Au Centre interdiocésain, pas de sortie de tunnel en vue
  • mar, 17/01/2017 - 20:09

On pensait être sorti de l’auberge! Nenni !

Les Evêques doivent retrouver mercredi 18 janvier l’ambiance du Centre interdiocésain pour débattre de la mise en œuvre de l’accord.
Comme toujours rien n’est aussi simple à Kinshasa. Si le MLC dans le cadre de son front a fini par obéir aux injonctions de Jean-Pierre Bemba Gombo en apposant sa signature au bas de l’accord, le groupe Badibanga (José Makila Sumanga, Jean-Lucien Bussa, Azarias Ruberwa et lui-même le premier ministre Badibanga) n’ont toujours pas été convaincus de la nécessité de signer cet accord. Du coup, chantres de l’inclusivité, les Evêques paraissaient pris à leur propre piège. Outre cela, se pose la question du nom du Premier ministre. On sait qu’au chapitre III.3.1 de l’accord du Centre Interdiocésain, s’il est réaffirmé que «le Premier Ministre exerce la plénitude des prérogatives lui dévolues par la Constitution en tant que Chef du gouvernement», «le Gouvernement de la République est dirigé par le Premier Ministre présenté par l’Opposition politique non signataire de l’Accord du 18 octobre 2016/Rassemblement et nommé par le Président de la République conformément à l’article 78 de la Constitution».
Si le principe est de proposer trois, quatre voire plus de candidats à un poste afin que le Président de la République opère un choix, l’opposition du Rassemblement ne l’entend pas de cette oreille. Elle mobilise pour le fils Tshisekedi, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme «candidat à présenter par Etienne Tshisekedi qui sera d’office entériné par le Président de la République». Reste le cas de la CENI; la Coimmission électorale nationale indépendante. Aucune démission enregistrée même si l’UDPS et le MLC ont prié leurs délégués à la CENI à se démettre, conformément à l’accord. Il est vrai que la démission est volontaire. «Et à la CENI, on travaille», sans prêter grande attention à ce que disent les politiciens, explique-t-on. Tout comme au CSAC. «Nous continuons de travailler conformément à la loi». Les négociateurs du Centre interdiocésain se sont fait piéger eux-mêmes. Cet accord a été conclu en respectant, dit-il dès son préambule, la Constitution mais aussi les lois nationales du pays. «Prenant conscience de la nécessité de la cohésion nationale pour rétablir la concorde intérieure, fondée sur un entendement commun du respect de la Constitution, des lois de la République et des principes démocratiques généralement acceptés». C’est dire qu’on n’est loin de la sortie du tunnel.
D. DADEI.


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