Tryphon Kin-kiey estime que la vie n’est rien sans mobilité
  • jeu, 08/05/2025 - 13:36

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1635 | LUNDI 5 MAI 2025.

Il en dit plus sur la cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction du nouvel aéroport international de la Luano, à Lubumbashi.

Lors de la réunion statutaire du Conseil d'Administration de la Régie des Voies Aériennes-Société Anonyme, RVA-SA, tenue vendredi 25 avril 2025 au retour d'une mission officielle à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, le Président du Conseil d’Administration de la RVA-SA, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, est revenue dans sa communication statutaire, sur la cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction du nouvel aéroport international de la Luano, à Lubumbashi.

 

Il s'est agi d'une réunion statutaire chargée de remplir l’une des attributions définies par les Statuts révisés de la Société de l’État Actionnaire Unique RVA-SA, en son art. 20, tiret 5, et par le Règlement Intérieur du Conseil d’Administration en son art. 4, point 7, qui stipule : « arrêter les comptes de chaque exercice, les états financiers de synthèse et adopter le rapport de gestion sur l’activité de la Société qui sont soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale de l’État Actionnaire Unique ».

La loi fiscale et les dispositions de la norme professionnelle de l’Ordre National des Experts Comptables, ONEC de la République Démocratique du Congo fait obligation à tout opérateur économique de droit commun de faire sa Déclaration de l’Impôt sur les Bénéfices et Profits, IBP, auprès de l’Office d’Impôts, au plus tard le 30 avril de l’année comptable suivante. Les états financiers faisant corps avec ladite déclaration doivent être accompagnés d’une Attestation de Certification établie et délivrée par les Commissaires aux Comptes qui, à l’issue de la vérification de ces états, apposent l’hologramme de l’ONEC sur la Déclaration IBP de la RVA-SA, à déposer au fisc.

C'est la raison pour laquelle Tryphon Kin-kiey Mulumba a exhorté ses collègues au traitement diligent du document présenté au Conseil d'Administration en vue de faire face à une obligation légale.

 

CELA ÉTAIT ATTENDU.

Mais le Président du Conseil d’Administration a profité de cette session, dans le cadre de sa communication statutaire, de faire part au Conseil d'Administration, de la mission qu'il venait d'effectuer, à Lubumbashi, dans le Haut Katanga, à la tête d'une délégation de membres du Conseil d'Administration qui lui a permis, ainsi qu'à ses collègues du Conseil d'Administration, de prendre part, à quelques encablures de la piste aérienne de la Luano, à la cérémonie de pose de la première pierre par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, du projet d'érection d'un nouvel aéroport international.

Tryphon Kin-kiey Mulumba a salué l'idée de construire un nouvel aéroport à Lubumbashi qui était attendu  depuis de longues années, l'actuel aéroport de la Luano créé en 1953 par le pouvoir colonial, comptant 72 ans de vie, «dans une région aussi en pointe stratégiquement, méritait depuis des décennies, d’être reconçu et d’être recréé. L’Aéroport d’Élisabethville conçu pour des avions DC-3 est aujourd’hui trop exigu, trop impraticable. Cette plate-forme aéroportuaire n’arrive plus à contenir le nombre de passagers qui la fréquentent, à l’atterrissage ou au décollage, aujourd’hui fréquentée par des Boeing 777 qui débarquent ou décollent avec plus de 300 passagers en un seul vol. Le tarmac de cet aéroport trop petit ne parvient plus à contenir les avions», a déclaré le Professeur Kin-kiey dans sa communication. Extrait ci-après.

La vie n’est rien sans mobilité. Le développement du monde n’existe nulle part sans mobilité.

Et cette vérité n’est pas pour l’homme seul. Elle est pour tout ce qui bouge sur cette Terre. Sans mobilité, qui permet à l’homme de bouger, de réduire les distances, que serait l’homme aujourd’hui?

Et quand il s’agit d’un aussi immense pays que Dieu nous a donné, comment concevoir la vie sans aller et sans venir (avec sérénité et efficacité, sans stress, sans perdre de son temps), sans venir et sans aller (avec sérénité et efficacité, sans stress, sans perdre de son temps) ?

Sans infrastructures, il n’existe aucune vie.

Les infrastructures dans ce monde moderne, ce sont les routes, les voies terrestres de qualité et de grande qualité.

Ce sont les voies ferrées de qualité et de grande qualité, les voies maritimes de qualité et de grande qualité et, ce sont plus que jamais, les voies aériennes dont la rapidité est inégalée et inégalable, de qualité et de grande qualité. L’Aéroport International de Lubumbashi a été fondé en 1953, à l’époque Aéroport d’Élisabethville, par le pouvoir colonial. Cela fait 72 ans. Cette plate-forme aéroportuaire si cruciale pour le développement de notre pays, dans une région aussi en pointe stratégiquement, méritait depuis des décennies, d’être reconçue et d’être recréée. Certes, rien n’est jamais trop tard. En 2025, soixante-douze ans après l’érection de l’Aéroport d’Élisabethville, sous Le leadership, sous L’impulsion de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, le Congo, notre pays, est en voie de se doter d’une deuxième plate-forme internationale dans l’espace Grand Katanga.

L’Aéroport International de Lubumbashi aussi appelé l’Aéroport de la Luano, est loin de répondre aux attentes ni des passagers qui décollent et atterrissent, ni des compagnies aériennes nationales et internationales qui assurent la desserte de la deuxième ville du pays ou souhaiteraient assurer sa desserte.

Le Congo et la RVA-SA, la Régie des Voies Aériennes-Société Anonyme, Société de l’État Actionnaire Unique, ont l’obligation d’offrir des services de qualité, aux passagers et aux compagnies aériennes à la fois du point de vue de la sûreté, de la sécurité que de l’accueil.

L’Aéroport d’Élisabethville conçu en 1953 par le pouvoir colonial pour des avions DC-3 est aujourd’hui trop exigu, trop impraticable.

Cette plate-forme aéroportuaire n’arrive plus à contenir le nombre de passagers qui la fréquentent, à l’atterrissage ou au décollage, aujourd’hui fréquentée par des Boeing 777 qui débarquent ou décollent avec plus de 300 passagers en un seul vol. Le tarmac de cet aéroport trop petit ne parvient plus à contenir les avions.

Le parkage des avions ne respecte plus les normes et, nombre de fois, on a assisté sur cette piste de la Luano, à des collisions, certains avions se cognant les ailes (l’exemple du gros porteur B747 de Cargolux qui a eu les ailes coupées lors de manœuvres sur le tarmac). La piste, sujette à des décapages réguliers surtout en saison de pluies, est en réfection assurée par une compagnie dans le cadre d’un contrat conclu avec la RVA-SA. La configuration de l’aéroport ne correspond pas à une structure d’un aéroport moderne.

L’emprise aéroportuaire, à la Luano comme sur d’autres aéroports du pays, est sujette à des spoliations chroniques de son espace, question qui demande à être réglée par l’État Actionnaire Unique en vue de permettre à la Régie des Voies Aériennes-Société Anonyme d’avancer vers la certification de ses aéroports par l’OACI, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale.

D’où, ce besoin réel, à l’instar des autres aéroports dans le monde, longtemps exprimé à Lubumbashi comme sur d’autres plate-formes du pays, de construire un autre aéroport. Après l’Aéroport International de Bangboka, à Kisangani, dont le Chef de l’État a rouvert les portes le 27 octobre 2024 et, après le nouvel aéroport de Kolwezi, dans le Lualaba, en passe d’être lancé, le Congo, notre pays, au cœur et au centre du Continent, s’apprête, dans deux ans, de voir sortir de terre, à Lubumbashi, avec Dieu notre Père, un nouvel aéroport qui permettra au Grand Katanga, au Congo, de jouer ce rôle de hub et de pôle d’attraction économique que Dieu Tout Puissant lui a donné.

Comment ne pas profiter de ce moment pour insister sur un aspect que tout le monde connaît certes mais que tout le monde ne met pas toujours en avant dans notre système de pensée r-dcongolais hélas : le rôle crucial du transport aérien dans le développement d’un pays ; l’impact du transport aérien sur l’économie.

Il y a d’une part le nombre d’emplois qui peuvent être des centaines de milliers et la contribution au Produit Intérieur Brut généré.

Il faut compter certes les compagnies aériennes, les autorités aéroportuaires, les entreprises partenaires, les fournisseurs de service de navigation aérienne.

Mais comment pourrait-on oublier l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, le fret aérien, la circulation des marchandises, le tourisme soutenu par le secteur aérien et ce que les touristes rapportent à l’économie.

Voilà ce à quoi s’ouvre cette nouvelle plate-forme de la Luano, dont une délégation de membres du Conseil d’Administration de la RVA-SA, a assisté à la mise en œuvre par Son Excellence Monsieur le Président de la République par la pose, le jeudi 17 avril, de la première pierre aussitôt après qu’il a mis les pieds sur cette piste. À cette occasion, malgré quelques difficultés de protocole, la délégation du Conseil d’Administration a eu l’occasion de rencontrer l’autorité provinciale en présence de la ministre provinciale des Transports, et de s’entretenir avec elle sur les détails de ce projet, de même que sur la suite du dossier de spoliation de l’emprise aéroportuaire. Le Gouverneur nous a été assuré que dans une dizaine de jours au maximum, les bâtiments érigés sur l’emprise aéroportuaire de la Luano, seront démolis par la nouvelle maire de Lubumbashi.

 


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