- jeu, 22/09/2016 - 20:33
Le Département d’Etat américain a invité, dans un communiqué vendredi 16 septembre, les acteurs politiques congolais, à rejeter la violence, menaçant de sanctions ceux qui appelleront à la violence. Les Etats-Unis condamnent aussi «toute rhétorique incendiaire pendant cette période», poursuit le communiqué. Le pays de l’Oncle Sam déclare qu’il tiendra «pour responsable toute personne qui appellera à la violence, commettra des violences ou incitera à la violence. Nous sommes prêts à imposer des sanctions additionnelles ciblées contre de tels individus», indique John Kirby, porte-parole du Département d’Etat.
Les Etats-Unis disent suivre «attentivement» la situation politique et prennent note des manifestations que des organisations de la société civile et certains partis politiques projettent d’organiser. Ils appellent le gouvernement à garantir la liberté d’expression et le droit au rassemblement pacifique et aux manifestations publiques».
L’ENVOYE TOM PERIELLO INTERPELLE.
Les Etats-Unis disent soutenir «le dialogue inclusif qui vise à trouver un plan consensuel qui place en priorité l’organisation de l’élection présidentielle aussitôt qu’elle sera techniquement possible d’être tenue afin d’assurer une passation pacifique de pouvoir» Soulignons qu’un jeune élu Déo Ingulu a exprimé son mécontentement à l’envoyé américain dans les Grands lacs alors que celui-ci s’apprêtait à embarquer dimanche soir 18 septembre à bord d’un vol à destination de Paris. Tom Periello, selon le député congolais, a eu des propos «inappropriés» dans la Capitale lors de ses rencontres avec des opposants à l’hôtel Fleuve Congo. Le Député estime que si le Dialogue n’a pas encore abouti à un accord, c’est suite à l’interventionnisme du US Envoy.
Peu avant, le Bureau Politique de la Majorité Présidentielle avait diffusé un communiqué dénonçant «l’activisme débordant» de l’envoyé américain, signifiant «aux autorités américaines compétentes son indignation afin d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent». Le communiqué signé par le porte-parole de la Majorité Présidentielle, l’ambassadeur André Alain Atundu fait état «d’un comportement flagrant d’ingérence intolérable dans les affaires intérieures de la RDC qui n’a pas vocation à devenir une autre Libye au cœur de l’Afrique» On attendait, dans les milieux diplomatiques, que Kinshasa fasse parvenir une note de protestation au Département d’Etat américain sur ce «comportement inacceptable».
ALUNGA MBUWA.