryphon Kin-kiey Mulumba réunissait des milliers de personnes à chacun de ses meetings, dans chacun des centres et villages, se faisait partout porter en tipoy, en refusant parfois, ose dire que Tryphon Kin-kiey Mulumba a obtenu 277 voix - vous avez bien lu 277 - aux scrutins du 15 décembre 2024 quand l’inconnu dit avoir réalisé 12.500 voix ! Faisons-nous du théâtre en politique?
Cet homme peut-il oser brandir la moindre preuve qui justifie ses écrits ? La politique est-elle donc devenue du « théâtre de chez nous »?
Désormais, ce n'est pas le départ du camp Kabila dont Tryphon Kin-kiey Mulumba a été le premier à anticiper la défaite et le chaos, ni le ralliement du Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba au camp Tshisekedi, ni la présence des machines à voter que des Satans auraient trouvées à son domicile que nul ne sait qui et pourquoi les lui aurait-on livrées, ni un coup porté sur un agent de police ou de la CÉNI qui vaut cette haine portée contre au Professeur Kin-kiey Mulumba mais son double exploit qui fait de lui un « Double Brassard » qui neutralise et désoriente ses ennemis et les ennemis du territoire de Masimanimba.
Quand la CÉNI affiche en direct à la télé les résultats qui tombent au compte goutte de ses bureaux au sein desquels nul n'a placé un plaisantin mais qui sont des fonctionnaires venus de la centrale à Kinshasa, il faut être fou pour contester ces chiffres en s’y méprenant comme Muzitu et son candidat Élan.
Il faut s'attendre à ce que les cours et tribunaux jettent dans les poubelles certains de ces farfelus « recours en contestation. Si la classe politique continue de se méfier de ce que la CENI déclare, il y a un problème de fond Reste qu'il est grand temps de réviser voire de changer nos lois. Il y va du respect du Congo, ce pays, notre pays».
Kinshasa, vendredi 27 décembre 2024.