- lun, 16/10/2017 - 14:24
Une session parlementaire électrique, tout au moins à problèmes multiples, le moins que l’on puisse dire. Outre des motions de censure et de défiance qui pleuvent contre des membres de l’Exécutif national, à commencer par le Premier ministre, Chef du Gouvernement Bruno Tshibala Nzenzhe, trois membres dont deux Vice-premiers ministres - de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadari et des Affaires étrangères Léonard She Okitundu - de même que le Garde des Sceaux Alexis Thambwe Mwamba sont dans le viseur des élus.
Dans une déclaration mardi 10 octobre, des députés de l’opposition ont fait part de leur intention d’initier une motion de censure contre le Premier ministre à qui il reproche de n’avoir toujours pas appliqué le taux budgétaire dans la loi des finances 2017.
«Nous allons saisir les instances interparlementaires à travers le monde au regard de la situation dans laquelle se trouve notre institution législative et nous allons mettre en cause par une motion de censure dans les jours à venir la responsabilité du gouvernement en interpellant le Premier ministre», a annoncé l’élu Christophe Lutundula Pene Apala (opp., membre du G-7 pro-Katumbi). L’opposition dénonce aussi des violations de la Constitution dans le rejet, vendredi 6 octobre, des motions de défiance contre le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Justice. Ces deux motions ont été bloquées par une motion incidentielle qualifiée de «non constitutionnelle».
L’opposition avait alors annoncé sécher les travaux de l’Assemblée nationale et annoncé leur détermination de ne plus retourner dans l’hémicycle tant que la question ne serait pas réglée mettant en cause le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku lui-même menacé d’être «évincé» par une pétition qui aurait pourtant peu de chance d’aboutir, la majorité disposant d’une majorité confortable même si certains élus de la Majorité auraient apposé leurs signatures au bas du texte de la pétition.
Pour le groupe des présidents de la Majorité, l’opposition cherche rien moins qu’à bloquer la machine. Un stratagème qui serait «destiné à empêcher l’Assemblée nationale à adopter les lois essentielles au parachèvement du processus électoral». L’opposition chercherait ainsi à réaliser son agenda, «consistant à accéder au pouvoir par des voies non démocratiques». Selon les présidents des groupes parlementaires de la Majorité, les députés de l’opposition «inscrits dans cette démarche ont toujours brillé par leurs absences injustifiées et non autorisées aux sessions parlementaires». Le président de l’assemblée nationale a, de son côté, initié une démarche en direction de la Haute Cour en vue d’obtenir une interprétation de son arrêt sur l’opportunité d’une motion incidentielle lors de l’examen d’une motion de défiance.
ALUNGA MBUWA.