- mar, 12/11/2013 - 03:10
Reçus en deux temps. D’abord au Cabinet du ministre des PTNTIC. Ensuite dans une salle des fêtes attenante où chacun d’eux a serré la main du ministre. Fraternellement.
Une e délégation de 27 Chefs coutumiers de la province de Bandundu, venant de tous les districts et territoires - Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe - ont été reçus mercredi 6 novembre en fin de journée en audience par le Ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des PTNTIC.
Ils venaient d’Idiofa, Gungu, Bulungu, Masi-Manimba, Popokabaka, Kenge, Feshi, Bagata, Kutu, etc.. Ils sont rassemblés au sein de leur association nationale ANATC (Association nationale des Autorités coutumières du Congo) mais initient depuis peu une organisation à l’échelle provinciale, le CNDCC (Conseil national des droits coutumiers congolais).
Conduits par leurs président Willy Lozo Kutaluka (secteur Lozo, territoire de Gungu, district du Kwilu) et leur porte-parole Ferdinand Mutima Kimpepe (Groupement Bambie, secteur Kwilu Ntob, territoire Bagata), ils ont été reçus par le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba.
ABSENCE DE COHESION DE LA PROVINCE.
Ils séjournaient depuis trois mois dans la Capitale dans le cadre des Concertations nationales initiées et convoquées par le Président de la République. Nombre d’entre eux avaient pris part à la dernière Conférence des Chefs coutumiers ayant réuni autour du Chef de l’Etat à Kikwit, la grande ville de Bandundu, les principaux Chefs coutumiers du pays.
A la veille de leur retour dans leurs contrées et au lendemain d’un débat à la Chambre basse sur l’Autorité coutumière auquel ils ont pris part, ils tenaient à transmettre d’une part les félicitations de toute la province plus précisément celles du pouvoir ancestral au Président de la République Joseph Kabila Kabange après l’éclatante victoire de son armée - les FARDC - sur les forces du mal dans les Kivu et d’autre part, poser les problèmes de la cohésion provinciale.
Le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba les a reçus en deux temps. Une audience en la salle des réunions de son cabinet de travail, avenue de la Démocratie (ex-Huileries) - plus formelle avec discours et interpellations fraternelles; ensuite une rencontre fraternelle dans une salle des fêtes attenante, avenue le colonel Ebeya où un rafraîchissement a été offert avant un échange ouvert et moins protocolaire au cours duquel ces représentants des Anciens se sont largement ouvertes à leur frère. D’abord l’absence de cohésion provinciale alors que c’est le thème de saison dans le pays. S’ensuit l’absence de visibilité de la province «depuis, expliquent-ils, le départ de Bernardin Mungul Diaka dit Ya Mungul qui avait su donner à la province sa visibilité». Alors que toutes les provinces du pays disposent d’un caucus, seule celle de Bandundu en est dépourvue.
CONNECTIVITE PAR NTIC ET TELECOMS.
Certes, une tentative avait pu avoir lieu lors de l’avant-dernière législature (un Président Tryphon Kin-kiey Mulumba de Masimanimba alors Député Indépendant, un Vice-président, le Dép. Palu de Gungu Zénon Mukwakani, un Rapporteur général, le Député PPRD d’Idiofa Aubin Minaku Ndjalandjoku aujourd’hui président de l’Assemblée nationale) mais l’initiative - comme c’est souvent le cas au Bandundu, disent des fatalistes - n’avait pu tenir six mois. Les Chefs coutumiers parmi lesquels on notait le Chef Mupalanga, estiment que l’heure a sonné pour fédérer une province - «aujourd’hui la seule à vivre en paix de tout le pays», a-t-on expliqué - et de la mettre deriière le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange. Ils ont évoqué nombre de conflits fonciers qui déchirent la province et ne trouvent pas des réponses au niveau du povoir central. Tout comme ils critiquent «des faux chefs coutumiers qui viennent se balader dans la Capitale».
Face au ministre en charge des télécoms, l’occasion était trouvée pour évoquer les problèmes de désenclavement et donc des réseaux de télécoms comme ceux des secteurs de l’éducation et de la santé. Le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba a expliqué la difficulté des multinationales de couvrir tout le territoire national même si les cahiers des charges leur font obligation. Celles-ci préfèrent aller dans des niches économiquement rentables: le grand Ouest, Kinshasa et Bas-Congo, le Sud au Katanga et les Kivu à l’Est) mais le ministre a trouvé une parade - un projet de téléphonie rurale qui saura plus efficacement désenclaver l’arrière-pays. Pour les autres dossiers, le ministre s’est engagé à les porter au niveau des autorités gouvernementales compétentes.
T. MATOTU.