- lun, 03/04/2023 - 18:57
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1579|LUNDI 3 AVRIL 2023.
Darius Maba Mukika bénéficie depuis le 29 mars d'une mesure de mise en liberté provisoire. L'ordonnance du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a été signée, contre versement d'une caution, par le Premier Substitut du Procureur de la République Jean-Pierre Kabengele Kabue, approuvée par le Procureur de la République Isofa Nkanga.
Arrêté le 8 février 2023 à Kinshasa, alors qu'il arrivait de Masamuna, dans le territoire de Masimanimba, province du Kwilu, mis sous MAP le 9 mars dans le cadre de la détention par des personnes non autorisées des cartes d'électeurs vierges de la Commission Électorale nationale indépendante, disparues dans la circonscription électorale de Masimanimba, Darius Maba Mukika ne devra «pas quitter la ville de Kinshasa», pendant toute la période de sa liberté provisoire. Il « ne doit pas occasionner de scandale par sa conduite », « ne peut pas se rendre à un port, à une gare, à une aérogare et à un chemin de fer » ; il devra « se présenter chaque vendredi devant le magistrat instructeur et répondre immédiatement à toute convocation ».
DOSSIER A LA CASSATION.
C’est sous ces conditions que l’ordonnance du Procureur a été obtenue par son avocat, Me Pacôme Kivunda Mbala qui est aussi Secrétaire Général d'une association des ressortissants de la cité de Masamuna. Maître Pacôme Kivunda Mbala a volé, dès le premier jour, au secours du jeune Darius Mukika Maba dès l'Inspection Provinciale de la ville de Kinshasa, où il est resté détenu.
Le 30 mars 2023, aussitôt qu'il a mis les pieds dehors, Darius Maba Mukika a tenu à rendre visite au Président National Historique du Parti pour l'Action, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba en sa résidence sur les hauteurs de la ville, pour avoir fait montre de solidarité pendant les jours de détention.
L’affaire Masamuna/Masimanimba dont le dossier a été ouvert à la Cour de cassation est en lien avec la disparition des cartes d’électeurs vierges dénoncées par le Parti pour l’Action, dans l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la première Aire Opérationnelle.
«Avec la complicité active d’agents de la CÉNI à Kinshasa, à Bandundu Ville, à Masimanimba, avait déclaré le Parti pour l’Action dès le 28 février 2023, le plan était de s’assurer deux ou trois élus dans chaque scrutin et dans chaque circonscription. Pis que ça, des personnes arrivées de Kinshasa par autocars entiers, empêchaient les autochtones à s’inscrire sur les listes électorales de leur contrée naturelle. Il y a aujourd’hui encore beaucoup de cas de ces personnes qui n’ont pas réussi à disposer d’une carte d’électeur… Nous avons appris qu’à la nuit tombée, une dizaine de kits électoraux étaient continuellement déplacés d’un lieu-dit centre de Kamu, à Masamuna, pour s’installer dans l’une des résidences de ce ministre, le long de la nationale n°1, non loin de là. Là, dans une pièce, des individus offraient à boire à certains requérants considérés comme des naïfs avant de les inscrire sur les listes électorales. Les cartes émises leur étaient confisquées contre des duplicatas. Le plan était de transformer, le jour des scrutins, ces centres d’inscription fictifs en centres et bureaux de vote. Ce jour des scrutins, ces criminels qui disposent de ces cartes d’électeurs n’auraient qu’une chose à faire : les introduire dans les machines amenées en leurs résidences et s’assurer des sièges au sein des assemblées. En clair, le même mode opératoire observé en 2018».
D. DADEI.