- lun, 08/01/2018 - 16:18
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Combien la dernière pluie a-t-elle fait de morts dans la Capitale? Une trentaine? Une quarantaine? Comment faire ce décompte macabre? L’Etat doit apprendre à faire l’économie de ces nouvelles répandues sur la Terre qui noircissent encore plus l’image des Dirigeants congolais! Depuis que le mot a été lancé par le Cardinal Monsengwo - «Dirigeant(s) médiocre(s), dégagez!» - la twittosphère n’avait déjà que ça au bout du doigt! Même si l’offre offerte est loin d’être crédible!
KINSHASA
VILLE DE VENISE.
Après la pluie tombée dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 janvier 2018, que donc de nouvelles morts. Cette pluie ne fut pourtant pas accompagnée de rafales mais il est vrai que c’est sa durée qui nous fait regretter des vies humaines et des dégâts matériels certes dans des quartiers non urbanisés et squattés... Pourtant, en ville - à la Gombe - le spectacle ne fut pas différent. Des quartiers entiers furent transformés en lacs. Et le mois d’avril avec ces pluies diluviennes annoncent de nouveaux drames. Déjà à Binza Télécoms, quartier Ngomba Kinkusa, les femmes vendeuses s’installent comme à Venise et les passants doivent emprunter des échasses! A Bandalunwa, avenue Biboanga, quartier Makelele, des secouristes ont dû créer une ouverture sur la toiture pour tirer des corps sans vie de cinq enfants d’une même famille, noyés suite à l’inondation de leur maison, alors qu’ils étaient plongés dans le sommeil. Les enfants étaient déjà orphelins de père. Leur mère les avait laissés seuls.
VERS DES VILLES
NOUVELLES.
Plusieurs autres quartiers de la ville et les principales artères étaient sous les eaux. Tels des quartiers de Limete, Lingwala, Kalamu, N’Djili. Les égouts font cruellement défaut. Les bouteilles d’eau encombrent les conduites d’eau. L’OVD, Office de voirie et drainage, inexistant. Dans l’intervalle, les dirigeants qui ont en charge le secteur des infrastructures roulent carrosse… Il faut faire montre de solidarité, décréter un deuil national. Il faut surtout ressortir des tiroirs des plans d’urbanisation volontariste, déloger les quartiers en danger, penser à la construction de nouvelles villes car «gouverner c’est prévoir».
ALUNGA MBUWA.